Beaufortain : ascension du Col du Grand Fond en ski de randonnée depuis le Lac de Roselend (Savoie)

Beaufortain : ascension du Col du Grand Fond en ski de randonnée depuis le Lac de Roselend (Savoie)

Ce 30 avril 2017, j’ai eu la chance de faire une dernière (et magnifique) sortie de ski de randonnée pour l’hiver 2016-2017 ! Voici donc dans cet article, sous forme de récit illustré en photos, le compte-rendu cette belle balade qui consistait en l’ascension du Col du Grand Fond (2671 mètres d’altitude), col qui se situe dans le massif du Beaufortain en zone Savoie. Note : j’ai eu le plaisir de pouvoir effectuer cette randonnée avec mon copain Steven Blanc qui est un immense champion de ski d’alpinisme, et avec qui je travaille au magasin du « Au Vieux Campeur Albertville ».

Pour information, nous avons débuté notre circuit au sommet du Col de Méraillet, à hauteur du barrage de Roselend. Nous avons réalisé une superbe sortie de ski de rando pour une fin avril car les conditions de neige étaient excellentes. Pour la première partie de notre ascension, nous avons emprunté la route goudronnée du Cormet de Roselend (du barrage de Roselend jusqu’au refuge du Plan de la Lai alt : 1815 mètres) avant de longer ensuite, le pied du sommet de l’Aiguille du Grand Fond (alt : 2920 mètres) jusqu’au Col du Grand Fond.

L’après-midi, nous avons passé un superbe moment dans le chalet d’alpage de Steven où nous avons mangé un excellent repas (Diots et Polenta) et bu une bonne bouteille de vin rouge ! Je me suis régalé, bien évidemment, de plus que nous étions sur les bords du Lac / du barrage de Roselend, dans un environnement incroyable. Enfin, je suis très satisfait car j’ai pu lors de cette randonnée repérer des sommets à faire / à grimper cet été dont celui du Rocher du Vent (ALT 2360 mètres d’altitude), sommet qui domine Roselend et son barrage de toute sa splendeur !

Topo ski de rando : le Col du Grand Fond (alt 2671 mètres, massif du Beaufortain) au départ du lac/barrage de Roselend (Savoie)

  • Date : printemps 2017.
  • Durée : ≅ 2h32 minutes de montée. Je n’ai pas de chrono de descente car nous nous sommes arrêtés manger presque 3 heures sur les berges du lac de Roselend. Pour information, nous avons fait à la montée une distance de 8,75 kilomètres. Ma fréquence cardiaque moyenne (information pour moi-même) a été de 145 battements par minute.
  • Météo : beau temps et grand soleil. À noter un vent fort par intermittence sur plusieurs endroits de l’itinéraire de montée (et de descente).
  • Dénivelé : 1043 mètres positif et 69 mètres négatif. Le sommet du Col du Grand Fond est à 2671 mètres d’altitude, le point de départ est à 1605 mètres d’altitude (sommet du Col de Méraillet). À noter que le dénivelé négatif engrangé à la montée s’explique par la légère descente de la route du Cormet de Roselend autour du lac du barrage.
  • L’équipe du jour : mon très cher ami Steven B et moi.
  • Massif : Beaufortain, département de la Savoie.
  • Itinéraire d’ascension : départ de la rando au sommet du Col de Méraillet (alt 1605m) – Route départementale D 925 du Cormet de Roselend (nous avons effectué un 1/2 tour du barrage) – Refuge du Plan de la Lai (alt 1815m) – Bifurquer à droite (en orientation SUD) – Longer le pied de l’Aiguille du Grand Fond – Col du Grand Fond (2671 mètres d’altitude) – Descente par le même itinéraire qu’à la montée mais en sens inverse – Chalet d’alpage de Steven – Retour au point de départ.
  • Carte IGN : dans la série TOP 25 à l’échelle 1 / 25000, il faut prendre la carte papier référence 3532 OT (ou la carte papier référence 3532 OTR si vous préférez une carte plastifiée, résistante et recto-verso.
  • Accès départ : la neige étant tombée en quantité importante dans la nuit du vendredi 28 avril au samedi 29 avril, nous n’avons pas pu rejoindre le Col de Méraillet depuis Beaufort (la route départementale D 925 étant non déneigée). Ainsi, nous sommes passés par la station d’Arêches et le par le sommet du Col du Pré. Nous avons ensuite garé notre voiture au sommet du Col de Méraillet, à 1605 mètres d’altitude car il n’était pas possible pour nous d’aller plus loin en voiture parce que la route autour du Lac était elle aussi enneigée. Il faut préciser qu’en bonnes conditions de circulation hivernale, il est possible d’aller en voiture jusqu’au bout du Lac, voir même jusqu’au refuge du Plan de la Lai. Attention tout de même aux plaques de verglas et aux éboulements ! Mieux vaut ainsi attendre l’ouverture officielle de la route du Cormet de Roselend par les services routiers du département / de la région…

