Décidément en cette année 2019, mon coup de cœur pour le massif montagneux de la Chartreuse se poursuit pour mon plus grand bonheur ! Après une très belle ascension du mythique sommet du Mont Granier (alt 1933 mètres) au mois de juillet et une merveilleuse sortie de trail-running sur la montagne du Mont Joigny (alt 1556m) au mois d’octobre, me voilà parti pour une nouvelle randonnée à pied en chartreuse en cette fin d’automne de l’année 2019.
Aujourd’hui, je m’attaque avec enthousiasme au sommet du Mont Outheran et à ses 1676 mètres d’altitude (il faut noter que le Mont Outheran est le deuxième plus haut sommet du massif de la Chartreuse en zone Savoie). J’ai également pour projet lors de cette sortie rando de traverser intégralement le plateau du Mont Outheran, dans un sens SUD-NORD. Pour cette excursion, j’ai choisi d’utiliser le « circuit des Bruyères et du Col du Grapillon », circuit qui prend son départ dans le village du Désert d’Entremont. Malgré une légère pluie en fin de sortie, je peux le dire maintenant alors que j’écris cet article post-rando : j’ai fait une escapade magnifique et je me suis régalé ; pour preuve(s), les photos et le récit de ma balade sont à retrouver ci-dessous…
Massif de la Chartreuse : ascension et traversée du Mont Outheran (Savoie) depuis le village du Désert d’Entremont
- Date : automne 2019.
- Durée : 2h37 minutes de randonnée au total, dont 1h17 minutes de montée et 1h20 minutes de descente. Pour être précis, il faut savoir que ma descente a été longue car j’ai traversé quasiment en intégralité le plateau du Mont Outheran avant de perdre de l’altitude, et car je me suis égaré plusieurs minutes sur le plateau sommital avant de retrouver mon chemin.
- Météo : mauvais temps, températures fraîches, et pluie en fin de randonnée.
- Dénivelé : 609 mètres positif et 609 mètres négatif. J’ai fait une sortie de 11,45 kilomètres de distance.
- L’équipe du jour : tout seul.
- Massif : Chartreuse, département de la Savoie.
- Itinéraire d’ascension : départ de la rando au village du Désert d’Entremont, et plus précisément devant le Foyer de Fond Nordique de la station (alt 1170m) – Prendre la route départementale D 45 qui part en direction du hameau des Bruyères, sur 900 mètres de distance environ – Lieu dit « Les Bruyères » (alt 1200m) – Col du Grapillon (alt 1509m) – Passage du « Pas du Cuert » – Sommet du Mont Outheran (1676 mètres d’altitude) – Descente par la partie Nord du plateau du Mont Outheran – Lieu dit « Les Plaines » (alt 1200m) – Passage à proximité du Col du Mollard – Retour au point de départ.
- Carte IGN : dans la série TOP 25, il faut prendre la carte papier référence 3333 OT à l’échelle 1 / 25 000.
- Accès départ : pour vous rendre dans le village du Désert d’Entremont (le village est facilement trouvable sur les tous les GPS de voitures) et pour effectuer ainsi le même circuit rando que moi, il faut prendre avec votre véhicule la direction du village d’Épernay (code postal 73670, commune d’Entremont-le-Vieux). À Epernay (vallée des Entremonts), il faut partir en voiture sur la route départementale D45 et suivre à chaque intersection la direction du village du Désert d’Entremont. En arrivant sur place, il faut dépasser le « village-station du Désert d’Entremont » pour aller trouver le parking du départ de la randonnée, qui se situe exactement devant le chalet du « foyer de ski nordique » de la vallée.
En traversant en voiture ce matin le petit village du Désert d’Entremont, je me rends compte que le mercure n’est pas du tout élevé aujourd’hui ! Le chauffage de ma voiture me protège du froid extérieur mais dehors, il fait froid : le thermomètre de ma Renaut m’indique un tout petit 3 degrés alors qu’autour de moi, de nombreux champs sont recouverts de givre. Logiquement donc, je ne suis pas très motivé à partir en montagne surtout que je suis bien fatigué à cause de ma maladie… mais quitte à être ici, autant partir en randonnée et en balade ! Et évidemment, il est hors de question d’avoir fait tout ce trajet pour rien depuis la ville d’Albertville où je réside !
Devant le Foyer de Fond Nordique de la station (qui se situe au sommet du village du Désert d’Entremont à 1170 mètres d’altitude) je m’habille chaudement, je me connecte aux satellites avec l’aide de mes GPS pour enregistrer mon tracé, et je débute mon circuit rando. 15 minutes après avoir quitté ma voiture, j’arrive comme convenu dans la prévision de mon itinéraire au-lieu dit « Les Bruyères » (alt 1200m). Sur la droite d’un beau chalet en bois, je bifurque sur un petit sentier partant en orientation Ouest, ce qui me permet de quitter enfin la pénible route goudronnée sur laquelle je trottinais depuis un bon quart d’heure. Désormais sur un beau chemin en terre qui longe le téléski des Bruyères, je m’élève doucement vers le Col du Grapillon tout en doublant un grand groupe de randonneurs, dans une ambiance géniale et sous des couleurs d’automne splendides.
