Beaufortain : ascension de la Pointe de la Grande Journée (2460m) depuis les Chalets de Bellachat

Beaufortain : ascension de la Pointe de la Grande Journée (2460m) depuis les Chalets de Bellachat

Une très belle randonnée à pied avec mon père et une grande journée en montagne, sur le sommet du même nom ! Les ami(e)s, merci de trouver dans mon article ci-dessous mon compte rendu illustré en photos de notre ascension du sommet de la Pointe de la Grande journée au départ des Chalets de Bellachat. Culminant à 2460 mètres d’altitude, la Pointe de la Grande Journée se situe dans le Beaufortain (Savoie) et est une montagne mythique du massif. Pour information, nous avons fait ce circuit rando avec mon père le 20 juin 2017, en marchant et en courant ! Note 1 : mon père a eu la chance de décoller en parapente du Grand Col de la Bâthie, col qui est installé sous le sommet de la Pointe de la Grande Journée !

Comme dit plus haut, nous avons passé un superbe moment en montagne avec mon père car la journée a été magnifique. Nous étions absolument seuls au monde, dans un environnement incroyable ! Note 2 : l’itinéraire de montée que nous avons emprunté passe par « la cascade de Lavouet », par le « lac sans fond » et par le « grand Col de la Bâthie » avant de rejoindre la crête sommitale de la Pointe de la Grande Journée. Au sommet du jour, la vue était splendide sur la ville Albertville et sur le massif des Bauges, ainsi que sur les nombreuses montagnes de la vallée d’Arêches-Beaufort telles que le Mont Mirantin, le Grand Mont et le Nid d’Aigle…

Massif du Beaufortain, Savoie : ascension de la Pointe de la Grande journée (alt 2460 mètres) au départ des Chalets de Bellachat

  • Date : printemps 2017.
  • Durée : 1h12 minutes de montée de la cascade de Lavouet jusqu’au sommet de la Pointe de la Grande Journée. Mon chrono de descente a été d’un peu moins de 40 minutes.
  • Météo : beau temps, températures supérieures aux normales saisonnières. Nous sommes partis tôt le matin pour ne pas souffrir de la chaleur et du soleil.
  • Dénivelé : mon dénivelé positif et négatif pour cette randonnée est de 582 mètres+ et de 582 mètres- (il n’y a pas eu de descente à pied pour mon papa puisqu’il a décollé en parapente du sommet RIRES). Pour information, nous avons fait à la montée 3.05 kilomètres de distance alors qu’à la descente, ma donnée kilométrique n’est pas significative car je suis passé à travers champs « dré dans l’pentu » pour gagner du temps, et non sur le sentier habituel de la rando.
  • L’équipe du jour:  mon père et moi.
  • Massif : Beaufortain, département de la Savoie. Note 3 : le sommet de la Pointe de Grande Journée se situe à la frontière géographique des communes d’Arêches-Beaufort, de la Bâthie et de Tours-en-Savoie.
  • Itinéraire d’ascension : faux départ au niveau des Chalets de Bellachat (alt 1820m) – Début de la randonnée au lieu dit de la « Cascade de Lavouet » (alt 1859m) – Cascade de Lavouet – Passage au Lac sans Fond – Grand Col de la Bâthie (alt 2200m) – Sommet de la Pointe de la Grande Journée (2460 mètres d’altitude) – Descente en « libre à travers champs » – Retour au point de départ.
  • Carte IGN : dans la série TOP 25 à l’échelle 1 centimètre = 250 mètres, il faut prendre la carte papier référence 3432 ET (Albertville & ses environs).
  • Accès départ : la montée en voiture jusqu’aux Chalets de Bellachat depuis la commune de la Bâthie est longue ! Comptez en effet une heure de trajet pour rejoindre le parking de départ de la randonnée ! Depuis la Bâthie donc (code postal 73540, Savoie), il faut prendre avec votre véhicule la direction des villages de Biorges puis du Fugier. Lors de votre itinéraire de montée, vous dépasserez le hameau du Mondon puis le village de Lachat, qui se situe à 1200 mètres d’altitude. La route se poursuit ensuite jusqu’à la bourgade du « Daru » et c’est à partir de cet endroit que la route goudronnée s’arrête et que la piste forestière débute. Si vous êtes équipés d’un 4X4, vous pouvez continuer votre trajet mais si vous êtes équipés d’une voiture « classique », mieux vaut s’arrêter ici. Par contre pour les chanceuses et chanceux qui ont un véhicule tout terrain (comme c’est le cas pour mon père), la montée se poursuit encore et vient se terminer au lieu-dit « Chalet de Bellachat » à 1820 mètres d’altitude. Pour info, le sentier de « la randonnée de la Grande Journée » débute en orientation NORD derrière les bâtiments agricoles et les fermes de l’alpage du Bellachat. Note 4 : à partir des Chalets de Bellachat, il est formellement interdit de rouler plus haut et plus loin en voiture sur la montagne. Le chemin est en effet uniquement réservé aux agriculteurs et aux véhicules disposant d’une autorisation communale !

