La rando de la Dent du Corbeau depuis le chalet de l’Ébaudiaz (Lauzière)

La rando de la Dent du Corbeau depuis le chalet de l’Ébaudiaz (Lauzière)

À chaque fois que je me suis baladé ces dernières années dans le chaînon montagneux du Grand Arc (chaînon appartenant au massif de la Lauzière en Savoie), j’ai eu une météo abominable. La première fois, c’était sur le sommet du Petit Arc en ski de randonnée. La deuxième et troisième fois, c’était en rando/trail sur le sommet du Grand Arc. Et donc ce lundi 02 septembre 2019, c’était en mode « randonnée-express » sur le sommet de la Dent du Corbeau. Vent, pluie, brouillard et patous au programme de cette sortie qui ne restera pas dans les annales. Ci-dessous, voici tout de même un petit compte-rendu, et quelques photos.

Randonnée express à la Dent du Corbeau (alt 2286m, chaînon du Grand Arc, Savoie)

  • Date : été 2019.
  • Durée : 2h43 minutes de randonnée au total, dont 1h11 minutes de montée et 1h32 minutes de descente (à la descente, j’ai fait un détour en passant par le sommet de la Grande Lanche et en passant par le chalet du Séchon, ce qui a allongé fortement mon chemin).
  • Météo : catastrophique. J’ai eu le droit tout de même à un léger soleil sur la fin de la randonnée.
  • Dénivelé : 714 mètres positif et 714 mètres négatif. J’ai fait une sortie longue de 7,82 kilomètres.
  • L’équipe du jour : seul.
  • Massif : Lauzière (sous-chainon du Grand Arc), département de la Savoie.
  • Itinéraire d’ascension : départ de la randonnée aux chalets de l’Ébaudiaz (alt 1630m) – Crête de la Grande Lanche – Lieu dit « Les Crêtes » (alt 2110m) – Sommet de la Dent du Corbeau (2286 mètres d’altitude) – Descente en passant par le sommet de la Grande Lanche (alt 2111m) et en passant par le Chalet du Séchon – Retour au point de départ.
  • Carte IGN : TOP 25 référence 3432ET, dans la « série bleue » à l’échelle 1 / 25 000.
  • Accès départ : direction la commune de Notre-Dame-des-Millières (code postal 73460), peu importe l’endroit d’où vous venez… Dans ce beau petit village culminant à 335 mètres d’altitude, une route part en direction de « l’Ébaudiaz » et du « refuge de la Thuile ». Prenez-là, l’intersection l’Ébaudiaz / la Thuile se fait bien plus haut. La route des Millières jusqu’à l’Ébaudiaz est longue de 17 kilomètres. La route est carrossable mais en état moyen. La destination finale est bien indiquée à chaque croisement.

Récit : météo catastrophique ce matin au réveil ! La pluie tombe fortement contre le velux de ma chambre… mais tant pis, je décide de partir me défouler en montagne, j’en ai grand besoin. 1 heure après avoir quitté ma maison de Grésy-sur-Isère, j’arrive en voiture au chalet de l’Ébaudiaz. Que ce soit devant l’écurie et / ou devant le chalet, je ne vois personne. Les agriculteurs doivent être à l’abri du mauvais temps. Brassé par le mal des transports, je marche un petit peu : la route depuis la commune de Notre-Dame-des-Millières a été longue, très longue ! Mais heureusement, je vais rapidement mieux ; je me change, la randonnée peut commencer mais sous la pluie et dans le brouillard car je ne vois pas à 10 mètres… Alors que j’emprunte un petit sentier devant me mener aux crêtes du sommet de la Grande Lanche, et que je surveille ma position GPS sur mon application mobile IGN RANDO, j’entends à proximité deux Patous qui aboient fortement. Perdu en plein brouillard, j’accélère fortement mon allure et je me perds encore plus… S’en suit une montée vraiment galère et bien dangereuse « dré dans le pentu », dans des champs de myrtilles, à 4 pattes et sur un terrain gorgé d’eau.

La randonnée se transforme rapidement en galère ! La pente est raide et je ne suis pas à l’aise. Je glisse à de nombreuses reprises malgré mes bâtons. Au bout de 50 minutes d’escalade à travers champs, j’arrive enfin sur le chemin des crêtes menant au sommet de la Dent du Corbeau. Je suis quand même soulagé car je n’étais pas rassuré dans les champs de myrtilles et dans des pentes inclinées à presque 40 degrés. Je n’aurai pas du m’écarter du chemin, mais cela est bien plus facile à dire qu’à faire. Je n’ai normalement pas peur des Patous mais on ne sait jamais. Surtout en plein brouillard, j’ai eu peur de les faire sursauter et donc de les énerver…

En regardant mon application Iphigénie / IGN rando, je me rends compte que le sommet n’est plus très loin de ma position. 21 minutes après être arrivé sur les crêtes et après avoir passé quelques passages d’escalade un peu aérien (surtout par mauvais temps), j’arrive au sommet de la Dent du Corbeau, à 2286 mètres d’altitude ! Vue 0, panorama nul… Je prends une photo de la croix sommitale en souvenir et bascule prudemment dans la descente. Il n’y a rien à faire au sommet même si je sens que le soleil n’est pourtant pas loin… La descente n’est pas agréable… mes chaussures de marche d’approche La Sportiva TX4 commencent a être fatigués car je glisse à de nombreuses reprises. Les crampons sont lisses depuis mon trek au Népal… Heureusement que j’ai mes bâtons, qui me servent parfaitement de troisième et de quatrième appuis. 15 minutes après avoir quitté le sommet de la Dent du Corbeau, j’arrive à proximité de l’embranchement menant à l’Ébaudiaz.

Mais entendant (encore) un troupeau de moutons en contre-bas dans le brouillard (je pense qu’il s’agit du même groupe qui m’a embêté à la montée), je décide de faire un détour et d’allonger ma randonnée pour éviter d’aller en direction des Patous. Je rejoins donc le pied de la Grande Lanche, puis son sommet (qui culmine à 2111 mètres d’altitude) avant de prendre un sentier agréable, qui me ramène dans les alpages de Tours-en-Savoie. Dans le ciel, le brouillard se dissipe enfin… vers 1800 mètres d’altitude je bifurque sur un petit chemin partant sur ma gauche en descendant, qui va en direction de l’Ébaudiaz, l’émission de l’AFTERFOOT de RMC dans les oreilles (en podcasts avec mes écouteurs Bluetooth).

Vers l’altitude de 1672 mètres, je dépasse le Chalet du Séchon en trottinant avant d’arriver un instant plus tard, à ma voiture. Ma randonnée se termine donc (déjà)… Les 2h43 minutes d’efforts n’auront pas été de tout repos, en grande partie à cause des Patous de l’Ébaudiaz, mais j’ai passé tout de même un bon moment en montagne. Trempé de la tête aux pieds, il est désormais temps de rentrer à la maison pour éviter d’attraper un mauvais rhume. En redescendant en voiture en direction de Notre-Dame-des-Millières, je me fais la promesse que la prochaine fois que je viendrai dans le chaînon montagneux du Grand Arc pour faire une rando, ce sera sous le soleil ! Ci-dessus, voici en photo le tracé GPS de ma sortie, merci à SUUNTO pour le suivi et pour le tracking… À bientôt les ami(e)s !

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