Depuis plusieurs mois, une agréable routine s’est installée lors de mes fins de semaine. Le jeudi soir, la veille de mon congé hebdomadaire, je monte dans ma maison dans la chambre d’ami(e)s, je regarde mes cartes en relief de la Savoie et de la Haute-Savoie, et je choisi presque au hasard un sommet à faire et à grimper. Que ce soit en marchant, en courant, en ski de randonnée et/ou en mode Via Ferrata. Ainsi, j’enchaine les randonnées et les sommets, puis à chaque retour chez moi, je me lance avec plaisir sur un topo/compte-rendu de ma sortie, que je rédige et que je publie ensuite sur mon Blog. Aujourd’hui, je continue mon agréable routine avec un nouveau sommet en présentation : celui du Bec de l’Échaillon, dans le massif du Vercors. Photos, compte-rendu et topo ci-dessous !
Montée au Bec de l’Échaillon (altitude 619m) depuis la commune de Veurey-Voroize (département de l’Isère)
- Date : hiver 2021.
- Durée : 1h28 minutes aller-retour au total de la randonnée (dont 56 minutes de montée).
- Météo : beau, chaud, pas mal de pollen dans l’air.
- Dénivelé : 422 mètres de dénivelé positif et négatif. Circuit d’une longueur de 4.91 kilomètres.
- L’équipe du jour : seul. Et j’ai croisé… personne !
- Massif : Vercors, département de l’Isère.
- Itinéraire d’ascension : départ à pied au hameau du Petit Port, au lieu dit Morestel alt 235m – Hameau du Petit Port – Suivre la direction « Saint Ours » – Lieu dit « Les Combes » alt 355m – Vestige de « l’ancien téléphérique alt 475m » – Chapelle Saint Ours – Sommet du Bec de l’Echaillon (alt 619m) – Descente par la variante de la « Grotte des Faux-Monnayeurs » – Retour au point de départ.
- Carte IGN : top 25 série bleue, référence 3235 OT.
- Accès départ : normalement, la randonnée du Bec de l’Échaillon débute dans la commune de Veurey-Voroize (code postal 38 113). Mais, en arrivant sur place, un panneau très explicite où il est écrit « Veillez à ne rien laisser dans les véhicules » m’a logiquement refroidi. Surtout que des jeunes du coin me dévisageaient pas sympathiquement… Tant pis, j’ai continué ma route sur quelques kilomètres et j’ai trouvé une petite place dans un virage sous le hameau du « Petit Port ». Cela a drastiquement réduit ma randonnée kilométriquement, mais ce n’est pas grave, je n’étais pas très en forme de toute façon.
Vu mes lectures du moment, dès que je peux m’approcher d’une randonnée aux alentours de Grenoble, j’ai tendance (inconsciemment ou non) à le faire ! Pourquoi me direz-vous ? Car après le génial livre « Pierre Beghin – L’homme de tête» (écrit par François Carrel), j’ai commencé à lire l’œuvre autobiographique et mythique de Lionel Terray, « Les Conquérants de l’inutile », l’un des livres de montagne les plus lus au monde. Comme vous le savez peut être, les alpinistes Terray et Beghin étaient tous deux originaires de Grenoble, alors forcément, quand je peux aller marcher en Chartreuse, en Belledonne ou en Vercors, j’en profite. Bien évidemment, à cause de ma maladie je ne peux pas faire de l’escalade sur rochers comme mes deux idoles, mais la randonnée sur sentiers me satisfait complètement et me rend très heureux !