ΔΔ Journal de bord d’une superbe journée en montagne : alors que je pensais que ma saison de ski de randonnée était finie en cette fin du mois d’avril 2017, c’est avec bonheur et enthousiasme que je me rends ce matin sur Arêches-Beaufort pour effectuer une belle sortie de ski d’alpinisme en perspective. Nous avons prévu avec mon collègue du Vieux Campeur et copain Steven Blanc de nous balader au-dessus du Lac de Roselend (dans les environs du Col du Grand Fond) et j’en suis très heureux. Je ne connais pas cet endroit en hiver et d’après de nombreux témoignages, le contraste entre le barrage et les montagnes enneigées rend le lieu magnifique !

Je suis également très content (et très fier) car je vais faire cette sortie avec mon copain Steven, que j’admire beaucoup. Ce dernier est en effet un immense champion de ski d’alpinisme. Cet hiver 2016-2017 par exemple, Steven a remporté la TransVanoise, a finit troisième aux championnats de France par équipe et a décroché une très belle troisième place à la Course de la Belle Étoile, sur le domaine des 7 Laux. Le week-end dernier, Steven a réussi avec Pierre Gignoux (qui est le fondateur et créateur des chaussures de ski de randonnée « Pierre Gignoux ») une traversée incroyable : rejoindre le sommet du Grand Paradis (ALT 4061 mètres, Italie) depuis la station de ski de Pralognan-la-Vanoise ; un défi magique de plus de 15 heures d’efforts, avec 7800 mètres de dénivelé positif au compteur pour une distance de 80 kilomètres de longueur. Impressionnant n’est-ce pas ? À noter que Steven a terminé… 10 fois la mythique course de la Pierra Menta, dont une dixième place en tant que meilleur classement !

Je vais donc devoir m’accrocher (et c’est peu dire) car je ne suis pas en forme ! J’ai pris plus de 12 kilos à cause de ma maladie, et je n’ai pas la « caisse ». Tant pis, le plus important pour Steven et moi est de nous faire plaisir et de passer un très bon moment ensemble. Vers 7h40, nous décollons ainsi d’Arêches pour rejoindre le sommet du Col du Pré puis le sommet du Col de Méraillet. La route étant fermée après le Méraillet, nous ne pouvons allez plus loin. Nous mettons nos peaux, chaussons nos skis et débutons notre randonnée. Il fait grand beau, nous allons pouvoir profiter un maximum du soleil et faire ainsi le plein de vitamines D !

Il est rigolo de pouvoir skier sur la route du Cormet de Roselend car normalement, c’est en vélo de route et en voiture que je viens ici. Mais aujourd’hui c’est en ski ! Notre objectif premier à Steven et à moi est de rejoindre le bout du barrage puis le refuge du Plan de la Lai. C’est donc en skating que nous longeons la route D 925. La vue est incroyable et le paysage est absolument fabuleux, nous avons de la chance. Quelques minutes plus tard, nous arrivons sur le pont menant aux lacets du Cormet de Roselend. La montée commence enfin et je le sais, il va falloir que je sois costaud. Alors qu’un vent fort s’est levé, nous coupons à travers champs pour rejoindre à nouveau 150 mètres de dénivelé plus haut la route goudronnée mais enneigée du Cormet.

