Vu les chaudes températures du moment (nous sommes le vendredi 26 février 2021 et TOUTES les stations de sports d’hiver de France sont fermées à cause de la COVID-19), les doutes sont légitimes sur un bon enneigement pour les mois d’avril-mai-juin 2021. Il va surement reneiger, l’hiver n’est pas fini, mais mieux vaut profiter du ski de rando tant qu’on le peut encore ! Et comme le dit justement mon père: « on aura tout le temps cet été pour faire de la randonnée à pied, mais ce sera trop tard pour faire du ski de randonnée ».
Ce matin en me levant, je me suis donc décidé : direction les blanches montagnes pour une belle sortie ski de randonnée en perspective. Et direction, plus précisément, le massif de la Vanoise et la station de ski de Courchevel 1850 !
Randonnée à ski aux sommets de la Saulire et de la Vizelle (massif de la Vanoise, Savoie)
- Date : hiver 2021.
- Durée : 2h48 minutes de sortie au total, dont 2h15 minutes de montée pour le tronçon « Courchevel 1850 – Sommet de la Saulire ».
- Météo : chaud, ciel ensoleillé par intermittence, attention aux boutons de fièvre !
- Dénivelé : 992 mètres de D+ et D-. Circuit d’une longueur de 11 kilomètres.
- L’équipe du jour : tout seul. J’ai cependant croisé quelques randonneuses / randonneurs en raquettes à neige et quelques skieuses / skieurs de randonnée comme moi…
- Massif : Vanoise, département de la Savoie.
- Itinéraire d’ascension : départ du flanc de neige de Courchevel 1850 – Téléskis des « Sources » et du « Rocher de l’ombre » – Passage devant la gare de départ du « Téléphérique de la Saulire » – Combe de la Saulire – Véritable sommet de la Saulire (altitude 2740 mètres) – Sommet de la Vizelle (alt 2661 mètres) – Descente à ski par la Combe de la Saulire – Retour au point de départ.
- Carte IGN : dans la « série TOP 25 » à l’échelle 1/25000, il faut prendre la carte papier référence 3534OT ou la carte papier référence 3534 OTR (version résistante, plastifiée et recto-verso).
- Accès départ : rien de plus simple. Direction en voiture la station de Courchevel 1850 par la doute départementale D 91a puis direction le parking souterrain de la Croisette pour vous garer tranquillement et éviter ainsi les PV et la fourrière ! Attention, 12€40 les 3 heures de stationnement, cela fait mal au porte monnaie ! En cette période de la COVID où la station est presque déserte, je trouve qu’il est un peu abusé de faire payer les parkings de Courchevel. Mais comme dit-on à Courchevel justement, « business is business » n’est-ce pas ?
Introduction : dans l’ancien monde pré-Covid, je me rendais presque chaque saison d’hiver à Courchevel 1850 pour une sortie ski de randonnée au sommet de la Saulire (soit en famille, soit seul). Je me rendais en effet sur place soit en novembre et/ou décembre lors des premières neiges (et lorsque la station n’est pas encore ouverte donc), soit en avril-mai lors de la fonte de l’or blanc (lorsque la station ferme ses portes). Mais alors jamais je n’aurais pensé pouvoir un jour grimper la Saulire au mois de février car normalement à cette période, les pistes de la station de Courchevel et du domaine skiable des 3 vallées sont noires de monde, de skieurs et de touristes. Faire du ski de randonnée sur les pistes dans de tels conditions est donc strictement interdit et surtout très dangereux (chocs et collisions). Pourtant, les temps ont malheureusement bien changé à cause de la COVID-19. Et aujourd’hui, c’est bien au mois du février que je vais grimper la Saulire en ski de randonnée !