En forme physiquement (mes articulations ne me font pas souffrir pour le moment, je suis content), j’arrive au bout de 45 minutes de course environ depuis ma voiture au pied des falaises du Mont Outheran, après avoir dépassé un instant plus tôt le petit Col du Grapillon (alt 1509m). Concentré et focalisé sur la suite de mon circuit, je passe rapidement le passage un peu délicat du « Pas du Cuert » (je mets mes mains plusieurs fois à terre pour assurer des passages glissants) et j’arrive quelques minutes plus tard, sur le plateau du Mont Outheran. Au loin, j’aperçois la croix sommitale… et derrière moi, la Chartreuse profonde. Le panorama est fantastique, l’endroit est merveilleux ! Par contre, je suis victime d’un gros coup de chaud… je me suis beaucoup trop habillé en quittant ma voiture, car j’ai eu peur d’avoir froid !
Déterminé pour finir mon ascension le plus rapidement possible et motivé pour faire monter mon cœur haut en pulsations, j’entame en courant sur un terrain presque plat des longues enjambées à l’aide de mon mètre 90, alors que je viens d’enlever des couches de vêtements pour éviter d’être victime d’un nouveau coup de chaud. Et finalement au bout d’un dernier effort, 1h17 minutes après avoir quitté le village du Désert d’Entremont, c’est avec beaucoup de satisfaction que je touche avec ma main la grande croix Chrétienne du Mont Outheran qui symbolise avec ses 3 mètres de hauteur, le sommet précis et le point culminant de la montagne de l’Outheran, à 1677 mètres d’altitude. Je suis très heureux car le panorama sommital qui s’offre à moi est royal sur une grande partie de la Chartreuse, et en particulier en direction de l’Est vers le sommet du Mont Joigny et vers le sommet du Mont Granier… La vue en direction du SUD est également superbe car la montagne de Chamechaude (qui est le point culminant du massif de la Chartreuse) me parait toute proche de mon emplacement !
Puis pendant plusieurs secondes, je regarde en contre bas de ma position le passage du Pas du Cuert que je viens de grimper. Pour information, le couloir du « Pas du Cuert » est une portion de parcours qui se situe entre le Col du Grapillon et le sommet du Mont Outheran, qui est non technique mais qui est très raide, et que je déconseille donc fortement aux personnes sujettes aux vertiges. Je me fais la réflexion que sous la pluie ou en hiver, ce passage doit être très dangereux à traverser (les pentes doivent frôler les 45° d’inclinaison en moyenne). Personnellement, je ne me suis pas senti très à l’aise dans le goulet du « Pas du Cuert » car comme dit plus haut, je me suis servi de mes mains à plusieurs reprises pour assurer certains petits ressauts…
Après quelques photos sommitales en guise de souvenirs de ma randonnée, et après avoir envoyé un SMS à mes parents pour les informer de ma position, je débute la grande et la longue traversée du plateau de l’Outheran. Je marche et je trottine sur un petit sentier merveilleux, qui serpente entre des centaines d’arbres et entre des milliers de grosses pierres. Je me régale… Mes compagnons de randonnée ? Deux moutons un peu peureux sortis de nulle part qui me suivent de loin, et ceci pendant de longues minutes ! Dans la partie Nord de l’Outheran, alors que j’écoute les PODCASTS de l’émission « l’Afterfoot » dans mes écouteurs et que je suis perdu dans mes pensées, je réalise que je suis allé trop loin au Nord, beaucoup trop loin… (vous pourrez voir ce détour sur la photo de mon suivi GPS ci-dessous, grâce au tracking de ma montre SUUNTO). Je rebrousse donc mon chemin et je retrouve un moment plus tard avec soulagement (et heureusement) ma route grâce à mon GPS de randonnée. Note : je dis bien « heureusement » car le petit sentier qui relie le plateau du Mont Outheran et le village du Désert d’Entremont entre eux n’est pas indiqué par des panneaux directionnels et/ou par des cairns, n’est pas fléché et n’est pas balisé. Le sentier de descente (ou inversement de montée) n’est donc pas évident à trouver, car ce dernier quitte très discrètement le plateau sommital à travers les arbres ! Du moins, c’est mon ressenti et c’est ce que j’ai vu sur place…
Désormais dans la bonne direction pour revenir à ma voiture, je file à bonne vitesse dans la descente par l’intermédiaire d’un petit sentier qui se faufile à travers la forêt, puis qui débouche dans un grand pierrier assez casse gueule… mais que je passe facilement grâce à mes bâtons de randonnée de la marque One Way, qui me servent parfaitement de troisième et de quatrième appui, ce qui est idéal sur un terrain raide et glissant pour garder un bon équilibre.
Au niveau du Col du Mollard, je retrouve une large piste forestière de 4×4 qui doit me ramener au parking du départ de la randonnée. La fin de l’itinéraire est donc vraiment tranquille… En trottinant, je dépasse deux battisses avant de retrouver ma voiture, 2h37 minutes après l’avoir quitté. C’est très heureux que je termine ma randonnée, même si ma maladie (une polyarthrite rhumatoïde dégénérative) à l’air de se réveiller doucement (ce soir, ce sera anti-inflammatoires au programme) ! En montant dans ma voiture, je sens un doux parfum d’hiver et un doux parfum de feux de bois, les cheminées des maisons du Désert d’Entremont crachant dans le ciel des gros panaches de fumée !
En dépassant le sommet du Col du Granier en voiture alors que je rentre sur Albertville, je me verrai bien être en train de manger une grosse tartiflette ou une grosse pièce de viande dans le restaurant du Col. Réputé pour ses spécialités savoyardes, installé à proximité du pied de la gigantesque face Nord du Mont Granier, le restaurant du sommet du Col du Granier est un très beau bâtiment en bois où j’aimerai prochainement inviter ma femme à manger… Affaire à suivre, j’espère de tout cœur que ce sera pour bientôt… À+ ΔΔΔ !