Forêt de Rhonne (Albertville) : la rando du Col des Fontanettes et de l’Observatoire de Grignon

Forêt de Rhonne (Albertville) : la rando du Col des Fontanettes et de l’Observatoire de Grignon

Lorsque j’habitais dans la commune d’Albertville (département de la Savoie) il y a quelques années de cela, avant que je ne déménage au pied du massif des Bauges, je faisais très régulièrement des circuits « randonnées » et des sorties « trail-running » dans la forêt de Rhonne. Très connue des habitantes et des habitants de la ville d’Albertville et de ses environs, la forêt de Rhonne est une très belle forêt composée de pins et de sapins qui se situe à l’Est de la commune de Grignon, au Sud de la cité d’Albertville, à l’Ouest de la commune de Tours-en-Savoie et au Nord du chaînon montagneux du Grand Arc.

Bien qu’ayant arpenté ses nombreux sentiers pendant plusieurs années, je n’étais jamais monté en haut de la forêt de Rhonne vers l’altitude de 1336 mètres, à proximité du lieu qui se nomme le « Col des Fontanettes ». Mais en ce vendredi 12 novembre 2021, j’ai profité d’une matinée de libre pour aller enfin arpenter les hauteurs de cette belle forêt, et pour aller visiter l’Observatoire de Grignon et ses environs que je souhaitais découvrir depuis un long moment…

Chaînon du Grand Arc, département de la Savoie : la randonnée du Col des Fontanettes et de l’Observatoire de Grignon (forêt de Rhonne) au départ d’Albertville 

  • Date : automne 2021.
  • Durée : 2h40 minutes de randonnée au total, dont 1h30 minutes de montée et 1h10 minutes de descente (à la descente, j’ai fait un détour par l’Observatoire de Grignon ce qui a allongé mon trajet).
  • Météo : brouillard et brume en bas, grand soleil en haut. J’ai eu le droit à une merveilleuse mer de nuages sur la vallée d’Albertville et sur la vallée de l’Isère.
  • Dénivelé : 782 mètres de dénivellation positive et 782 mètres de dénivellation négative. Mon circuit a été d’une longueur totale de 9 kilomètres 690 mètres.
  • L’équipe du jour : seul.
  • Massif : chaînon du Grand Arc, donc massif montagneux de la Lauzière. Département de la Savoie.
  • Itinéraire d’ascension : départ de la randonnée au « parking terminal de la route forestière de la forêt de Rhonne » (altitude 640 mètres environ) – Prendre le circuit VTT des Charbonnettes – Suivre la direction du « Col des Fontanettes » – Lieu dit « Le Nant alt 635m » – Passage à proximité du « Refuge des Bucherons » (alt 700m) – Sentier du Chemin des Fontanettes – Col des Fontanettes – Point « HAUT » de la forêt de Rhonne (altitude 1336m/1339m environ) – Début de la descente par le lieu dit de la « Cabane forestière (en rondins) » – Passage à l’Observatoire de Grignon (alt 1025m) – Cabane Forestière de la « Baraque Noire » (alt 913m) – Refuge des Bucherons – Retour au point de départ.
  • Carte IGN : pour faire cette randonnée et pour faire ce circuit, je vous recommande la carte papier référence 3432 ET, que vous trouverez dans la « série bleue à l’échelle 1/25000 ».
  • Accès départ : pour rejoindre le Col des Fontanettes depuis le bas de la forêt de RHONNE, il existe pleins de petits sentiers serpentant à l’intérieur de la forêt. D’une manière générale, il existe deux départs / deux parkings possibles pour rejoindre en marchant le haut de la forêt de Rhonne. Le premier départ/le premier parking se situe directement à l’entrée de la forêt, et plus précisément à la sortie de la cité d’Albertville et à l’entrée de la commune de Grignon, au niveau du « Pont Albertin altitude 339 mètres ». À contrario, le deuxième départ/le deuxième parking se situe plus haut et à l’intérieur de la forêt de Rhonne, au niveau du terminus de la route goudronnée vers l’altitude de 640 mètres. Pour accéder en voiture au « deuxième lieu de départ » de la randonnée, il n’y a pas de problème pour monter si vous avez un break (comme c’est mon cas) car la route est à 98% carrossable jusqu’à son terminus. En hiver par contre il ne vaut mieux pas y penser, la route ne sera en aucun cas déneigée. Il faudra donc se garer en bas, au Pont Albertin à l’entrée de la forêt, au premier parking de départ.

