En ce milieu du mois d’avril, j’ai eu la chance de faire en famille une superbe sortie de ski de randonnée dans le massif de la Vanoise. Avec mes parents, ma tante et un ami, nous avons effectué l’ascension du sommet de la Pointe de la Réchasse (qui culmine à 3212 mètres d’altitude) au départ de la station de sports de Pralognan-la-Vanoise (département de la Savoie). Dans un décor grandiose et paradisiaque, nous avons réalisé une très belle course de ski-alpinisme en empruntant l’itinéraire qui mène au refuge du Col de la Vanoise, pour ensuite rejoindre le Glacier du Pelve et finalement, atteindre le sommet de la Pointe de la Réchasse !
Ci-dessous, je suis donc très heureux de vous présenter les photos de notre balade et le « compte-rendu » que j’ai rédigé de notre randonnée, rando qui a été longue et difficile physiquement ! Au programme de la journée, nous avons en effet enchainé près de 4 heures de grimpe et d’efforts, avec une dénivellation positive de plus de 1800 mètres ! Bonne lecture à toutes et à tous… et merci de votre passage sur mon Blog !
Massif de la Vanoise, Savoie : ascension de la Pointe de la Réchasse (3212 mètres d’altitude) en ski de randonnée depuis la station de Pralognan
- Date : printemps 2015.
- Durée : 3h59 minutes de montée et 1h06 minutes de descente.
- Météo : grand beau temps et grand ciel bleu, mais nous avons eu un vent très fort au lever du soleil lorsque nous étions de passage au Col de la Vanoise. Note : notre départ tôt le matin (6h15 skis aux pieds) nous a permis de nous protéger d’une forte chaleur !
- Dénivelé : ≅ 1802 mètres positif et négatif. Je n’ai pas d’information à vous donner sur la distance effectuée, je suis désolé !
- L’équipe du jour : mes parents, ma tante Cécile, notre ami « Kiki » et moi.
- Massif : Vanoise, département de la Savoie.
- Itinéraire d’ascension : départ « skis aux pieds » du bas des pistes de la station de Pralognan la Vanoise (alt 1410m) – Lieu dit des « Fontanettes » (alt 1640 mètres environ) – Refuge des Barmettes (alt 2010m) – Lac des Vaches (gelé et enneigé, alt 2318m) – Refuge du Col de la Vanoise (alt 2515m) – Glacier du Pelve – Sommet de la Pointe de la Réchasse (3212 mètres d’altitude) – Descente à ski, en libre – Retour au point de départ.
- Carte IGN : dans la série TOP 25 à l’échelle 1 / 25000, il faut prendre les cartes papiers références 3534 OT(R) et 3633 ET(R) (versions classiques ou versions plastifiées et résistantes).
- Accès départ : en voiture, il faut prendre (peu importe votre destination d’origine et peu importe la saison) la direction de la commune de Bozel puis la direction de la station de sports de Pralognan-la-Vanoise (code postal 73710). À Pralognan, en fonction des conditions d’enneigement, 2 lieux de départs sont possibles pour commencer la « randonnée de la Pointe de la Réchasse » :
- Le « bas des pistes de la station qui culmine à 1410 mètres d’altitude ».
- Le « lieu-dit des « Fontanettes » qui culmine à 1640 mètres d’altitude ». Pour information, le « lieu des Fontanettes » se situe au niveau de « L’Auberge des Fontanettes », auberge qui est positionnée à 200 mètres de dénivelé au-dessus du centre de la station de Pralognan-la-Vanoise. Note I : la route goudronnée qui relie l’auberge des Fontanettes à Pralognan (et vice versa) est normalement déneigée et ouverte à partir de la fin du mois d’avril. Note II : il est absolument interdit de rouler en voiture après l’auberge des Fontanettes si vous n’avez pas une autorisation spécifique ! À partir du lieu des Fontanettes, vous rentrez en effet dans le parc national de la Vanoise !
∗Δ Carnet de montagne Δ∗ : mardi 14 avril 2015, 4h30 du matin… L’alarme de mon téléphone portable se déclenche et je dois avouer que sur le moment, j’ai beaucoup de mal à sortir de mon lit ! Mais au fond de moi je suis heureux car aujourd’hui, j’ai une grande sortie de ski de randonnée de prévue avec au programme l’ascension du sommet de la Pointe de la Réchasse ! Située dans le massif de la Vanoise (département de la Savoie), la Pointe de la Réchasse culmine à 3212 mètres d’altitude et est une montagne splendide que je veux découvrir depuis longtemps ; ainsi, j’ai une grande hâte de partir à l’aventure… Comme prévu dans mon planning, je pars d’Albertville vers 5 heures du matin après avoir pris un gros petit déjeuner et je rejoins mon père dans la commune d’Aigueblanche aux alentours des 5h15. Désormais, nous prenons tous deux la direction de Pralognan-la-Vanoise et plus précisément la direction du début des remontées mécaniques de la station.
