Vélo de route : la montée de « Courchevel-altiport » depuis le rond-point du Carrey (Vanoise, Savoie)

Vélo de route : la montée de « Courchevel-altiport » depuis le rond-point du Carrey (Vanoise, Savoie)

En Savoie (région Auvergne-Rhône-Alpes, FRANCE), la « montée de Courchevel-altiport en vélo de route » est l’une des ascensions les plus célèbres du département. Il faut dire qu’avec ses 17,73 kilomètres de longueur, sa dénivellation positive de + 1145 mètres et son histoire particulière avec le Tour de France, la montée de la station de Courchevel est une « véritable grimpée de légende » pour les passionné(e)s de cyclisme et de cyclotourisme.

Au mois de juin 2018, j’ai eu la chance d’effectuer cette ascension mythique et je voulais vous en parler dans cet article car j’ai passé un superbe moment sur mon vélo. J’ai beaucoup souffert physiquement durant mon effort (je n’ai donc pas battu le record de la montée qui est détenu par un certain Alejandro Valverde rires) mais je me suis régalé et cela est le plus important pour moi. Voici donc ci-dessous mon compte-rendu illustré en photos de ma « montée de Courchevel-altiport », ainsi que quelques informations à connaitre sur cette ascension célèbre et réputée, qui fait rêver / qui fera rêver toutes les amoureuses / tous les amoureux du cyclisme sur route ! Bonne lecture… 

Vallée de la Tarentaise, Savoie (73) : la montée de « Courchevel-altiport » en vélo de route (profil et informations)

  • Date : juin 2018. 
  • Départ officiel : le « rond-point du Carrey » est l’emplacement précis du départ officiel de l’ascension. Ce dernier se situe donc au pied de la montée de Courchevel, à l’intersection des routes départementales D 915 et D 91a, et est positionné en-dessous du « hameau du Grand Carrey code postal 73120 ».
  • Arrivée officielle : devant la borne d’arrivée jaune et blanche « Savoie – Mont Blanc » de la montée de Courchevel-altiport, qui se situe à l’entrée de l’altiport de la station.
  • Distance : 17,73 kilomètres.
  • Temps réalisé : 1h43 minutes d’ascension, soit une vitesse de 10,3 km/h de moyenne.
  • Département : Savoie, région Auvergne-Rhône-Alpes.
  • Massif : Vanoise.
  • Altitude : l’arrivée de la montée culmine à ALT 2000 mètres.
  • Axe(s) de circulation : route départementale D 91a jusqu’à Courchevel 1850, puis route communale jusqu’à l’altiport.
  • Pourcentages : pourcentage moyen: 6,45%, pourcentage maximal: 9%.
  • Dénivellation : 1145 mètres de dénivelé positif ↑↑.
  • Classification « Tour de France » : hors catégorie (737 points).

ΔΔ Récit d’une superbe matinée « vélo de route en Tarentaise » : après plusieurs jours sans sport (j’ai souffert pendant 72 heures d’une très mauvaise grippe), il est temps de repartir aujourd’hui à l’entrainement ! Ce matin donc, c’est avec un immense plaisir que je prends la direction de la ville de Moûtiers et la direction du massif montagneux de la Vanoise pour effectuer en vélo de route, la « montée de Courchevel-altiport » ! Une belle ascension m’attend ainsi, longue de 17 kilomètres de distance à un pourcentage moyen de 7% d’inclinaison : par conséquent il va falloir être fort et costaud, c’est une certitude ! Dans un petit parking de la commune de Brides-les-Bains (code postal 73570), je gars ma voiture et je prépare mes affaires avant de partir m’échauffer vers la commune de Bozel, en empruntant avec mon vélo la route départementale D 915. Finalement 45 minutes ≅ après avoir tourné tranquillement mes jambes sur mon MERIDA et après avoir fait quelques accélérations, je me rends au départ officiel de la montée, qui se situe au rond-point du Carrey. Pour information, le rond-point du Carrey est également le lieu de départ officiel de la montée de la Tania, de la montée de Pralognan-la-Vanoise et de celle(s) de Champagny-station/Champagny-le-Haut.

Devant la borne de départ « Savoie-Mont Blanc » qui symbolise le pied de la grimpée de Courchevel-altiport, je déclenche ma montre GPS de la marque SUUNTO et je débute mon effort. Comme je l’avais vu hier soir sur un graphique Excel de l’itinéraire (j’ai inséré en bas de cet article le graphique en question), les premiers kilomètres de l’ascension sont assez roulants ce qui me permet de trouver une bonne allure de course. Globalement, je me trouve en forme physique car je monte à un rythme très convenable. Heureusement pour moi, il ne fait pas chaud aujourd’hui car en périodes de fortes chaleurs, la route départementale D 91a n’est pas évidente à gravir parce que très peu de ses portions sont à l’ombre… mais ce matin, les voyants météorologiques sont aux verts alors je dois en profiter !

