Alpes Grées : ascension du Mont Valezan (2891m) au départ du Col du Petit-Saint-Bernard

Alpes Grées : ascension du Mont Valezan (2891m) au départ du Col du Petit-Saint-Bernard

Anciennement appelé le « Chardonney », le Mont Valezan est un sommet de la chaine des Alpes qui se situe dans le massif montagneux des Alpes Grées. Culminant à 2891 mètres d’altitude, le point le plus haut de la montagne du Mont Valezan est positionné sur la frontière géographique entre les pays de la France et de l’Italie. Note : au départ de l’hospice du Col du Petit-Saint-Bernard, la randonnée du Mont Valezan se fait intégralement sur le territoire Français. Le Mont Valezan (également orthographié Mont Valaisan) trouve l’origine de son nom dans la commune Française de Montvalezan (code postal 73700), commune qui se situe sur les hauteurs de la ville de Bourg-Saint-Maurice et qui est plus précisément située au pied de la montagne du Mont Valezan.

Lorsque je fais des « séjours alpinisme en Italie », je fais constamment sur mon trajet (à l’aller et/ou au retour) des pauses voiture au sommet du Col du Petit-Saint-Bernard pour admirer le splendide paysage du lieu. À chaque passage au Col, je me fais toujours la promesse (et encore très récemment) de grimper lorsque j’en aurai le temps, les deux sommets entourant le Col du Petit Saint-Bernard dans une orientation Nord Ouest – Sud Est : le Mont Valezan (alt 2891 mètres) et le Lancebranlette (alt 2936 mètres) ! Et aujourd’hui en cet été 2022, enfin, c’est au sommet du Mont Valezan que je m’attaque, très motivé et très enthousiaste à l’idée de faire une magnifique randonnée  !

Alpes Grées, frontière Franco-Italienne : la randonnée du Mont Valezan depuis l’hospice du Petit-Saint-Bernard (infos et photos)

  • Date : été 2022.
  • Durée : 3h18 minutes d’efforts au total de la rando, dont 1h59 minutes de montée et 1h19 minutes de descente (avec une longue pause sandwich et une longue pause « visite du Fort de la Redoute Ruinée » lors de la descente !).
  • Météo : beau temps. Températures de saison.
  • Dénivelé : 820 mètres de dénivelé positif et 820 mètres de dénivelé négatif. Pour information, ma randonnée a été longue d’une distance de 11,54 kilomètres.
  • L’équipe du jour : tout seul.
  • Massif : Alpes Grées, département de la Savoie, frontière Franco-Italienne (en Italie, le sommet du Mont Valezan se situe dans la région du Val d’Aoste).
  • Itinéraire d’ascension : départ de la randonnée devant l’Hospice du Petit Saint Bernard (alt 2156m) – Partir en orientation SUD, en direction du Col de la Traversette – Lieu dit de « Bellecombe » alt 2200m – Passage devant la gare de départ du télésiège du « Chardonnet » – Pause « hydratation et gels énergétiques » au Col de la Traversette / au Fort de la Redoute Ruinée (alt 2400m) – Ascension du pierrier de la « Tête de l’Âne » – Passage à proximité de la gare d’arrivée du télésiège du Mont Valaisan – Sommet du Mont Valezan (2891 mètres d’altitude) – Descente par l’itinéraire de montée en sens inverse – Au milieu de la descente environ, passage au fort de la Redoute Ruinée pour visiter ses vestiges – Retour au point de départ.
  • Carte IGN : dans la série TOP 25 à l’échelle 1 /25 000, il faut prendre la carte papier référence 3532 ET (version non plastifiée) ou la carte papier référence 3532 ETR (version plastifiée). Sur ces deux cartes, j’ai été surpris de voir que le secteur allant du sommet du Col du Petit Saint-Bernard à l’hospice du Petit Saint-Bernard (dans un sens NORD SUD) n’était pas présent sur les dalles des cartes, bien que cette zone soit située en France. Étrange… par contre pour effectuer la randonnée du Mont Valezan par l’intermédiaire du Col de la Traversette, ces deux cartes sont parfaites peu importe la référence que vous choisirez (version résistante ou version non résistante) !
  • Accès départ : pour faire le même circuit randonné que moi, il faut prendre en voiture la direction du sommet du Col du Petit-Saint-Bernard (qui culmine à 2188 mètres d’altitude). Si vous arrivez de la France (ce qui sera surement le cas si vous lisez cet article), il faut suivre avec votre véhicule la route départementale D 1090 depuis la ville de Bourg-Saint-Maurice (code postal 73700). Vous traverserez ensuite la commune de Séez et la station de la Rosière avant de venir vous garer devant l’hospice du Petit Saint-Bernard, ou au sommet du Col du Petit Saint-Bernard directement (personnellement je vous conseille de vous garer devant l’hospice du Petit-Saint-Bernard, au niveau du grand parking qui se situe devant le bâtiment). Le sentier de randonnée qui part en direction du Col de la Traversette débute devant l’hospice à 2156 mètres d’altitude, en orientation SUD. Note : en voiture, la montée pour rejoindre l’hospice du Petit-Saint-Bernard depuis la ville de Bourg-Saint-Maurice est longue de presque 30 kilomètres !
Journal de bord :

En ce matin de l’été 2020, après presque 90 minutes de route en voiture depuis ma maison (j’habite depuis quelques années au pied du massif montagneux des Bauges en Savoie), c’est soulagé et heureux que j’arrive dans la station de sports de la Rosière. Également fatigué par un réveil aux aurores, je fais une petite pause sur le bord de la route pour admirer le paysage (au loin, le sommet du Roignais qui culmine à 2995 mètres d’altitude et qui est le point culminant du massif du Beaufortain est merveilleux). La route a été longue mais je sais que je touche presque au but ; un bon quart d’heure plus tard, me voilà devant l’hospice du Petit Saint-Bernard, prêt à débuter ma randonnée. Je me suis changé en vitesse et désormais j’attend que ma montre GPS se connecte aux satellites, pour pouvoir enregistrer ma trace : vers 8h00 les voyants sont aux verts et je suis échauffé, je peux donc commencer ma marche en orientation SUD, en pleine forme et sous un grand soleil.

