Montagne de Villargerel (Beaufortain) : ascension du « Signal » en ski de rando depuis Grand Naves

Montagne de Villargerel (Beaufortain) : ascension du « Signal » en ski de rando depuis Grand Naves

Contrairement à la fin du mois de décembre 2020 (j’étais très fatigué physiquement pendant cette période), le début du mois de janvier 2021 débute parfaitement pour moi ! Avec ma maman, j’ai en effet eu la chance d’effectuer une très belle sortie de ski de rando ce vendredi 15 janvier au matin, dans la zone « extrême Sud » du massif du Beaufortain (département de la Savoie). Au départ du village-station de Grand Naves, nous avons fait l’ascension du sommet du « Signal » qui culmine à 2040 mètres d’altitude sur la montagne de Villargerel, en empruntant à la montée « l’itinéraire de randonnée du Lac du Bozon ».

Sur place nous avons passé avec ma mère un superbe moment en montagne, sous un grand soleil et dans un paysage fantastique, mais avec des « températures ressenties » extrêmement froides tout au long de notre parcours (il faisait entre -10° et -15°) ! Ci-dessous, c’est donc avec un grand plaisir que je vous présente mon compte rendu de notre balade et quelques-unes de mes photos de cette belle et merveilleuse journée de ski de rando dans le massif montagneux du Beaufortain… à toutes et à tous, je vous souhaite une très bonne lecture ! 

Première sortie « ski de randonnée de l’année 2021 » au Signal de Villargerel (massif du Beaufortain, département de la Savoie) 

  • Date : hiver 2021.
  • Durée : 1h52 minutes de montée et 39 minutes de descente. Soit environ 2h30 minutes – 2h45 minutes de balade au total…
  • Météo : grand froid mais grand soleil !
  • Dénivelé : ≅ 520 mètres de D+ et ≅ 520 mètres de D-. Notre circuit a été d’une distance d’un peu plus de 12 kilomètres →.
  • L’équipe du jour : j’ai fait cette rando avec ma maman adorée, qui se rapproche tout doucement de ses 60 ans (il va falloir organiser une grande fête en montagne pour célébrer cet évènement magique et très symbolique dans une vie).
  • Massif : Beaufortain, département de la Savoie. Pour information, le « Signal de Villargerel » est l’un des sommets qui se situe le plus au Sud du massif du Beaufortain (j’ai remarqué « ce positionnement de montagnes » en consultant et en analysant (comme le faisait mon géographe préféré Jean-Baptiste Bourguignon d’Anville) mes différentes cartes des Alpes françaises que j’ai la chance d’avoir chez moi).
  • Itinéraire d’ascension : départ « skis au pieds » du foyer de ski Nordique de la vallée de Nâves (domaine du Tovet) – Prendre la direction du « Bozon » – Passage au lieu dit « Sur les Terreaux alt 1730m » – Suivre la direction « Lac du Bozon/Le Quermoz » – Lieu dit « Le Grand Plan alt 1770m » – Lieu dit « La Queue à l’Ane » – Lac du Bozon – Lieu dit « Carolet alt 1990m » – Prendre la direction du Crêt Coquet – Plateau sommital de la montagne de Villargerel – Sommet du Signal (2040/2045 mètres d’altitude) – Descente effectuée par le même itinéraire qu’à la montée car il n’y avait pas assez de neige dans les champs et en hors pistes pour pouvoir skier en toute tranquillité – Retour au point de départ.
  • Carte IGN : dans la série « TOP 25 » à l’échelle 1/25000, il faut prendre la carte référence 3532 OT (version classique) ou la carte référence 3532 OTR (version plastifiée et résistante).
  • Accès départ : depuis les différentes communes des « vallées d’Aigueblanche » (La Léchère, Saint-Oyen, Bonneval, Feissons-sur-Isère, Aigueblanche, le Bois etc…), il faut prendre la direction du village de Petit-Cœur (code postal 73260, secteur de la Tarentaise). De cet endroit, une longue montée en voiture débute sur la route départementale D 93, de plus de 12 kilomètres de longueur ! Une fois au village-station de Grand Naves, vous pouvez garer et stationner votre véhicule :
  1. à la sortie du village de Grand Naves (vers l’altitude de 1350 mètres), sur la grande aire de stationnement qui se situe sur la gauche en montant.
  2. au « foyer de ski Nordique de la vallée », qui se situe à 3 kilomètres après le village de Grand Naves et qui est précisément positionné au niveau du départ des pistes de ski de fond du domaine du Tovet / du domaine de Naves (sur place vous trouverez un large parking pouvant accueillir une quarantaine de véhicules, vers l’altitude de 1550 mètres). Pour info, nous avons choisi avec ma mère la deuxième option car le premier parking à la sortie du village de Grand Nâves était plein à craquer de voitures ! Il n’y avait pas une seule place pour se garer et c’est la première fois que je vois cela, moi qui suis pourtant un grand habitué de l’endroit… j’étais donc logiquement, très impressionné de voir autant de monde dans la vallée !
∗Δ Journal de bord post-randonnée Δ∗ :