Vers 6 heures du matin, nous arrivons à Pralognan-la-Vanoise sous une nuit noire et épaisse alors que dans le ciel, des étoiles brillent par centaines ! En sortant de la voiture je suis très excité car je n’ai jamais grimpé la Réchasse… cette ascension est donc une première pour moi, à l’inverse de mon père qui connait bien le sommet ! Je suis également très heureux car avec mon papa, nous allons retrouver sur notre chemin de montée 3 membres de notre famille (dont ma mère) qui sont partis la veille et qui ont passé la nuit au refuge du Col de la Vanoise (anciennement Félix Faure). Très motivé en conséquence, nous préparons notre matériel et nous rejoignons le bas des pistes de la station à 1410 mètres d’altitude. Désormais, 1800 mètres de dénivellation positive et près de 5 heures d’ascension nous attendent… il va ainsi falloir être fort mentalement et très costaud physiquement ! Intelligemment et logiquement, nous démarrons notre itinéraire prudemment avec un rythme de marche très tranquille… À la file indienne (mon père ouvre la marche), nous remontons les pistes damées de la station, nous passons devant l’auberge des Fontanettes (alt 1640 mètres) et nous arrivons au refuge des Barmettes (alt 2010 mètres), 49 minutes après avoir débuté notre randonnée dans le centre de Pralognan.
Alors que nous apercevons à quelques mètres sur notre gauche la « gare d’arrivée du télésiège du Genépi », nous faisons une brève petite pause hydratation. La première partie de l’ascension s’est très bien passée, nous sommes en forme et nous avons dépassé facilement quatre randonneurs partis du lieu des Fontanettes ; les voyants sont donc aux verts, notre randonnée peut continuer ! En basculant derrière le refuge des Barmettes, nous traversons à ski un petit pont en bois et nous commençons la traversée d’un très long devers qui nous mène au pied de l’Aiguille de la Vanoise. Culminant à 2796 mètres d’altitude, l’Aiguille de la Vanoise est une montagne splendide et très esthétique, que j’adore ! Comme prévu et pour mon plus grand bonheur, nous la contournons par sa gauche puis par sa droite (je l’admire donc par son versant Ouest puis par son versant Nord) tout en suivant la direction du refuge du Col de la Vanoise… alors que doucement mais surement, le soleil commence à se lever dans le ciel !
Au niveau du « Lac des Vaches » (qui est gelé et qui est recouvert de neige), j’aperçois droit devant moi le merveilleux sommet de la Grande Casse (3855 mètres d’altitude), point culminant du massif de la Vanoise, plus haute montagne du département de la Savoie et escaladée pour la première en 1860 par 3 grimpeurs dont le guide Chamoniard Michel CROZ, l’un de mes alpinistes préférés ; et je dois avouer qu’encore une fois, comme à mon habitude dès que je me balade à pied et/ou en ski en Vanoise, je (re)tombe sous le charme de la Grande Casse et de ses célèbres « Grands Couloirs », splendides de beauté… Puis, finalement et très tranquillement, nous atteignons avec mon papa le pied de la face SUD de l’Aiguille de la Vanoise puis le refuge du Col de la Vanoise (alt 2515 mètres), 1h51 minutes d’efforts après avoir quitté la station de Pralognan. À l’intérieur du très beau bâtiment (le refuge du Col de la Vanoise a été (re)-construit pendant les étés 2012 et 2013), nous voyons des lampes frontales scintiller à travers les fenêtres alors qu’au loin, des alpinistes sont en partance pour la Pointe Mathews, pour l’Aiguille de l’Épéna, pour la Grande Glière, pour la Grande Casse, pour le dôme de Chasseforêt… une chose est certaine donc, il va y avoir du monde en montagne aujourd’hui…
Assis avec mon père sur 2 petites planches en bois situées à proximité de « l’ancien refuge Félix Faure » (nous faisons une nouvelle pause hydratation + gels énergétiques), nous admirons avec plaisir et avec envie la Pointe de la Réchasse qui se dresse majestueusement devant nous, avec ses superbes crêtes qui surplombent la vallée dans laquelle nous sommes. Notre ravitaillement terminé, nous mettons une veste Gore-Tex pour nous protéger du vent qui se lève avec puissance, et nous reprenons notre chemin. Le paysage est fantastique, l’endroit est merveilleux, je me régale à chaque pas et j’en prends pleins les yeux ! La Pointe Mathews qui culmine à 3783 mètres d’altitude et qui est le sommet voisin de la Grande Casse domine les environs d’une force incroyable, avec toute sa splendeur… waouh, quel spectacle ! Note : je ne le savais pas jusqu’à aujourd’hui mais la Pointe Mathews tient son nom de l’alpiniste et botaniste britannique William MATHEWS, qui est l’un des 3 premiers ascensionnistes de la Grande Casse avec le guide Michel CROZ et le montagnard Étienne FAVRE… intéressant, ne trouvez-vous pas ?
