Bonjour tout le monde ! Dans cet article, merci de trouver mes photos et mon récit de notre ascension du sommet du Roc Marchand (ALT 2098 mètres d’altitude), sommet qui se situe dans le massif du Beaufortain, dans la vallée de Nâves et de Grand Nâves (Savoie). Note : nous avons fait cette randonnée avec mon père et notre chienne Diva le 14 décembre 2016, en marchant depuis le village de Grand Nâves. Pour information, mon père a décollé du sommet en parapente alors que moi je suis redescendu en courant. Nous avons fait en tout cas une très belle moitié de randonnée ensemble par l’itinéraire des « Grands Darbeleys », des « 4 chemins » et de la « Roche de midi ». Bonne lecture…
À faire dans la vallée de Grand Nâves : la randonnée en aller-retour du sommet du Roc Marchand (ALT 2098m, Beaufortain)
- Date : automne 2016.
- Durée : randonnée rapide… 1h20 minutes d’efforts à la montée pour rejoindre le sommet et 38 minutes de descente.
- Météo : grand beau temps, températures largement supérieures aux normales saisonnières. Note II : j’étais au sommet en short et en tee-shirt.
- Dénivelé : 780 mètres positif et négatif. Départ au village de Grand Nâves (1315 mètres d’altitude) et sommet du Roc Marchand à 2098 mètres d’altitude. Note III : nous avons fait 4.35 kilomètres de distance à la montée et un peu moins à la descente car j’ai coupé l’itinéraire de retour à travers champs.
- L’équipe du jour : mon père, notre petite chienne Diva et moi.
- Massif : Beaufortain, département de la Savoie (73).
- Itinéraire d’ascension : départ de la randonnée dans le village de Grand Nâves (alt 1315m) – Lieu dit les « Grands Darbeleys » – Lieu dit des « 4 chemins » (alt 1655m) – La « Roche de Midi » (alt 1996m) – Sommet du Roc Marchand (2098 mètres d’altitude) – Descente par le même itinéraire qu’à la montée mais en sens inverse – Retour au point de départ.
- Carte IGN : dans la série TOP 25, il faut prendre la carte papier référence 3532 OT (ou la carte papier référence 3532 OTR si vous préférez une carte plastifiée, résistante et recto-verso).
- Accès départ : depuis les villes d’Aigueblanche et/ou d’Albertville, il faut rejoindre en voiture la commune de La Léchère puis le village de Petit-Cœur (code postal 73260). À partir d’ici, la montée pour Nâves commence : près de 12 kilomètres sur une route goudronnée vous attendent (sur la départementale D 93), route qui est parfois raide et étroite. Pour information vous dépasserez le village de Nâves avant d’arriver au village de Grand Nâves, qui culmine à 1315 mètres d’altitude. Note IV : vous pouvez garer votre voiture sur le parking à l’entrée du village (positionné devant la Mairie) mais également au parking installé à la sortie de Grand Nâves. Le sommet du Roc Marchand se situant au-dessus de la falaise de la Roche de Midi, le chemin de montée débute ainsi à l’intérieur du village de Grand Nâves sur une route forestière. Prenez ensuite la direction des « Grands Darbeleys ». La randonnée peut alors commencer…
ΔΔ Récit d’une superbe matinée « RANDONNÉE » : en partant ce matin d’Albertville, le ciel est d’un bleu toujours aussi clair que les jours précédents. La neige n’étant toujours pas prévue dans la chaîne des Alpes (à cause d’un gros anticyclone), je m’entraine et je m’occupe donc comme je peux et je continue de grimper mes sommets dans les départements des Savoies. Aux alentours de 9 heures, je retrouve mon père dans la commune de la Léchère pour partir en direction de la vallée de Nâves et du massif du Beaufortain. Notre objectif du jour : gravir le sommet du Roc Marchand, culminant à 2098 mètres d’altitude. La randonnée sera courte, avec moins de 800 mètres de dénivelé positif au programme. À préciser que mon père a prévu de décoller du sommet en parapente et de me laisser ainsi descendre tout seul (avec ma petite chienne Diva). Sous un soleil levant, nous dépassons ainsi Naves, et arrivons à Grand Nâves ou nous garons notre voiture à l’entrée du village. Je connais et j’apprécie le village de Grand Nâves puisque c’est régulièrement dans cette vallée que nous faisons avec ma famille notre première sortie de ski de randonnée de l’hiver, en grimpant le sommet du célèbre Quermoz.
Nous chaussons nos chaussures de randonnée, Diva étant avec nous, très excitée de partir se balader en montagne. Notre itinéraire débute, nous prenons la direction des Grands Darbeleys en marchant sur un chemin forestier. Mon père, en forme comme toujours, décide de couper notre chemin de montée à travers champs pour gagner du temps et faire ainsi moins de distance. Je dois dire qu’il m’impressionne de jours en jours avec son sac à dos de près de 10 kilos dans le dos, contenant sa voile de parapente, son parachute et sa sellette alors que moi, je suis équipé en ultra-light et que je sers les dents pour suivre son rythme (mon papa est âgé de 62 ans et moi de seulement 26 ans) !