Très enthousiaste sur mon vélo (mon dos ne me fait pas souffrir pour le moment, ce qui est une superbe nouvelle), je longe pendant un bon quart d’heure le « Bois du Fontanil » avant de traverser la commune de Saint-Bon-Tarentaise. Puis, après 50 minutes de montée depuis le rond-point du Carrey, j’ai le grand plaisir d’arriver au village du Praz qui est également appelé Courchevel 1300. Sur ma droite en montant, j’aperçois les magnifiques et imposants tremplins Olympiques de saut à ski de la station ainsi que le Lac du Praz. L’ambiance est géniale, le paysage est superbe mais je dois continuer mon ascension et mon effort physique si je veux réaliser mon défi sportif de la semaine ! Le repos, ce sera pour cet après-midi et pas avant…

20 minutes plus tard sur une route au revêtement excellent, je dépasse le géant centre aquatique « Aquamotion » puis je débute la traversée de Courchevel 1650,  anciennement appelé « Courchevel Moriond » (je connais très bien le lieu puisque j’ai travaillé sur zone pendant un hiver à la Société des Trois Vallées (S3V), en tant qu’employé des remontées mécaniques pour 3 téléskis). Sur mon vélo, je reste sérieux car je sais que le plus dur arrive ; pour le moment les pourcentages sont en effet agréables (si ce n’est un petit kilomètre côté à + de 9% de moyenne qui se situe à la sortie de Courchevel 1550) mais la fin de la montée sera elle, très compliquée ! Pour en revenir rapidement au centre aquatique Aquamotion, il faut savoir que la structure est très récente puisque cette dernière a été ouverte et inaugurée en décembre 2015. D’une superficie incroyable de 15 000 m2, Aquamotion est le plus grand centre aquatique européen situé en montagne, et regroupe dans son fonctionnement 4 univers : l’espace « Aquatique », l’espace « Bien-être », l’espace « Sport-Santé » et l’espace « Fun » ! Ainsi, le gigantesque bâtiment Aquamotion héberge (entre autres) un restaurant, un mur d’escalade, une salle de sport, plusieurs grandes piscines extérieures et intérieures (dont une de 25 mètres de longueur), 3 toboggans, un SPA balnéo (avec un service de cryothérapie), des salles de massages, un atelier de surf indoor… bref comme vous l’aurez comprises et compris, Aquamotion est une véritable merveille de la station de Courchevel (et par conséquent des 3 Vallées). Personnellement, j’ai eu la chance de m’y rendre à plusieurs reprises et à chaque fois je me suis régalé… Ci-après, je me permets donc de vous mettre en lien le site internet officiel du centre aquatique « Aquamotion », site internet qui regorge d’informations en tout genre et qui répondra à toutes vos questions sur la structure, sur la grille des différents tarifs, sur les dates d’ouvertures et de fermetures du centre ainsi que sur les activités disponibles et proposées par Aquamotion CLIQUEZ ICI !

Mais revenons-en à ma sortie vélo. Au bout d’1 heure et 21 minutes d’efforts depuis mon départ du rond-point du Carrey, c’est avec un grand plaisir que j’arrive enfin dans le centre de Courchevel 1850. Je suis impressionné car la station est aujourd’hui complètement déserte, si ce n’est quelques ouvriers du bâtiment qui travaillent sur un grand chantier, à l’extérieur d’un magnifique chalet en bois. Alors que je passe devant des très beaux magasins de luxe (fermés bien évidemment), les petits rayons du soleil qui étaient apparus brièvement dans le ciel et qui me réchauffaient agréablement disparaissent subitement derrière les nuages… au niveau de l’altiport, il va donc faire frais, très frais !

Il faut noter que normalement, lors des étapes du « Tour de France » et lors des étapes du « Critérium du Dauphiné », les coureurs cyclistes professionnels s’arrêtent dans le cœur de Courchevel 1850. Mais officiellement et historiquement, la véritable montée de Courchevel se prolonge de 3,5 kilomètres de distance pour venir se terminer devant l’altiport de la station, à 2000 mètres d’altitude. En sortant de Courchevel 1850 donc, les choses sérieuses débutent comme je m’y attendais et comme je le savais ; ainsi, les pourcentages de l’ascension s’envolent, la route devient en mauvais état et de nombreux nids de poules jonchent le goudron ! Sur mon vélo de la marque MERIDA, j’en bave et je souffre mais je m’accroche ! Sur les 1500 derniers mètres de longueur de la montée, je me rends compte que je n’ai pas pris de gels énergétiques avec moi. Cela est dommage car je commence à manquer de jus et à être (très) fatigué…