Δ Le massif du Beaufortain, c’est le top Δ ! En me levant chaque matin dans mon appartement après une bonne nuit de sommeil (j’habite à Albertville) et lorsque je suis au boulot et/ou que je me balade dans la vallée (Ugine, Frontenex, Grésy-sur-Isère, Gilly, Marthod, Mercury…), j’adore regarder (depuis de longues années) les sommets dominant les environs et me dire que je les ai grimpé ! Pour mon plus grand bonheur, c’est déjà le cas pour les sommets de la Belle Étoile, de la Roche Pourrie, du Mont Charvin, de la Dent de Cons, de la Pointe de la Sambuy, de la Pointe de Chaurionde et de nombreuses autres montagnes… Mais depuis quelques temps, un autre sommet me titille et me donne envie de le gravir : ce sommet, c’est celui de la Pointe de la Grande Journée qui culmine à 2460 mètres d’altitude dans le massif du Beaufortain et qui surplombe royalement les villes d’Albertville, de Conflans et de la Bâthie…

En cet été 2017, le sommet de la Pointe de la Grande Journée est donc l’un de mes objectifs prioritaires ! La canicule faisant rage en Savoie en ce mois de juin 2017, mais ayant un grand besoin d’aller en montagne entre père et fils, nous décidons tout de même le 19 juin au soir avec mon papa de grimper le sommet de la Pointe de la Grande journée demain, et à l’aube pour ne pas souffrir de la chaleur. Le lendemain donc, c’est avec un immense plaisir que je retrouve mon père à 6h45 à la Bâthie, sur le parking du restaurant de l’Aurenath. C’est ici que se posera mon père tout à l’heure en parapente, après avoir décollé du sommet du jour. Mais avant un beau vol et avant une belle randonnée en perspective, une longue montée en voiture débute en direction des « Chalets de Bellachat ». Un peu plus d’une heure après avoir quitté la Bâthie, nous arrivons enfin sur zone, à 1820 mètres d’altitude. Le trajet en voiture a été long puisque nous avons traversé les villages de Biorges, du Fugier puis du Mondon avant de rejoindre les Chalets de Bellachat…

Au départ de notre randonnée, le paysage dans lequel nous nous situons est absolument merveilleux ! Nous sommes en plein cœur des alpages surplombant la Bâthie et ses environs alors que les couleurs de Dame Nature sont incroyables de beauté et extrêmement vives ! Mon père étant en parapente aujourd’hui (son sac doit peser 10/15 kilos), nous décidons de nous rapprocher le plus possible du sommet en voiture même si cela est interdit. Tant pis, nous prenons le risque : nous pensons en effet que la Police Rurale ne doit pas être en montagne à cette heure-ci (RIRES) !