Mon ascension du sommet de la Saulire s’est globalement bien passée, sur un terrain que je connais presque comme ma poche (comme expliqué plus haut). Ma randonnée a débuté sur le flanc de neige de Courchevel 1850, et j’ai emprunté l’itinéraire de montée classique de la Combe de la Saulire. Tout s’est bien passé et je me suis senti en forme physiquement (j’ai beaucoup surveillé mon rythme cardiaque sur ma montre GPS pour ne pas me mettre dans le rouge) ; à noter que les pistes de ski étaient damées jusqu’au départ du téléphérique de la Saulire. Le reste de l’itinéraire s’est ensuite fait en secteur pistes non balisées, mais vu la fréquentation du sommet par les skieuses et skieurs de randonnée, c’est comme si j’étais monté sur pistes damées. Je n’ai pas forcément eu horriblement chaud, comme je m’y attendais. Le soleil était en effet voilé par des fins nuages, ce qui quelques jours plus tard, m’a fait sortir des boutons de fièvre sur les lèvres.
Note : comme à mon habitude, je fais des fortes poussées de boutons de fièvre lorsque je fais du sport en étant trop fatigué, au soleil et sur la neige ! Si d’ailleurs quelqu’un qui lit cet article et a une astuce pour prévenir les boutons de fièvre en montagne, je suis preneur. Que ce soit en préventif, de la crème solaire, du baume pour les lèvres… rien n’y fait au fil des années, et depuis mon ascension réussie de l’Aconcagua (alt 6962 mètres) en Argentine en 2013, je fais des poussées d’herpès très régulièrement en montagnes. Quelle galère…
Enfin bref ! J’ai mis 2h15 minutes pour faire le tronçon de montée « Courchevel 1850 – Sommet de la Saulire ». Ce qui n’est pas si mal car en rentrant le soir à la maison j’ai regardé mes anciens chronos de montée et je tournais autour des 2h05 minutes les années précédentes. Sauf qu’aujourd’hui, pour la première fois d’ailleurs, je suis monté au véritable sommet de la Saulire, à altitude 2740 mètres, et non à la gare d’arrivée du téléphérique de la Saulire comme je le fais d’habitude, mais qui est plus basse en terme d’altitude que le véritable sommet de la Saulire ! Normalement dans une saison de ski classique, le véritable sommet de la Saulire est plus ou moins interdit d’accès, j’en ai donc profité lors de ma sortie pour le faire une bonne fois pour toute !
Pour faire le véritable sommet de la Saulire, il faut grimper la grande échelle métallique qui se situe derrière le restaurant des « Pierres Plates » (cf mes photos). Puis, il faut longer la crête sommitale en se servant d’un câble à main pour assurer le passage, passage qui est moyennement aérien et peu technique. Le sommet précis de la Saulire se situe ensuite sur le toit du bâtiment avec les grandes antennes ! NOTE IMPORTANTE : je ne sais pas si l’accès au bâtiment sommital est interdit ou non, soyez donc prudent(e)s… très prudent(e)s !
Au sommet de la Saulire, le panorama sommital à 360° est évidemment très beau! La vue de rêve que vous découvrirez balaye l’intégralité du massif de la Vanoise (et sur ses plus hauts sommets), ainsi que l’ensemble des trois vallées ! Wahou quel spectacle ! Je dois bien avouer sur le moment que je ne connais pas la moitié des sommets présents devant moi !
Pour en revenir à ma randonnée et après un bon moment passé au sommet à profiter de la vue, j’ai débuté ma descente en m’arrêtant au sommet de la Vizelle (alt 2661 mètres). De ce point-là aussi, la vue est très belle ! Une vrai régalade ! Il y a quelques années de cela (hiver 2013-2014), j’ai fait une saison de perchman à la société des 3 vallées (S3V) dans la station de Courchevel justement et j’aimais beaucoup venir à la Vizelle pendant ma pause repas pour profiter de la vue…
Le retour à Courchevel 1850 sera très moyen, la neige n’étant pas exceptionnelle du tout sur les pentes de la station du champion de ski alpin, Monsieur Alexis Pinturault ! Le Sirocco (vent très fort et très sec venant du Sahara) a fait des dégâts à n’en pas douter et a rendu la neige très collante sur une grande partie du domaine skiable. Et je ne parle même pas des dernières chaleurs qui ont fait fondre beaucoup de neige…
L’hiver n’est pas terminé (j’espère pouvoir faire de nouveaux sommets sur ces prochaines semaines dans le cadre de mon projet « Sommets des Savoies » ) mais pour le ski de printemps c’est mal barré ! Enfin bon, ne soyons pas pessimistes, nous verrons bien.
À très bientôt les ami(e)s. Bien