Tant pis, je décide (logiquement) de ralentir mon allure tout en regardant avec dépit ma montre GPS qui m’affiche sur son écran une vitesse instantanée de… 7 kilomètres par heure (autant dire que je pédale simplement pour ne pas tomber de mon vélo) ! Mais finalement après 3 dernières épingles à cheveux compliquées et après un dernier gros effort, j’arrive avec un immense soulagement (et dans un état de grande fatigue) devant la borne d’arrivée de la montée de Courchevel-altiport. Mon chrono d’ascension pour ces 17,73 kilomètres de longueur est de 1 heure 43 minutes, ce qui me fait une (toute) petite vitesse moyenne de 10,3 km/h. Mais cela n’est pas important car je suis très heureux d’être ici et car je suis très fier d’avoir réussi cette montée ! J’en ai bavé mais j’ai réalisé mon objectif et je suis donc très satisfait ! Épuisé, je m’assois quelques instants sur la borne d’arrivée / borne sommitale « Savoie – Mont Blanc » de l’ascension et j’en profite ainsi pour regarder l’altiport de Courchevel, complètement vide d’appareils, ce qui signifie qu’aucun avion et qu’aucun hélicoptère ne volera aujourd’hui dans les environs.

Passionné par l’aéronautique et par son univers, j’ai appris en rédigeant cet article que l’altiport de la station / de la commune de Courchevel (code IATA : CVF • code OACI : LFLJ) est connu sur la planète entière pour :

  • sa courte piste de décollage et d’atterrissage (longue de 537 mètres et large de 80 mètres).
  • L’altitude sommitale très élevée de sa piste (2 008 mètres)…
  • … et pour sa pente (de décollage et d’atterrissage) très fortement inclinée (à 18,66% de moyenne), ce qui est tout simplement le pourcentage d’inclinaison le plus fort au monde pour un aéroport international ! 

Je ne le savais pas encore ce matin avant de rédiger cet article mais le premier atterrissage sur l’altiport de Courchevel eu lieu le 31 janvier 1962, alors que sa piste fut définitivement enrobée en 1968. Aujourd’hui en 2023, l’entreprise Alpine Airlines est la seule compagnie aérienne qui est autorisée par l’aviation civile Française à accéder à l’altiport de Courchevel pour des vols commerciaux. Destiné principalement à de l’aviation touristique(s) haut de gamme et de luxe, l’altiport accueille beaucoup d’hélicoptères et d’avions privés qui viennent déposer et récupérer des clientes / des clients de la station, surtout en hiver. Pour vous donner un chiffre intéressant, 7514 mouvements (atterrissages et décollages) furent recensés en 2011 sur l’altiport (60% des mouvements concernaient des hélicoptères et 40% des mouvements concernaient donc des avions, ce qui me surprend car j’étais persuadé que le pourcentage total de mouvements d’hélicos aurait été beaucoup plus fort) ! En tout cas si vous souhaitez connaitre plus d’information(s) sur l’altiport de Courchevel, voici en lien ci-après sa fiche de présentation que l’on trouve sur le site internet Wikipédia, fiche de présentation qui est très bien construite et qui est pleine de renseignements : CLIQUEZ ICI !

Pour en revenir à la montée de Courchevel-altiport en vélo de route et comme dit plus haut, il faut savoir que le « record de l’ascension » est détenu depuis 2005 par le coureur (ex)-professionnel Alejandro Valverde. Ce dernier a en effet gravi la montée « du rond-point du Carrey au sommet de l’altiport de Courchevel » en 42 minutes et 17 secondes d’efforts (ce qui est un chrono ahurissant), lorsque le Tour de France était arrivé (en 2005 donc) dans la station (lors de la journée Grenoble – Courchevel)… Le cycliste Espagnol aux 17 victoires d’étapes sur les 3 Grands Tours, champion du monde de vélo sur route en 2018 et vainqueur de la Vuelta 2009 est une véritable légende (contestée ou non) du cyclisme international et était un grimpeur formidable, ce qui explique donc ce temps démentiel ! Si mes calculs sont bons, je me prends ainsi… 1 heure dans la vue par Valverde, ce qui signifie que j’ai des (très gros) progrès a faire en vélo LOL !