Au détour d’un virage, le vent se calme enfin. C’est d’ailleurs à ce moment précis que nous rejoignons le refuge du Plan de la Lai, à 1815 mètres d’altitude. Pour information ce refuge appartient au CAF, et un gardien vous accueillera en période estivale. Le refuge est équipé de 19 couchages. Le reste de l’année, une partie du refuge reste ouverte et vous y trouverez ainsi des couchages, un poêle et du gaz. L’été, il faut savoir que le refuge du Plan de la Lai est très fréquenté car ce dernier se situe sur le sentier de Grande Randonnée du GR5 et sur le passage du Tour du Beaufortain. Le refuge du plan de la Lai est également très couru au mois de juillet, lorsque des centaines / des milliers de cyclistes s’élancent sur les pentes du mythique Cormet de Roselend (par la célèbre route départementale D 925), et encore plus lorsque le Tour de France passe par ses routes.

Au refuge du Plan de la Lai donc (où j’aimerai beaucoup venir passer une nuit), nous bifurquons en orientation SUD en direction de l’Aiguille du Grand Fond. Nous traversons de longs plats montants sous un soleil radieux. Malheureusement je commence déjà à être fatigué, car mon corps me fait mal. Mais je sers les dents et je continue mon chemin. 45 minutes plus tard, nous arrivons au pied du sommet de l’Aiguille du Grand Fond. La face qui se dresse devant nous est incroyable! Le Col du Grand Fond se dessine clairement lui aussi, un peu plus au loin… Aparté : l’Aiguille du Grand Fond est l’un des plus hauts sommets du massif du Beaufortain. Il culmine à 2920 mètres d’altitude, et est le point culminant de la vallée de Beaufort.

Finalement après 2h32 minutes de montée depuis le col de Méraillet, nous arrivons au sommet du Col du Grand Fond à 2671 mètres d’altitude. J’en ai bavé et j’ai serré les dents sur les 200 derniers mètres de dénivelé mais je l’ai fait. Cela a été dur puisque notre montée a été longue avec près de 9 kilomètres de longueur. Cependant cela en valait le coup car le panorama est incroyable ; je reconnais ainsi le Mont Charvin et la Tournette (chaîne des Aravis), puis les sommets de Roche Plane, de la Légette, du Mirantin, de la Pointe du Dard, du Grand Mont d’Arêches… et de la majestueuse Pierra Menta, qui se dresse devant nous ! Je suis très heureux d’être ici, au sommet du Col du Grand Fond et d’avoir fait cette belle randonnée ! Après quelques photos et un petit ravitaillement, mon copain Steven s’élance sur l’épaule de l’Aiguille du Grand Fond. II veut en effet grimper et descendre un couloir sous le sommet…

Moi, je m’arrête ici. Au Col du Grand Fond ! Je n’en peux plus et mes pieds me font mal surtout aux niveaux des métatarses (ma polyarthrite rhumatoïde me joue de mauvais tours). Mais cela n’est pas grave car le lieu dans lequel je me situe est somptueux. J’aperçois même au loin (en direction de la Brèche de Parozan) quelques marmottes gambadant sur la neige, et se défoulant de ce long hiver qui a décidé de se poursuivre encore pour quelques semaines… Alors que Steven débute la descente de son couloir, je prépare mon matériel et débute moi aussi, ma descente. Descente qui est moyenne en terme de sensations car je trouve que la neige est croutée. De plus, le vent souffle fort à nouveau, nous ne tardons donc pas. Mais ébahi par la beauté du paysage, je prends tout de même mon temps. Devant moi se dresse en effet le sommet du Rocher du Vent qui est absolument splendide. Je viendrai le faire en courant cet été, c’est une certitude. La vue au sommet doit être incroyable sur Roselend et sur ses environs. Je crois qu’un parcours de Via Ferrata est installé dans le sommet du Rocher du Vent… à confirmer mais j’en ai presque la certitude !