Vers l’altitude de 2700 mètres (je commence à fatiguer et à avoir mal au dos), nous rejoignons ma mère, ma tante Cécile et notre ami Kiki au pied de l’épaule de la Pointe de la Réchasse. En regardant ma montre alti-baromètre, je m’aperçois que nous sommes partis depuis 1h10 minutes du refuge du Col de la Vanoise… Cela signifie que nous avançons à bon rythme et que doucement, nous nous rapprochons de l’objectif du jour !
Concentrés et en groupe, nous continuons notre chemin… Vers l’altitude de 2950 mètres, nous décidons de ne pas emprunter « l’itinéraire de la brèche » qui est régulièrement utilisé par les alpinistes pour rejoindre la crête finale de la Réchasse, car nous préférons contourner l’épaule du sommet (mon père qui nous sert de guide opte pour ce passage, qui se révèle être parfait). Après quelques minutes de traversée sur la gauche du splendide glacier du Pelve, nous rejoignons l’ultime partie de l’ascension. Très fatiguées, ma mère et ma tante s’arrêtent ici alors que nous, nous mettons nos couteaux sur les fixations de nos skis pour assurer quelques passages impressionnants (certaines portions de pentes doivent frôler les 40° d’inclinaison) et continuons notre montée. Finalement et après un dernier effort, nous arrivons tous les 3 au sommet de la Pointe de la Réchasse après 3h59 minutes de montée depuis Pralognan-la-Vanoise, le tout sous un grand soleil ! Quel bonheur d’être ici, et d’avoir réussi ce sommet incroyable. Je suis très heureux… et même un peu ému ! 10 minutes plus tard, un alpiniste originaire de Chambéry nous rejoint et entame une « discussion panorama » avec mon père. Nous admirons donc tous ensemble cette vue fantastique, prenons quelques photos avec la vierge du sommet avant de débuter notre descente, et de rejoindre ma mère et ma tante restées un peu plus bas sur la montagne.
Pour la descente, nous utilisons le même itinéraire qu’à la montée mais en sens inverse bien évidemment. Prudemment, nous rejoignons le refuge du Col de la Vanoise (où des randonneuses et des randonneurs lézardent au soleil), dépassons le Lac des Vaches (j’admire une dernière fois la Grande Casse que nous avons prévu de grimper ce printemps avec mon père) et nous retournons dans la vallée de Pralognan-la-Vanoise, très heureux de notre balade.
Une fois le Lac des Vaches dépassé, la neige s’adoucit et devient excellente à skier ! Nous passons toutes et tous un très bon moment ! Devant le refuge des Barmettes, j’admire à nouveau et avec envie le magnifique sommet de l’Aiguille de la Vanoise, que je rêverai de grimper… Alors que nous rejoignons désormais les pistes de ski de Pralognan, le dégel se poursuit minute après minute et nous en profitons donc pour nous régaler ! Finalement, c’est après 1h06 minutes de descente depuis le sommet de la Pointe de la Réchasse que j’arrête mon chronomètre. Une superbe randonnée se termine, j’ai un grand sourire aux lèvres comme les autres membres du groupe. Intérieurement, je suis très satisfait car nous avons réalisé avec mon père une belle performance physique, ce qui nous montre que nous sommes en forme et que nous sommes prêts pour réaliser les prochains sommets de la saison que nous nous sommes fixés comme objectif. À Bozel, nous nous arrêtons boire une petite bière dans un bar avant de redescendre dans la vallée de Moûtiers. Vivement la prochaine rando…
∗Δ Note post-article Δ∗ : en rédigeant ce compte-rendu de randonnée assis derrière mon ordinateur, je me fais la réflexion que j’aimerai beaucoup aller dormir une nuit au refuge du Col de la Vanoise (cliquez sur le lien ICI pour accéder au site internet officiel du refuge et pour trouver ainsi toutes les informations utiles sur le bâtiment : réservation, prix d’une nuitée, équipement(s), période de gardiennage…). Plus vieux et plus ancien refuge du massif (la première bâtisse en pierre de l’abri de Félix Faure a été construit en 1902), le refuge du Col de la Vanoise est aujourd’hui en 2015 un superbe édifice en bois très bien équipé. Ouvert de mi-mars à la mi-mai et de mi-juin à la mi-septembre, le refuge du Col de la Vanoise dispose de 129 couchages en été et de 28 couchages en hiver. Géré par la FFCAM (Fédération Française des clubs alpins et de montagne), le refuge du Col de la Vanoise est le refuge le plus fréquenté du massif ! Son emplacement géographique exceptionnel et sa grande modernité (en été il y a disposition des douches, des toilettes intérieurs, des équipements électriques, une salle de restauration, de l’eau courante…) en font un refuge très accueillant et très chaleureux. Comme vous l’aurez donc comprises et compris, j’espère de tout cœur aller dormir sur place très bientôt. J’aimerai beaucoup m’y rendre avec ma petite amie Mélo F, alors je croise les doigts… À + ΔΔΔ !