Que cette journée du vendredi 06 avril 2018 fût fantastique ! Avec 5 de nos amis et mon père, nous avons fait en ski de randonnée l’ascension du sommet de la Pointe de Combe Bronsin, par l’itinéraire du « refuge du Haut Gentil et du Col du Loup ». Située dans le département de la Savoie, positionnée en plein cœur du massif montagneux de la Lauzière, la Pointe de Combe Bronsin culmine à 2499 mètres d’altitude sur la frontière géographique qui sépare la vallée de la Maurienne de la vallée de la Tarentaise (et vice versa). Lors de cette sortie ski de randonnée, nous nous sommes régalés car le paysage était incroyable et parce que la neige était très bonne à la descente. Ci-dessous, merci de trouver les photos et le récit de cette superbe journée… en montagne, et entre amis !
Massif de la Lauzière : ascension de la Pointe de Combe Bronsin (alt 2499 mètres) en ski de randonnée depuis le hameau du Biollay
- Date : printemps 2018.
- Durée : 3h05 minutes de montée et environ 1h30 minutes de descente (le tout avec de nombreuses pauses), soit approximativement 4h35 minutes de balade au total de la sortie.
- Météo : grand soleil et grand ciel bleu, mais il faisait très (très) chaud. C’est pour cette raison que nous avons débuté notre randonnée à 6h30 du matin.
- Dénivelé : à la montée, nous avons fait 1170 mètres de dénivelé positif et 46 mètres de dénivelé négatif. Les 46 mètres de dénivelé négatif lors de notre ascension s’expliquent par les petites descentes qui se succèdent et qu’il faut enchainer avant et après le passage du « Col du Loup ». Pour information, nous avons fait à la montée 7.18 kilomètres de distance, du hameau du « Biollay » au sommet de la Pointe de Combe Bronsin.
- L’équipe du jour : mon père, Cyrille L, Pascal, Dominique, Gilbert, Vincent et moi…
- Massif : Lauzière. Dans ma Savoie adorée.
- Itinéraire d’ascension : départ de la randonnée au hameau du Biollay (alt 1310m) – Lieu dit « Le Champ du Poirier » (alt 1331 mètres) – Route communale du Biollay – Lieu dit de « La Pautaz alt 1500m » – Passage au Refuge communal du Haut Gentil – Cabane des Bergères – Col du Loup (2093 mètres) – Sommet de la Pointe de Combe Bronsin (2499 mètres d’altitude) – Descente à ski – Retour au point de départ.
- Carte IGN : dans la série TOP 25 à l’échelle 1 / 25 000, il faut prendre la carte papier référence 3433 ET.
- Accès départ : pour atteindre le commencement de l’itinéraire de la rando, il faut prendre en voiture la route du Col de la Madeleine (la route départementale D 213) qui débute dans la commune de Notre-Dame-de-Briançon, avant de dépasser après 10 kilomètres de montée le village de Bonneval (qui est également appelé « Bonneval-Tarentaise », au code postal 73260). 2 kilomètres approximativement après avoir traversé le village de Bonneval et 150 mètres environ avant de rentrer dans la bourgade de « Villard Benoît », il faut rentrer en voiture sur une petite route qui part à droite en montant, et qui prend la direction du hameau du « Biollay ». L’hiver, la route goudronnée s’arrête 50 mètres au-dessus du village du Biollay, au lieu-dit « Le Champ du Poirier » qui culmine à 1330 mètres d’altitude. À partir de cet emplacement, la route n’est plus déneigée et c’est donc à cet endroit précis que la randonnée débute ! Note : les places de parking au lieu-dit du « Champ du Poirier » sont limitées en fonction de l’enneigement… pensez-donc à vous garer correctement et convenablement… !
Au moment où j’écris cet article et que je suis tranquillement assis au chaud devant mon ordinateur, je dois avouer que ce matin j’ai eu beaucoup de mal à sortir de mon lit ! Mon réveil a sonné à 4h30 et j’ai eu des difficultés terribles à me lever. Mais vers 5h30, alors que j’ai enchainé pendant une heure des Espresso à une vitesse impressionnante pour me remplir de caféine, c’est avec plaisir et bonheur que j’ai retrouvé devant le magasin du « Au Vieux Campeur » d’Albertville où je travaille mes amis Cyrille, Vincent, et Pascal pour une belle matinée en perspective. Au programme du jour ? Une superbe randonnée à ski entre copains, dans le massif montagneux de la Lauzière !