À la descente, nous nous arrêtons comme prévu dans notre programme au chalet d’alpage des parents de Steven. Il me fait la surprise de me cuisiner des Diots et de la polenta, le tout accompagné d’une très bonne bouteille de vin rouge. Nous nous régalons et nous profitons du moment présent. Je suis émerveillé d’être ici, dans cet environnement magique entre lac et montagnes. Devant nous, se dresse le barrage de Roselend (voir la fiche WIKIPEDIA du barrage en cliquant ici).

Pour information et pour celles et ceux que ca intéresseraient, ce barrage a été construit entre 1955 et 1962, et est très impressionnant. Ce que je trouve le plus intéressant dans les informations que j’ai trouvé sur internet ? L’évacuation des habitants du village de Roselend, à l’origine installés dans le réservoir du barrage, s’est mieux déroulée que lors de la construction du barrage de Tignes. Les indemnités versées par EDF ont en effet permis l’ouverture de la coopérative de Beaufort ce qui a crée des centaines d’emplois. Enfin, voici quelques chiffres concernant le barrage de Roselend : la surface du réservoir est de 320 ha alors que son volume est de 185 millions de m3. La longueur du barrage est de 804 mètres, son épaisseur à la base est de 22 mètres et son épaisseur au sommet est de 3 mètres. Et pour info, le barrage de Roselend produit l’équivalent de la consommation énergétique de 450 000 habitants ! Pas-mal non ?

Vers 17h00, nous sommes obligés de quitter ce petit coin de paradis et de retourner en direction du sommet du Col de Méraillet. Une perturbation météo arrive en effet pour la fin de soirée et il n’est donc pas envisageable de passer la nuit ici ce que je trouve dommage ! Mais tant pis, ce sera pour une prochaine fois (venir dormir sur les berges du lac de Roselend doit être incroyable). Ainsi, nous rentrons par la route goudronnée du Cormet, désormais sans neige à cause de la chaleur de la journée. Une superbe journée se termine, je n’ai rarement autant aimé une sortie de ski de randonnée. Merci Steven, merci de m’avoir fait découvrir le Col du Grand Fond, ses environs et le chalet d’alpage de tes parents, et à très vite!

ΔΔ Note post-article : en rentrant le soir sur Albertville suite à cette superbe journée montagne, j’ai été bouleversé d’apprendre sur internet le décès d’Ueli Steck. J’ai pleuré pendant plusieurs jours (et je suis sincère) car le Suisse était mon idole et je lui ai donc logiquement écris un hommage post-mortem. Le voici :

Hommage à Ueli Steck

Le dimanche 30 avril 2017 au matin, la montagne a rappelé brutalement l’un de ses enfants, l’une de ses étoiles, l’un de ses génies. Une nouvelle fois, la montagne montre à quel point ses décisions sont cruelles et injustes. Ueli Steck, l’un des « Speed Climbers » les plus célèbres de la planète, que je considère comme le plus grand alpiniste de tous les temps, est décédé sur le Mont Nuptse, l’un des sommets satellites du Mont Everest. Sa mort laisse un chaos effroyable dans le monde de la montagne. II laisse derrière lui une vie d’exploits sportifs et d’exploits montagnards. Sa mort, provoque elle, une immense tristesse et une terrible détresse pour sa famille, ses ami(e)s et ses fans, dont je fais partie. Ueli Steck, tu vas terriblement nous manquer.

Né le 4 octobre 1976 en Suisse, Ueli Steck fut charpentier puis alpiniste professionnel. Dès l’âge de 18 ans, il signe ses 2 premières grandes ascensions sur 2 sommets mythiques des Alpes: la face Nord de l’Eiger et le pilier Bonatti dans le massif du Mont Blanc. À 22 ans, il réalise en solitaire la montée du couloir Haston sur le sommet du Mönch (alt: 4107m), et moins d’un an plus tard il parcourt l’itinéraire de la route Lauper sur le sommet de l’Eiger, en à peine 5 heures. Cet exploit changera sa vie pour toujours.