Récit d’une superbe balade réalisée au-dessus d’Albertville…

Fatigué à cause de ma maladie inflammatoire et souffrant en prime d’un bon mal de dos (j’ai fait un faux mouvement hier en faisant un footing), je ne veux pas faire aujourd’hui un long trajet en voiture pour aller effectuer ma randonnée hebdomadaire. Depuis mon village de Grésy-sur-Isère, direction donc avec mon véhicule la ville d’Albertville (code postal 73200) et la forêt de Rhonne, forêt que je connais très bien pour l’avoir arpentée des dizaines de fois en sorties running, en sorties trail-running & en sorties VTT. 15 minutes après avoir quitté mon domicile, je traverse le « Pont Albertin » (qui se situe à la frontière d’Albertville et de Grignon) avant de continuer ma route en voiture dans la forêt de Rhonne. J’ai en effet pour projet de démarrer ma randonnée vers les 640 mètres d’altitude au terminus de la route goudronnée, pour éviter de faire ainsi en marchant un dénivelé positif trop important pour mon dos. Il faut que je me ménage physiquement, je n’ai pas le choix !

Très étroite et parfois raide, la route sur laquelle je roule actuellement a heureusement un bon revêtement pour un break comme le mien (j’ai une Renault Clio de 2010). La météo, elle, est catastrophique ! Le brouillard est très épais et je ne vois pas à 10 mètres mais en haut, il fait beau et je le sais. Mes parents qui habitent à 1000 mètres d’altitude en face du massif de la Lauzière m’ont dit que le soleil brillait fort dans le ciel, et j’ai vu sur internet des webcams qui m’ont confirmé cela… Une belle mer de nuages en perspective m’attend donc, j’ai hâte ! 

Guidé par l’application mobile IGN RANDO installée et ouverte sur mon portable, je parviens au parking « haut » de la forêt de Rhonne 15 minutes environ après y être entré ; la route devenant non carrossable à partir de maintenant, je stop mon véhicule et je me gare. Comme au début de chaque randonnée, j’avale une pomme et une banane en faisant des assouplissements alors que ma montre GPS vibre : les voyants sont aux verts, ma montre est connectée aux satellites, je peux donc débuter ma randonnée.

Assez rapidement et comme je l’avais prévu hier soir lors de la préparation de mon « itinéraire rando », je rentre en trottinant sur le circuit VTT des Charbonnettes tout en suivant à chaque croisement la direction du « Col des Fontanettes ». Au lieu-dit « Le Nant alt 635m », je passe à proximité du « Refuge des Bucherons » alors que ma montre GPS de la marque Garmin engrange du dénivelé positif de manière constante ! Désormais échauffé, je monte à bon rythme malgré mon gros état de fatigue et malgré mes douleurs physiques. Dorénavant en-dessous de moi, les nuages ont laissé place à un grand et à un bon soleil qui me réchauffe très agréablement avec ses rayons… même si pendant de longues portions de montée, ces derniers continuent de jouer à cache-cache avec les gigantesques arbres de la forêt de Rhonne !