La montée que nous allons donc faire à pied jusqu’au sommet de la Pointe de la Grande Journée sera plus courte que prévue, mais toute aussi belle à effectuer que notre circuit d’origine. Sur 400 mètres de distance environ, nous continuons ainsi notre route avant de stationner finalement notre voiture dans le renfoncement d’un chemin, à proximité du lieu-dit « Sous la cascade de Lavouet alt 1859 mètres ». Prêts et motivés, nous commençons notre randonnée mon père et moi ! Comme nous l’avions prévu, notre itinéraire débute par l’ascension d’un petit sentier qui remonte d’immenses champs, en direction du Lac sans Fond. Au loin, j’aperçois des vaches en train de paître tranquillement dans l’herbe, sous le son mélodieux de leurs cloches. Avec mon papa, nous montons à bonne allure (je suis impressionné par la vitesse verticale que m’indique ma montre GPS) et je dois dire que je suis plutôt satisfait de mon état physique… les entraînements de trail-running commencent à porter leurs fruits, je suis donc content ! Par contre et comme d’habitude, je suis ébahi par mon père qui est en pleine forme et qui malgré ses 63 ans et son parapente dans le dos, me distance à de nombreuses reprises dans les portions de sentiers les plus raides !

Après 200 mètres de dénivelé positif environ, nous traversons un petit ruisseau à proximité de la Cascade de Lavouet. Sur ma gauche, j’aperçois au niveau des crêtes de la Pointe de la Grande Journée un petit sentier qui part des Chalets de Bellachat pour rejoindre le sommet final, et qui monte Dré dans l’pentu dans la montagne. Le terrain doit être technique et aérien… je me dis alors que ce circuit pourrait être génial à effectuer, peut être lors d’une prochaine rando dans le Beaufortain!

45 minutes de montée après avoir quitté notre voiture, nous arrivons avec mon père au Lac sans Fond. La Pointe de la Grande Journée est juste au-dessus de notre position et nous domine de toute sa splendeur. Motivés pour la rejoindre, nous entamons la traversée d’un long névé en dévers recouvert par une neige très dure, avant de retrouver notre sentier de montée classique. Sur zone, il commence à faire chaud car le soleil tape de toutes ses forces dans les roches de la montagne ; je m’arrête ainsi pour faire une petite pause et pour m’hydrater, le sommet n’étant plus très loin de notre emplacement actuel…

En quelques minutes depuis le Lac sans Fond, nous rejoignons le Grand Col de la Bâthie qui culmine à 2200 mètres d’altitude, et qui est « étonnamment » non référencé par l’IGN sur la carte papier de la zone. Précision importante, le grand Col de la Bâthie n’est pas le même que le célèbre et habituel Col de la Bâthie, situé plus bas sur la montagne à 1889 mètres d’altitude. Par conséquent, faites attention à ne pas les confondre ! Au grand Col de la Bâthie donc, le chemin de montée bifurque à gauche en orientation NORD. À la fine indienne, nous montons à présent sur la crête sommitale, longeons l’épaule du sommet de la Pointe de la Grande Journée tout en faisant preuve de prudence et d’attention sur un chemin qui devient légèrement technique et casse-chevilles. Mais finalement après 1h12 minutes de montée depuis « notre parking » de départ, nous arrivons mon père et moi au sommet de la Pointe de la Grande Journée ! 

Comme je l’avais lu sur un topo des « plus belles balades à pied du massif du Beaufortain » , le sommet de la Pointe de la Grande Journée est symbolisé par un bâton en bois coincé dans un Cairn construit avec des grandes pierres ! Dans la vallée loin en contre-bas, j’aperçois la ville d’Albertville et je pense ainsi à mes copines et à mes copains qui sont au boulot aujourd’hui. Demain en partant au travail, en regardant le sommet de la Pointe de la Grande Journée, je pourrai donc me dire que je l’ai réussi ! Tout en entamant un petit ravitaillement, nous débutons avec mon papa une « observation géographique » du lieu où nous nous situons. Je suis très surpris car je ne pensais pas que la Pointe de la Grande Journée était aussi proche de la station d’Arêches-Beaufort… les sommets voisins de notre emplacement se nomment ainsi le Grand Mont d’Arêches, la Pointe du Dard, le Mont Mirantin, le Nid d’Aigle, la Légette du Mirantin… des montagnes que je connais bien, et que j’adore !