Ueli Steck, que l’on surnommera la « Swiss machine » est rapidement remarqué par les sponsors et par les grands alpinistes du début du 21ème siècle. Ses vidéos de ses ascensions font le tour du monde, ses photos sont reprises par les magazines de la planète entière. Sa facilité technique dans ses ascensions et sa condition physique hors du commun lui permettent de réaliser des exploits de plus en plus incroyables, d’année en année. En 2009 puis en 2014, il décroche « les Piolets d’Or », sûrement la plus grande distinction mondiale pour les grimpeurs et alpinistes. Mais plus que les distinctions, Ueli Steck enchaîne les performances hors du commun à vitesse record. Ses exploits se multiplient.

Les principaux sont :

  • le record d’ascension de la face Nord du sommet de l’Eiger en 2h22 minutes et 50 secondes. 2015
  • le record d’ascension du sommet de l’Annapurna par sa face SUD (alt:8091 m) en 28 h et en solo. 2013
  • le record d’ascension de la face Sud du Shishapangma (alt: 8013m) en 10h38. 2011
  • le record d’ascension de la face Nord du Cervin par la voie Schmid en 1h56. 2009
  • le record d’ascension de la face Nord des Grandes Jorasses par la voie Colton-Mcintyre en 2h21. 2008

Ueli Steck était un grimpeur incroyable ! En 2009, il réalisa la voie Golden Gate sur le sommet d’El Capitan, aux États-Unis dans l’état de la Californie. Ueli Steck réalisa également l’ascension de nombreux sommets de plus de 8000 mètres, comme le Cho Oyu, l’Everest, l’Annapurna et le Shishapangma. Son exploit que je considère comme le plus impressionnant : avoir réalisé l’ascension des 82 sommets de plus de 4000 mètres de la chaîne des Alpes en seulement 62 jours, en 2015. Cette performance me laisse rêveur, moi qui ait réalisé 3 sommets de + de 4000m en 3 ans…

Bien au-delà de ses exploits et de ses performances, Ueli Steck reste et restera pour toujours un exemple pour de nombreux randonneurs, alpinistes et grimpeurs. Il est l’un de mes idoles, et je suis bouleversé par sa disparition. Je suis partagé entre la tristesse, l’injustice et l’incompréhension. Pour sa mémoire et pour lui rendre hommage, je continuerai à faire de la montagne jusqu’à mon dernier souffle. Je mettrai tout en place mon réaliser mes rêves de sommets car rien n’est impossible. La montagne est ma vie, comme la montagne était la vie d’Ueli Steck. Je vais jouir de la montagne comme jamais, car lui l’aurait fait de son vivant. Je vais jouir de la vie et de ses plaisirs. Je vais voyager à travers la planète et à travers les montagnes. Je vais combattre de toutes mes forces ceux qui l’ont critiqué et ceux qui l’ont polémiqué. Je vais être heureux en montagne, car être en montagne est la chose qui me rend le plus heureux au monde. Je me rendrai au pied de la face Nord de l’Eiger, pour admirer ce sommet qu’il a tant aimé. Je me rendrai en Himalaya pour découvrir cette région dont il était amoureux. Je penserai à lui dès lorsque je serai en montagne, je ne l’oublierai jamais. Et un jour, lorsque j’aurai réussi tous les sommets que j’ai à faire et que j’aurai profité de la vie jusqu’au bout, je le rejoindrai. Merci de m’avoir fait rêver, merci de m’avoir fait vivre.

Peu connu du grand public, presque même confidentiel, le dernier projet d’Ueli était de réaliser en un temps record l’ascension de l’Everest (alt: 8848 mètres) par le terrible itinéraire de l’arête Ouest, puis d’enchaîner directement par le sommet du Lhotse (alt: 8516 mètres). Le tout sans oxygène. Cet exploit lui résistera, et lui résistera pour l’éternité. Des pentes du Mont Nuptse où il a glissé sur une plaque de glace, Ueli Steck est parti rejoindre les étoiles. Il a retrouvé au paradis et au monde des montagnardes / montagnards disparus Tancrède Mellet, Régine Cavagnoud, Erhard Loretan, Patrick Berhault et Norbert Joos, des génies et anges de la montagne partis bien trop tôt.

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