1h20 minutes environ après avoir débuté ma randonnée, le sentier sur lequel je me situe s’aplanit enfin. Logiquement et d’après ce que je vois sur l’écran de mon GPS, je ne devrais plus être loin de mon objectif du jour… En marchant à allure rapide, j’enchaine quelques zigzags entre les arbres de la forêt de Rhonne avant d’arriver enfin, au détour d’un croisement, au sommet du Col des Fontanettes. À cet instant et à cet endroit je dois avouer que je suis déçu car je m’attendais à une superbe vue sur la vallée d’Albertville, et j’espérais avoir un superbe horizon sur les massifs entourant le sommet de la forêt de Rhonne… mais malheureusement et inversement à ce que je pensais, d’immenses arbres rendent impossible tout panorama sommital !

Malgré cette déception, je décide de continuer ma randonnée dans la bonne humeur. Grâce à mon application mobile IGN rando, je pars en direction du point culminant de la forêt de RHONNE, qui n’est cependant pas nommé et pas répertorié sur les cartes papiers & numériques de la zone (je ne saurai pas vous dire pourquoi). En faisant 5 minutes de hors sentiers en mode « sanglier », j’atteins facilement ce point culminant qui se situe sur une petite bute en pierres et qui est positionné exactement aux coordonnées GNSS 45.64217N 6.40245E, à l’altitude de 1336 mètres.

N’ayant rien de bien intéressant à faire ici, à moitié coincé dans des buissons et dans des ronces, ne pouvant profiter d’aucun panorama, je décide logiquement de débuter ma descente ! J’hésite pendant quelques secondes à partir en direction de la « Forêt de Gaulia » puis en direction de la « Forêt du Darbelay » pour me rapprocher du sommet de la Grande Lanche, mais la fatigue l’emporte sur mon envie de continuer ma randonnée. Moins de 3 minutes après avoir quitté le point « Haut » de la forêt de Rhonne, je retrouve le sentier classique du Col des Fontanettes avant d’arriver rapidement au lieu-dit de la « Cabane forestière en rondins ». L’observatoire de Grignon, qui est désormais ma prochaine destination, est indiqué à moins de 25 minutes de marche de mon emplacement actuel ! Il ne me reste donc qu’à suivre le sentier sur lequel je suis pour y arriver…

Au détour d’un croisement, j’arrive devant une belle pancarte en bois sur laquelle je peux lire que les arbres qui se situent devant moi, qui mesurent quelques dizaines de mètres de hauteurs et qui se nomment des « Pins Weymouth », ont été importés de l’Est de l’Amérique du Nord et plantés sur les hauteurs de la commune de Grignon dans les années 1860… cela est dingue ! Je ne le savais pas, et cette information est quand même hallucinante : des arbres de la forêt de Rhonne d’Albertville sont originaires des USA (rires) ! En réfléchissant sérieusement à cette information, je n’ose imaginer la logistique qu’il a fallu à l’époque pour faire ces transferts d’arbres. Il faut noter également que d’autres envois de pins ont été effectués depuis les États-Unis, mais plus récemment puisque c’était en 1961 ! En tout cas j’aimerai beaucoup connaitre la logistique technique de ces acheminements car cela doit être impressionnant ! Même petits, transférer des arbres d’un continent à un autre doit être très difficile à faire ! Camions, bateaux, engins forestiers, mise en terre, temps d’acclimatation… waouh ! Très impressionné et très heureux d’avoir appris cette anecdote sur la forêt de Rhonne, je reprends ma descente tranquillement en courant, en direction du mirador de Grignon…

Comme je l’avais lu sur un topo papier, la vue en arrivant à l’Observatoire de Grignon est superbe de beauté. Le panorama est exceptionnel, et en particulier sur le massif des Bauges qui se situe pile en face de moi ; dans une ligne Sud Ouest – Nord Est, l’horizon s’étend en effet de manière magistrale du sommet de la Dent d’Arclusaz (alt 2041m) au sommet de la Dent de Cons (alt 2062m) en passant par les sommets de la Pointe des Arlicots, du Grand Roc et du Mont d’Arménaz ! La mer de nuages d’aujourd’hui rendant le décor encore plus magique, je remercie dame Nature du fond du cœur pour cet incroyable spectacle tout en pensant à ma femme qui est actuellement au boulot à Albertville dans le brouillard, dans le froid et sous la bruine alors que moi, j’ai la chance d’être au soleil !!! Sur place, je passe plusieurs minutes à admirer le paysage et à lire la très belle table d’orientation sommitale de l’Observatoire de Grignon. Scotché par autant de beauté, je regarde en particulier le chaînon de sommets « Belle Étoile – Roc Rouge – Pointe de la Sellive – Dent de Cons » que je trouve splendide.