Personnellement, je suis très heureux d’être au sommet de la Pointe de la Grande Journée avec mon père ! De plus, je sens que je vais beaucoup mieux physiquement ; je n’ai pas lâché l’allure d’ascension de mon papa et je suis monté sans me mettre dans le rouge cardiaquement… je peux ainsi être fier de moi. En redescendant en direction du Grand Col de la Bâthie, je regarde les environs… J’aimerai un jour, quand je serai plus fort physiquement et que j’aurai gagné mon combat contre la maladie, faire une grande balade à pied dans le Beaufortain et repasser par les sommets que j’ai grimpé ces dernières années en ski de randonnée et en courant ! Un beau projet en perspective… Alors que je suis en train de regarder ces montagnes que j’aime tant, mon père déplie sa voile de parapente. En quelques mouvements et après un bon coup de vent le voici en l’air, la tête dans les nuages ! La vue de là-haut doit être magique… mon papa me racontera tout cela dans 1 heure ou 2… lorsque je l’aurai retrouvé dans la vallée ! J’adore faire de la montagne en mode « père et fils » et j’espère que nous pourrons faire encore des centaines de sorties tous les 2 !

Mais pour le moment, je dois me dépêcher car dans 25 minutes mon père se sera posé à la Bâthie et je ne veux pas le faire attendre trop longtemps. Prudemment mais à forte allure, je dévale le sentier de montée en sens inverse, puis je me mets à courir à travers champs (en écrivant ces lignes je ne comprends pas comment je ne me suis pas tordu une cheville) avant d’arriver 40 minutes plus tard à notre voiture. Je me change, et je prends la direction de la vallée tout en dégoulinant de sueur. Je suis triste de reprendre le chemin d’Albertville et je trouve cela dommage car je serai bien resté ici toute la journée, au calme et en montagne.

Δ Aparté Δ : il y a plusieurs années de cela, je me suis pris de passion pour les noms des sommets que j’ai la chance de grimper en Savoie et en Haute-Savoie. Ainsi, j’aime connaitre l’origine et la provenance du nom d’une montagne que j’escalade et que je découvre ! Concernant la « Pointe de la Grande Journée », je dois malheureusement avouer que je n’ai pas trouvé beaucoup d’information sur ce sujet.

  • Sur la plateforme WEB Géoportail, en appliquant sur la zone du sommet en question un fond cartographique datant de l’année 1950, on apprend que la Pointe de la Grande Journée était déjà répertoriée sur zone. Par contre, en appliquant sur la montagne de la Grande Journée un fond cartographique datant de 1866 (celui de l’État-Major), on ne trouve pas le nom de « Grande Journée ». Le nom « Grande Journée » serait-il donc une « invention » de l’IGN (Institut national de l’information géographique et forestière), fondé en 1940 dans le Val-de-Marne ? Sûrement, oui…
  • Sur internet (sur un forum d’un site Web bien connu des randonneuses et des randonneurs Savoyardes & Savoyards), j’ai lu que la « Pointe de la Grande Journée » avait trouvé son nom grâce aux habitantes et aux habitants de la Bâthie car à chaque mois de juin, lorsque les journées sont les plus longues (sont les plus grandes), le soleil se lève exactement et très précisément sur la montagne de la Grande Journée, loin au-dessus de la commune de la Bâthie, sur un sommet qui a la forme géométrique d’une pointe… ! Je dois dire que je suis surpris par cette explication, mais je la trouve géniale, merveilleuse et superbe si elle est vraiÀ + ΔΔΔ !
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