Après 35 minutes de trajet, c’est heureux et en pleine forme que nous arrivons dans le village de Bonneval-Tarentaise. Motivé, nous poursuivons notre route vers le petit hameau du « Biollay », indiqué à 4 kilomètres de distance de Bonneval. Au lieu-dit « Le Champ du Poirier » qui se situe sur les hauteurs du Biollay, nous garons notre voiture et nous chaussons nos chaussures de ski. Avec un grand sourire, je retrouve un instant plus tard mon père qui arrive de la vallée d’en face, dans son Duster 4×4. Après quelques préparatifs et après avoir accueilli Gilbert et Dominique, les 2 retardataires du matin (rires), nous débutons dans la bonne humeur notre randonnée ! Nous sommes un groupe de 7 amis et je suis très heureux de cela… la journée va être merveilleuse… !
Alors que la nuit était épaisse en arrivant en Lauzière, l’aube pointe rapidement le bout de son nez au moment où nous marchons en direction du lieu de la Pautaz ; ainsi, nous n’aurons pas besoin de sortir nos frontales, que nous pouvons donc laisser dans le fond de nos sacs à dos ! Comme prévu dans notre programme, notre itinéraire de montée débute par un long faux plat montant, qui se fait sur la route goudronnée et enneigée de « Lachat ». Au bout d’une demi-heure environ d’efforts, alors que Cyrille ouvre la marche et que la montée se fait de plus en plus insistante, nous bifurquons vers l’Ouest en suivant sur un panneau indicatif la direction du refuge communal du Haut Gentil. La nuit ayant été plus froide que prévue, la neige est en conséquence dure et gelée, ce qui nous permet d’avancer à un très bon rythme. L’un après l’autre, en file indienne et dans la bonne humeur…
Alors que nous arrivons devant le refuge communal du Haut Gentil 51 minutes après être partis du hameau du Biollay, le soleil en profite pour se lever définitivement sur le massif de la Lauzière. Nous avons ainsi le droit à un spectacle naturel fabuleux et nous nous régalons car le paysage est absolument extraordinaire ! En arrière-plan, le sommet de la Pointe de Combe Bronsin est facilement reconnaissable et nous attend avec malice. Après une petite pause crème solaire, nous reprenons notre chemin vers notre objectif du jour, qui se dresse majestueusement au-dessus de nos têtes. Pour le moment, je suis heureux car j’ai des très bonnes sensations physiques ; je n’ai pas de douleurs, que ce soit au dos et/ou à mes articulations. La forme reviendrait ‘elle ? Je croise les doigts !
Sous une chaleur de plus en plus forte (il est seulement 8h30 du matin!), nous prenons tous ensemble la direction de la prochaine étape de notre montée : le Col du Loup et ses 2093 mètres d’altitude. À la file indienne, nous passons devant le chalet de Lachat, puis devant le refuge des Bergères que j’aime beaucoup et que je trouve très beau. Après une nouvelle pause crème solaire (j’en profite également pour m’hydrater et pour m’alimenter un maximum), nous arrivons au fameux Col du Loup, qui est un collet très connu et très fréquenté en Lauzière, surtout en été. En hiver, il est important de noter que le passage après le Col du Loup est l’unique petite difficulté technique de la randonnée : sur quelques mètres de dénivelé, la pente devient raide, très raide ! Prudents et précautionneux, nous installons nos skis sur nos sacs, pour assurer quelques passages un peu aériens ! Je ne suis pas très à l’aise sur cette portion de parcours mais mon père me surveille de près, ce qui me rassure énormement. Merci papa… ♥
Le Col du Loup dépassé, nous installons nos couteaux à ski sur nos fixations pour entamer la traversée d’une longue pente en fort dévers qui rejoint le pied de la Pointe de Combe Bronsin… Régulièrement, sous un soleil de plus en plus écrasant, je me dis que nous avons bien fait de ne pas partir plus tard car il commence à faire très chaud. Nous apercevons au loin de nombreuses pentes en pleine purge alors que Gilbert fait sa montée presque torse-nu… À proximité du Pic du Rognolet, j’aperçois une immense plaque de neige qui s’est récemment détachée de l’un des sommets du massif de la Lauzière. Très prochainement en montagne, il va falloir faire très attention au redoux car celui-ci va être redoutable !
Finalement, après une multitude de conversions à ski sur la partie finale de l’ascension et après un dernier gros effort physique, nous arrivons tous les 7 au sommet de la Pointe de Combe Bronsin, qui culmine à 2499 mètres d’altitude dans les cieux de la Lauzière. En regardant ma montre GPS, je constate que nous avons fait lors de notre montée un dénivelé positif de 1170 mètres et une distance de plus de 7 kilomètres, pour un temps total d’efforts de 3h05 minutes depuis le hameau du Biollay ! Alors que j’admire le paysage qui m’entoure, j’aperçois un randonneur à ski qui se situe au pied de la Pointe de Combe Bronsin. Je n’aimerai pas être à sa place parce qu’il doit faire horriblement chaud au pied du sommet, et car les avalanches menacent sur les pentes de la montagne !