Même si j’ai déjà grimpé plusieurs fois ces 4 sommets du massif des Bauges et que je les connais ainsi très bien (j’ai fait la Belle Étoile au moins à 25 reprises, j’en suis certain), j’aimerai vraiment un jour pouvoir enchainer les ascensions de ces 4 montagnes dans la même journée… Cela est un beau projet, mais ce sera lorsque j’aurai retrouvé la forme physique ! Il y a quelques années de cela, alors que je travaillais au magasin du Decathlon d’Albertville, nous avions fait de nuit avec mon collègue Xavier la traversée « Belle Étoile – Dent de Cons » dans une ambiance superbe, mais nous n’avions pas escaladé le sommet du Roc Rouge et le sommet de la Pointe de la Sellive ; enchainer ces 4 sommets en quelques heures serait donc une belle première pour moi ainsi qu’un beau challenge sportif à accomplir ! Pour en revenir à la plateforme de l’Observatoire de Grignon, je me dis que demain lorsque je serai au magasin du « Au Vieux Campeur » d’Albertville où je travaille en tant que vendeur depuis plusieurs années (j’ai la chance de m’occuper du rayon Instrumentation, du rayon Optique et du rayon Cartographie), j’essayerai de trouver le mirador de l’Observatoire aux jumelles depuis le parking de la boutique… et si ce n’est pas suffisant, je prendrai une longue vue pour avoir un meilleur grossissement et donc un meilleur zoom !!

En quittant la plateforme de l’Observatoire de Grignon, je sais que ma randonnée est presque terminée. Les problèmes du quotidien vont recommencer, je n’ai pas envie de retourner dans la brume et dans le brouillard mais il n’y a pas le choix. Sauf si je décide d’hiberner tout l’hiver un peu plus bas, dans l’abri de « la Baraque Noire », alors que je suis persuadé que même en été, je ne me sentirai pas capable de passer une nuit dans ce chalet minuscule ! Pourtant, j’ai lu sur un forum que deux randonneurs avaient trouvé la Baraque Noire « agréable et confortable » (rires). Je n’arrive pas à comprendre cela car la bâtisse de couleur noire manque cruellement d’équipements : il n’y a pas de matelas, pas de couvertures, pas de latrines, pas de poêle… mais seulement du bois ! Enfin bref, on ne va pas débattre sur les gouts de chacun alors je vous dis à très vite les ami(e)s, pour une tonne de nouvelles aventures

Note : récemment, un randonneur originaire de la vallée de la Maurienne m’a écrit un mail suite à la publication de cet article pour me dire que selon lui, le chaînon montagneux du Grand Arc est un massif de montagnes à part entière et ne fait donc pas partie de la Lauzière. Je ne suis pas d’accord avec cela car le chainon du Grand Arc est relié / est rattaché au cœur du massif de la Lauzière par le Col de Basmont qui culmine à 1791 mètres d’altitude, ce qui est une altitude beaucoup trop haute pour diviser deux étendues / deux chaines de montagnes l’une de l’autre. Pour moi et pour beaucoup de monde, le chainon montagneux du Grand Arc est un « petit enchaînement » de sommets situé au Nord de la Lauzière, et fait donc partie intégrante du massif de la Lauzière ! Qu’en pensez-vous ? Merci de vos futurs avis et de vos futurs remarques par rapport à ce sujet, je suis impatient de vous lire À+ ΔΔΔ !

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