Au-dessus de nous se dresse clairement et magistralement la « Roche de Midi », immense et splendide falaise surplombant la vallée de Nâves. Nous dépassons comme prévu dans notre programme les « Grands Darbeleys » puis le lieu-dit des « 4 chemins », culminant à 1655 mètres d’altitude. Nous poursuivons notre randonnée à un très bon rythme, le sommet du jour étant de plus en plus visible. Nous sortons de la forêt puis arrivons dans une grande clairière, sous la « Roche de Midi ». Un petit passage neigeux nous attend, que nous traversons sans problèmes (à l’aide de nos bâtons) et heureusement car nous n’avons pas pris nos crampons aujourd’hui. Ce névé dépassé, nous ne sommes désormais plus très loin du Roc Marchand !
Aparté : je suis heureux car j’ai lu et j’ai donc appris sur une pancarte lors de notre ascension l’origine du nom de Darbeley. Ainsi, les « Grands Darbeleys se réfèrent à la présence d’épicéas ou sapins qui poussent en altitude, darbé ou darbel en patois local. Ici la forêt proche est en effet composée de résineux ». Intéressant n’est-ce pas ? Le lieu des « Grands Darbeleys » peut ainsi se traduire en patois par le lieu des « Grands épicéas » et/ou le lieu des « Grands sapins »…
Sous le sommet du Roc Marchand, j’aperçois la croix symbolisant la « Roche de Midi », qui culmine à 1996 mètres d’altitude. Le Roc Marchand est ainsi 100 mètres au-dessus de nous et nous attend avec tout son charme ! D’un point de vue météorologie, il fait chaud car je suis en short et en tee-shirt, un 14 décembre à plus de 2000 mètres d’altitude ce qui est tout de même assez triste ! Nous montons même dans l’herbe alors que de l’autre côté de la vallée, sur les pentes exposées Nord, la neige est déjà bien présente et installée pour le reste de l’hiver. Au détour d’un regard je reconnais facilement le sommet du Quermoz (alt 2297m), le sommet de la Pointe du Dzonfié (alt 2455m), le sommet du Grand Crétet (alt 2292m) ainsi que le refuge du Nant du Beurre dans lequel j’aimerai venir passer une nuit… l’ambiance doit en effet y être géniale…
Finalement, nous arrivons au sommet du Roc Marchand après 1h20 minutes d’efforts depuis le parking de départ. Le panorama sur le massif du Beaufortain est incroyable, en particulier sur le sommet du Grand Mont d’Arêches. Le sommet du Roc Marchand est lui symbolisé par une petite bute, mais il n’y a pas de Croix sommitale pour marquer le lieu. Dommage, je trouve que ce manque rend triste le décor…
Au calme, je me ravitaille de fruits secs tout en observant ces montagnes que j’aime tant : le Mont Pourri, le Mont Blanc, le massif des Bauges, les sommets de la Lauzière, Valmorel et sa vallée… Je profite même du lieu pour boire un petit thé et pour donner à manger des croquettes à Diva, heureuse d’être avec nous! Mon père lui, se change, étend sa voile et se prépare à décoller. Une petite rafale de vent lui permet de déployer sa voile et de s’envoler dans le ciel… Quelle chance, cela me donne envie de voler moi aussi ! La vue de tout là-haut doit être incroyable ! Mais le parapente nécessite un important investissement temporel et je dois avouer que ma vie de sportif est déjà bien remplie avec le vélo, la course à pied, le ski de randonnée, le trail… malheureusement, je ne peux pas tout faire !
Mon père étant désormais dans le ciel de la vallée de Nâves (je le vois s’éloigner au loin), je range mon matériel, j’appelle Diva (qui a eu peur de la voie dépliée de mon papa et de son décollage) et je me lance dans la descente à toute vitesse et à travers champs. Mes chaussures Hoka One One tiennent le coup, j’arrive ainsi 38 minutes plus tard après avoir quitté le sommet à ma voiture. Mon père est lui en bas depuis plusieurs minutes déjà ! En tout cas j’ai apprécié cette sortie, et cette vallée me plait ; j’ai même pour projet futur de traverser un jour l’ensemble des crêtes et des sommets de Nâves : Signal de Villargerel, Quermoz, Dzonfié, Grand Crétet, Roc Marchand et Roche de Midi… waouh, ce serait le top !
Mais avant de réussir cet enchainement (qui aurait pour lieu de départ et pour lieu d’arrivée le village de Grand Nâves), que ce soit en ski de randonnée et ou à pied, je dois m’entrainer sérieusement alors place au boulot et place à la suite ! À très vite les ami(e)s et vivement la prochaine aventure en montagne !
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