Au sommet de la Pointe de Combe Bronsin, nous profitons tous ensemble et entre amis, de ce panorama incroyable que nous offre la nature. Du Mont Blanc au Dôme des Écrins en passant par les Glaciers de la Vanoise, le Mont Pourri et la Grande Casse, la vue est royale sur une grande partie des Alpes Françaises… ! En souvenir de ce moment génial, je sors mon appareil photo pour prendre des clichés alors que Gilbert, guide de haute-montagne, nous demande de débuter notre descente… avec de telles températures, il ne vaut mieux pas tarder. Pour vous donner une idée de la chaleur que nous avons eu en fin de sortie, il faut savoir que la neige collait sous nos skis sur certaines pentes exposées au soleil, alors qu’il n’était même pas midi et que nous étions en pleine descente !
Mais globalement et heureusement pour nous tous, la neige fût excellente la grande majorité du temps ! Je me suis régalé après un hiver sans ski et j’ai pris beaucoup de plaisir à enchainer à la descente des virages à grande vitesse. Pour moi, le bonheur a été total sur cette randonnée de pouvoir recommencer à faire du sport et de la montagne, un peu plus de 3 mois après avoir été victime d’une fracture d’une vertèbre.
Devant le refuge communal du Haut Gentil, que je connais très bien pour y avoir passé une nuit mémorable il y a quelques jours de cela, nous nous retrouvons tous ensemble pour faire une dernière pause avant de terminer tranquillement notre descente. En arrivant au hameau du Biollay, un voisin de Gilbert nous fait la superbe surprise de nous offrir une dégustation de charcuterie ! Le voisin en question, qui est un commercial de la famille Italienne « Villani », nous présente des produits très haut de gamme ! Les articles que nous goûtons sont délicieux, le saucisson à la truffe est exceptionnel, je me régale en avalant également quelques verres de rouge ! Il n’y a pas de doute, cela est une méthode parfaite pour reprendre des forces et de l’énergie…
Note post-article : en me baladant sur le site internet Géoportail avec en fond cartographique les « Cartes IGN TOP 25 classiques », j’ai constaté qu’il existe au Nord du sommet de la Pointe de Combe Bronsin, au Sud du sommet de la Pointe des Marmottes Noires et à proximité du passage du Pas de la Mule, un grand goulet / un grand couloir composé de roches et de pierres qui se nomme « La Combe Bronsin ». Pour information, cette combe / ce long couloir très raide est relié au sommet de la Pointe de Combe Bronsin par une arête très aérienne et très vertigineuse. Culminant à 2426 mètres d’altitude et venant se terminer dans le ruisseau du Villard à l’altitude de 1642 mètres, soit une dénivellation de presque 800 mètres, la Combe Bronsin est une grande dépression naturelle très impressionnante. Du coup, je me pose avec humour les questions suivantes : qui a donné son nom à qui ? Qui a été répertorié en premier ? La Combe Bronsin ou le sommet de la Pointe de Combe Bronsin ? En activant le fond cartographique des « cartes Françaises de 1950 » sur la plateforme Géoportail, on obtient une première partie de réponse à ces questions puisqu’on apprend que le sommet de la Pointe de Combe Bronsin était déjà répertorié il y a plus de 70 ans de cela, à l’inverse de la « Combe Bronsin » qui n’était pas inscrite… La combe a-t-elle donc trouvé son nom au fil des années dans le découlement du nom du sommet voisin de la « Pointe de Combe Bronsin » ? L’appellation « combe Bronsin » est-elle une « invention » plus ou moins récente de l’IGN ? (pour information, l’IGN est l’Institut national de l’information géographique et forestière. L’établissement a été créé en 1940 et est géré aujourd’hui par le ministère de l’Écologie).
En activant le fond cartographique de la « carte de l’état-major des années 1820-1866 » , toujours sur la plateforme internet Géoportail, on découvre avec surprise que la Pointe de Combre Bronsin était inventoriée il y a déjà plus de 200 ans, mais le nom « Bronsin » était orthographié « Bronzin ». Bien évidemment, le couloir de la « Combe Bronsin » n’était pas inscrit sur la carte de l’époque mais alors, d’où vient le nom « Combe Bronsin / Combe Bronzin » dans la dénomination du sommet « Pointe de Combe Bronsin / Pointe de Combe Bronzin » ? Et surtout, quelle est l’origine exacte de l’appellation « Bronsin / Bronzin » ? Bref, je vais arrêter de me tourmenter (rires!). L’affaire est à suivre, je vous en dirai donc plus si j’en apprend d’avantage dans les jours & dans les mois qui arrivent… À + ΔΔΔ !