Ce matin, notre « sortie ski de rando entre mère et fils » débute à… 10 heures ! Normalement et habituellement, c’est bien plus tôt que je pars en rando mais avec ce froid polaire qui s’est installé sur le département de la Savoie en ce début du mois de janvier 2021, il est bien plus agréable de faire du sport et de la montagne sous un beau et fort soleil. Vers 10h15 dans la commune de la Léchère, c’est avec un grand plaisir que je retrouve ma maman avant d’entamer tous deux en voiture, une longue montée (par la route départementale D 93) vers la station de Grand Nâves ! En arrivant sur place après 25 minutes de trajet depuis le village de Petit-Cœur, nous constatons avec étonnement que le parking qui se situe à la sortie de Grand Nâves est bondé et rempli de monde. Pourtant, cela est logique car avec ce climat hostile de la pandémie de la COVID-19, les gens ont un grand besoin d’air frais ! Ne pouvant donc pas garer notre voiture, nous continuons notre route sur encore 3.5 kilomètres de distance pour arriver finalement au terminus de la route goudronnée qui se situe au niveau du foyer des pistes de ski nordique de la vallée de Nâves (domaine du Tovet), vers l’altitude de 1554 mètres.

Ici aussi le parking est malheureusement bondé de voitures, mais nous arrivons avec malice à trouver une petite place pour nous garer. En vitesse pour nous échapper de cette foule impressionnante, nous préparons avec ma mère nos affaires et nous chaussons nos skis. Comme au début de chaque balade, je prends quelques secondes pour appairer ma montre de la marque Garmin aux satellites (pour pouvoir enregistrer ma trace GPS), avant de débuter sous un grand et fort soleil notre randonnée ! La première direction que nous suivons ? La zone du célèbre « Lac du Bozon », que je connais très bien ! 

Comme nous l’avions prévu hier soir lorsque nous préparions notre randonnée, nous commençons notre itinéraire d’ascension en remontant les pistes de ski nordique du domaine du Tovet, ce qui est absolument parfait pour bien s’échauffer et pour ne pas se mettre dans le rouge physiquement… Très rapidement (au bout de 5 minutes de marche environ), nous trouvons des traces de ski de rando partant dans les arbres, traces de montée que nous suivons donc à travers les arcoces et à travers la forêt. Tranquillement, nous dépassons le lieu-dit « Sur les Terreaux alt 1730m » tout en suivant sur les panneaux indicatifs la direction du « Lac du Bozon / Le sommet du Quermoz ».

Avec ma mère nous sommes contents car malgré la neige, nous reconnaissons facilement les environs du « sentier d’été qui monte aux sommets de la vallée de Nâves », ce qui signifie que nous sommes donc dans la bonne orientation. La musique dans les oreilles, j’ouvre le passage alors que ma mère est juste derrière moi. Pour me faire battre le cœur en mode « fractionné », je fais pendant 25 minutes un exercice d’intensité : j’accélère fortement mon allure de montée pendant 30 secondes avant de descendre très calmement retrouver ma mère et d’accélérer à nouveau mon allure à la montée, pendant 30 secondes encore… et ainsi de suite, pendant presque une demi-heure ! Cela est éprouvant mais heureusement, le paysage radieux dans lequel nous sommes m’encourage à continuer mon effort…

Au détour d’une longue traversée en dévers, nous passons au lieu-dit « Le Grand Plan alt 1770m » puis arrivons 25 minutes plus tard au Lac du Bozon (alt 1984 mètres), tout de blanc vêtu et recouvert d’une belle couche de neige. Heureusement et cela est une très bonne idée, le lac est protégé et encerclé par un filet car sinon, il n’y aurait pas moyen de l’identifier dans ce paradis blanc ; et tout le monde le sait, une catastrophe arrive très vite (trop vite) en montagne, & encore plus en hiver !

Derrière le lac du Bozon, les chalets du même nom sont eux aussi enneigés mais sont à l’inverse clairement identifiables depuis notre position. L’ambiance est géniale, le décor est somptueux et des millions de petits cristaux de neige brillent sur le sol, ce qui rend le lieu absolument féérique… ! Pour profiter de ce moment incroyable et de ce coin magique, nous prenons avec ma mère la décision de nous arrêter quelques minutes, pour nous ravitailler et pour admirer ce spectacle… Waouh ! 

Dans un calme absolu, j’entends au-dessus de notre emplacement des skieurs partant en direction du sommet du Quermoz alors que nous, nous partons à l’opposé de ce dernier ! Il faut noter que je suis très content de partir découvrir un endroit nouveau pour moi car la montée au Quermoz, je la connais comme ma poche ! Par contre et il faut bien l’avouer, l’ascension du sommet du Quermoz depuis le lac du Bozon est bien plus belle et bien plus intéressante à faire que la montée du Signal de Villargerel. Nous entamons en effet avec ma mère une longue traversée sur un faux plat montant pendant de nombreuses minutes, montée qui est routinière, peu intuitive et bien pénible, et qui se déroule sur les pistes de ski nordique de la vallée… mais heureusement pour nous, tout cela s’effectue dans un paysage grandiose !