ΔΔ Note 1 : la commune de Courchevel a une forte relation avec le Tour de France puisque la station a accueilli 4 arrivées d’étapes et 3 départs de courses depuis que « Le Tour » existe. En 2023 (nous sommes actuellement le 30/04/2023 et je remets cet article à jour), le Tour de France arrivera à nouveau à Courchevel, lors de la 17-ème épreuve « Saint Gervais Mont Blanc – Courchevel », qui aura ainsi lieu le 19 juillet. Les coureurs de la plus grande course de vélo au monde passeront lors de cette terrible journée de montagne au sommet du Col des Saisies, au sommet du Cormet de Roselend et au désormais célèbre sommet du Col de la Loze, avant de basculer sur la station de Courchevel 1850 et donc de rejoindre l’arrivée !

ΔΔ Note 2 : malgré la belle histoire d’amour entre le Tour de France et Courchevel, 3 arrivées d’étapes sur 4 se sont déroulées au cœur de la station de Courchevel 1850 et non à l’altiport alors que pourtant, l’arrivée officielle et authentique de la montée se situe bien à l’altiport, à l’altitude de 2000 mètres (en 2023, l’arrivée des coureurs se fera également au centre de Courchevel). La seule arrivée « du Tour » à l’altiport est donc celle de l’année 2005 et du fameux record de Valverde. Cela est étrange mais ceci s’explique certainement pour des raisons de logistique ! En tout cas, je pense que j’irai sur Courchevel 1850 / dans les environs du Col de la Loze ce 19 juillet 2023 pour encourager et pour voir passer les coureurs car l’ambiance sera évidemment exceptionnelle et magique…

ΔΔ Quelques lignes de fin d’article… : mais pour le moment et dans l’immédiat, je dois terminer ma sortie vélo de route et cela va être compliqué car il ne fait pas chaud (mon iPhone 7 de la marque Apple m’indique une température de seulement 7,1 degrés Celsius par rapport à ma position). Je mets donc mes manchettes et mes sur-chaussettes (je vais avoir froid, j’en suis persuadé) et je me lance rapidement dans la descente (parce que je dois être à 17 heures dernier délai à Chambéry) après avoir pris quelques photos de l’arrivée de la montée. En quittant l’altiport de Courchevel, je me fais la promesse de venir manger un jour au restaurant « Le Pilatus » qui se situe directement au bord du tarmac de l’altiport et qui j’en suis sûr, doit proposer des plats excellents à manger et des vins superbes à déguster. Je pense qu’à table (en fonction du choix de la carte), je me ferai servir tout simplement un « Côtes du Rhône 2015 » car j’apprécie beaucoup ce vin, qui est peu cher mais que je trouve très bon en bouche (à voir en fonction du domaine/du vignoble de la récolte, évidemment). J’espère par contre que la bouteille ne sera pas au prix de 190€ LOL car je me rappelle avoir payé 21€ un petit verre de vin lors d’un repas dans un restaurant à Courchevel, il y a quelques années de cela. Sinon (humour), je me prendrai quelques bières blondes

ΔΔ ERRATUM DU 19 AOÛT 2023 :

  • Comme vous l’avez certainement remarqué en lisant cet article et plus précisément en lisant les dernières lignes du dessus, j’ai fait une importante erreur dans mes écrits lorsque j’ai affirmé que les coureurs du Tour de France arriveraient lors de la 17-ème étape de l’édition 2023 dans le centre de Courchevel 1850 et non à l’altiport (je suis désolé pour cette faute / pour cette grosse gaffe, je n’arrive pas à comprendre pourquoi je me suis trompé) ! Contrairement à ce que j’ai écrit, les « coureurs du Tour » sont bien arrivés au sommet de l’altiport, après une étape de « vélo de montagne » qui a été extraordinaire !
  • Malheureusement, je n’ai pas réussi à me libérer professionnellement et je n’ai donc pas pu venir sur Courchevel comme je le souhaitais mais par bonheur j’ai regardé le replay de la course le soir même et j’ai été bluffé par ce spectacle génial : l’ascension du Col de la Loze par le versant de Méribel a été superbe de beauté alors que la remontée finale de la piste de l’altiport jusqu’à la ligne d’arrivée était magique (537 mètres de distance sur une pente à 18,66% de moyenne, cela doit être horrible à gravir) ! Pour information, l’étape « Saint-Gervais Mont-Blanc / Courchevel-altiport » dont je vous parle dans ce paragraphe a été remportée par le coureur Felix GALL de l’équipe AG2R Citroën Team, après une chevauchée hallucinante du grimpeur Autrichien ! Bravo Felix, tu as été très impressionnant… bravo également aux organisatrices / aux organisateurs, aux bénévoles, au public et à tous les coureurs ! C’était splendide, vraiment À + ΔΔΔ !
9R45Y7L.8S
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