En ce vendredi 19 février 2021, c’est donc à Grenoble que je me rends en voiture. Je passe la grande ville du département Isérois et continue ma route jusqu’à la commune de Veurey-Voroize. N’ayant pas forcément envie de me faire vandaliser ma voiture (voir plus haut dans « Accès départ »), je décide de continuer ma route un peu plus loin, jusqu’au hameau du Petit Port, pour pouvoir garer ma voiture tranquillement. Au hameau, vu le regard noir d’un habitant du village, je fais demi-tour pour finalement poser ma voiture en contre-bas, dans un grand virage. Décidemment, entre les jeunes de Veurey-Voroize qui m’ont fusillé du regard et l’habitant du village du Petit Port qui m’a fait comprendre que je n’étais pas le bienvenue, c’est refroidi que je débute ma randonnée au lieu-dit « Morestel » (alt 235m). Tant pis, je peux entendre et je peux comprendre que certains habitants en ai ras le bol des randonneurs qui régulièrement, dans des petits villages ou sur des parkings, se garent n’importe comment, sur des terrains privés, ne font pas attention aux lieux… Sous un bon soleil, je débute ma randonnée. La musique dans les oreilles, je passe rapidement le hameau de Petit Port puis le lieu-dit « Les Combes » alt 355m. Puis, au détour d’une ligne droite, j’arrive devant une ancienne gare de téléphérique, à altitude 475m.
Je n’ai pas trouvé beaucoup d’informations sur cet ancien appareil, alors si vous en avez je suis preneur (date de construction, date de démolition etc…). Je sais simplement que le téléphérique était en service lors de l’avant-guerre (mais laquelle je ne sais pas) et permettait de descendre dans la vallée de Voreppe du bois, de la pierre et de la roche en grande quantité, roches et bois extraits de mines et de forêts située sur les versants de la Dent de Moirans. Le téléphérique aurait appartenu à l’ancienne ferme de Saint-Ours…
Au téléphérique, la randonnée continue. Le sentier de montée n’est pas raide et se termine à un embranchement, où deux solutions d’offrent à vous. Soit rejoindre la Chapelle Saint-Ours, soit rejoindre le belvédère du Bec de l’Échaillon. Je vous conseille de faire les deux, car la distance entre les deux lieux n’est pas longue du tout. Moi, en premier, je me suis rendu à la Chapelle St-Ours. La petite bâtisse a été construite à flanc de falaise et offre en son intérieur, un panorama exceptionnel sur la vallée de Moirans, de Rives et de Tullin… La cabane est petite, et l’intérieur n’est pas aménagé. Faites attention au vide si vous avez des animaux ou des enfants avec vous, car une chute ici serai fatale. Pour information, la Chapelle Saint-Ours n’en serait pas vraiment une (il s’agît plutôt d’une simple bâtisse sans référence religieuse), et aurait été construite par un ancien habitant de la commune de Veurey-Voroize, du nom de « Mr Dupuy de Bordes ». Y a t’il des héritiers pour récupérer la bâtisse (rires) ?
Une fois la chapelle Saint-Ours visitée, il faut redescendre au croisement pour cette fois-ci remonter au sommet officiel du Bec de l’Échaillon, à altitude 619 mètres. Le plateau sommital est très sympathique mais le panorama est moins beau que celui de la Chapelle St-Ours, car la vue est bouchée par des arbres. Le coin est tout de même très sympathique, parfait pour un pique-nique en famille car le lieu est bien plus grand et plus plat que celui de la Chapelle Saint-Ours. Ici aussi, faites attention aux falaises.
Si vous avez du temps à la descente, une petite bifurcation vers la « Grotte des Faux-Monnayeurs » (que je n’arriverai malheureusement pas à trouver et à visiter lors de ma randonnée malgré 15 bonnes minutes de recherches) permet d’effectuer un petit détour agréable pour ne pas faire totalement le chemin de montée en sens inverse, détour qui permet également d’admirer plus de paysages. Par ailleurs, si vous avez des informations à me donner sur la Grotte des Faux-Monnayeurs (son emplacement exact, ses coordonnées satellites, son chemin d’accès, sa profondeur, sa réelle existence ou non…) merci de m’en faire part en m’écrivant par mail, je serai ravi et très très heureux de vous lire. Merci !
Voilà les ami(e)s, merci de votre passage sur mon Blog et n’hésitez pas à me contacter si vous avez besoin d’infos sur le circuit rando du Bec de l’Échaillon ! Moi, je reviendrai dans les lieux très rapidement pour grimper le sommet de la « Dent de Moirans » (qui culmine à 988 mètres d’altitude dans le massif du Vercors), sommet que je veux gravir depuis un bon moment et qui a pour moi une valeur sentimentale extrêmement forte. A+ !