Désormais et ceci depuis le lac du Bozon, nous suivons avec ma maman la direction du SUD et la direction de la « Montagne de la Faverge », même si nous nous arrêterons un peu avant, et plus précisément au niveau de la montagne de Villargerel. Le sommet du Signal se situe en effet et d’après ce que j’ai vu sur ma carte IGN de la zone, au « Nord de la Faverge »… En discutant et pas après pas, nous nous rapprochons de notre objectif du jour lorsqu’au détour d’un talus, la vue s’ouvre magistralement sur le Mont Pourri et sur ses 3779 mètres de hauteur… En regardant cette montagne du massif de la Vanoise (le Mont Pourri est le troisième sommet le plus haut du massif après la Grande Casse et la Pointe Mathews), des superbes pensées me viennent en tête car le Mont Pourri, j’ai eu la chance de le gravir en 2016 (en une journée seulement), en ski de randonnée par l’itinéraire du Col des Roches et au départ de la station des Arcs 2000, et j’en garde des souvenirs… incroyables ! (le compte rendu de mon ascension du Mont Pourri est à retrouver en cliquant ici)

En me servant de mon application mobile de cartographie « Iphigénie » installée sur mon téléphone (alors que nous rentrons avec ma maman sur un grand et immense plateau), je remarque que nous arrivons sur la zone sommitale du Signal ! Je commence à faire des relevés altimétriques de quelques buttes (la plus haute que je mesure culmine à 2051 mètres) avant d’apercevoir au loin le sommet du Signal (alt 2040m / alt 2045m) que je repère grâce à sa pancarte sommitale en bois. Je m’en approche et j’y arrive, très heureux de ma montée et très heureux de découvrir ce superbe endroit. Je fais un nouveau relevé satellite de ma position (le sommet du Signal se situe aux coordonnées GNSS 45.53855N 6.54092E) avant de couper mon effort, légèrement fatigué mais enivré par autant de beauté, 1h52 minutes après avoir quitté le parking de départ de notre balade !

Devant moi et sous la pancarte sommitale du Signal, j’aperçois les traces d’ascensions des skieuses & skieurs qui ont grimpé la montagne de Villargerel depuis le village de Montgirod et ou depuis les « Chalets de la Faverge », mais je ne vois pas à cette heure-ci de la journée des randonneuses / des randonneurs en mouvements. Avec ma mère, absolument seuls au monde, nous passons plusieurs minutes à admirer le panorama de rêve que nous avons sur le massif du Beaufortain (en particulier sur le sommet du Grand Mont d’Arêches), sur le massif de la Lauzière (& sur son superbe « Grand Pic ») et sur le massif de la Vanoise. Par rapport à notre emplacement actuel, la vue est magistrale sur la vallée de Valmorel et sur sa couronne de montagnes (le Cheval Noir, la Pointe du Grand Niélard et Crève-Tête) et nous pensons reconnaitre au loin le chalet en bois où mes parents habitent, situé dans le hameau de Raclaz à proximité du village de Doucy ! À ce moment précis, je suis déçu de ne pas avoir avec moi une paire de jumelles… d’un grossissement x 8 ou x 10… cela aurait été parfait ! 

Sans beaucoup bouger et en étant moyennement statique au sommet du Signal, nous avons malheureusement froid, beaucoup trop froid ; de plus, le thé préparé par ma mère nous réchauffe que moyennement… Cela est dommage car j’aurai beaucoup aimé aller visiter les lacs de la montagne de la Faverge (le lac du Saut, le lac du Bouchet et le lac du Sailli) mais les températures sont glaciales et l’heure tourne. Logiquement donc (alors que ma maman a un début d’onglée à la main droite), nous débutons notre descente rapidement et à bonne allure. À cause du manque de neige dans les arcosses et pour ne pas perturber la zone de vie des Tétras Lyre (qui sont mes oiseaux de montagne préférés), nous faisons malheureusement notre descente par les pistes de ski nordique de la vallée, et non par des secteurs hors-pistes comme j’aurai aimé le faire…

∗Δ Conclusion de fin d’article Δ∗ :

Mais cela n’est pas grave ! Il est en effet très agréable de se laisser glisser sur une piste damée en ne pensant à rien, en admirant simplement la nature et les montagnes, dont le superbe sommet de la Pointe du Dzonfié, au loin… Finalement, 40 minutes environ après avoir quitté la « zone sommitale du Signal », nous sommes de retour au parking de départ. Maman si tu lis cet article, merci beaucoup pour cette superbe randonnée et les ami(e)s, je vous dis à très vite pour des nouvelles aventuresÀ + ΔΔΔ !

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