Comme je l’avais prévu hier soir en préparant ma course d’aujourd’hui sur le logiciel informatique « GPS GLOBE MAP » (pour information ce logiciel est développé par l’entreprise GlobeXplorer), je passe rapidement en courant devant la gare de départ du télésiège du « Chardonnet », avant de remonter en marchant une raide pente / une raide piste de ski pleine de rochers et de graviers. Je sers les dents et j’en bave, le passage n’est pas évident car la pente est très inclinée, mais j’arrive finalement assez facilement au Col de la Traversette, 45 minutes après avoir quitté ma voiture. Ayant déjà fait une bonne partie de ma randonnée, et à un bon rythme, je fais une première pause assis sur un rocher en admirant l’ancien Fort militaire de la Redoute-Ruinée. Après 5 minutes de ravitaillement, je redémarre ma marche en me faisant la promesse de venir visiter les ruines du fort à la descente, si j’en ai le temps.

Alors que je marche désormais sur une large piste de 4×4, je m’arrête vers l’altitude de 2450 mètres devant un panneau directionnel qui m’annonce que le chemin partant dans le pierrier de la « Tête de l’Âne » débute sur ma gauche en montant, à quelques mètres de ma position. J’entame ainsi une montée sur un étroit sentier qui serpente dans des milliers de pierres, sous le sommet de la Tête de l’Âne. Alors que j’étais très en forme sur ce début de randonnée, j’ai un gros passage à vide : le soleil se reflète fortement sur la roche et j’ai chaud, très chaud. De plus, mes jambes me brulent et mon cœur se met à battre plus haut que la normale ; en conséquence, je ralentis mon rythme d’ascension, pour ne pas me mettre physiquement dans le rouge.

Quelques dizaines de minutes plus tard (après avoir bien souffert), c’est soulagé et heureux malgré la fatigue que je quitte l’éprouvant pierrier de la « Tête de l’Âne », pour poursuivre mon circuit. En arrivant au sommet du télésiège débrayable 6 places du Mont Valaisan, je crois apercevoir au loin la Croix sommitale du sommet du jour. Motivé pour terminer ma randonnée, j’entame la crête finale à bonne allure, tout en assurant quelques passages moyennement aériens et moyennement techniques, où je me sers de mes mains pour garder mon équilibre (il n’y a rien de bien compliqué dans ces portions de parcours mais je préfère être prudent). Un vent frais me fait le plus grand bien, et me permet de reprendre définitivement mon souffle !

Finalement après presque deux heures de montée depuis le parking de l’hospice du Petit-Saint-Bernard où j’ai débuté ma randonnée, j’arrive au sommet du Mont Valezan à 2891 mètres d’altitude. Comme je le fais souvent en montagne lorsque je grimpe un sommet pour la première fois, je relève l’emplacement satellite du point le plus haut du Mont Valezan avec l’aide de mon application mobile Garmin Explore, avant de m’assoir sur un rocher près de la Croix sommitale, tout en admirant le superbe panorama que m’offre la nature. Le paysage est exceptionnel, je suis à la frontière de la France et de l’Italie et j’ai ainsi le droit à une vue géniale sur des dizaines de sommets et de montagnes… WAOUH !!

Alors que j’aimerai bien continuer ma randonnée encore quelques minutes dans ce décors majestueux, je n’aperçois malheureusement pas de sentier menant au sommet Italien de la Bella Valletta (qui culmine à 2811 mètres d’altitude). Pourtant dans cet amas de roches et de pierres, il devrait y en avoir un. C’est ce que m’annonce en tout cas mon application mobile de cartographie, dommage que je n’ai pas avec moi une petite paire de jumelles pour scruter la zone !

Presque 20 minutes après être arrivé au sommet du Mont Valezan, et après avoir profité un maximum de ce paysage de rêve au ciel d’un bleu limpide, je débute ma descente. À mi-chemin comme je souhaitais le faire, je m’arrête quelques minutes pour visiter rapidement les impressionnants vestiges du Fort de la Redoute-Ruinée. Également connu sous le nom du « Fort de la Traversette »,  le fort de la Redoute-Ruinée est une ancienne fortification militaire qui se situe en France sur la montagne du Mont Valezan. Le Fort de la Redoute-Ruinée a été construit entre 1891 et 1894 à 2400 mètres d’altitude, sur les hauteurs du Col du Petit Saint-Bernard.

  • D’après des études historiques, un ancien système de fortification de défense se situait déjà sur zone, et aurait été érigé en 1630 par la dynastie européenne de la « Maison de Savoie ». Lieu de très violents combats lors de la seconde Guerre mondiale, occupé par les Italiens puis par les Allemands, le Fort de la Redoute-Ruinée revint à la France le 29 avril 1945. Aujourd’hui en 2022, le Fort de la Redoute-Ruinée (qui est plus ou moins laissé à l’abandon au niveau de son entretien) est très régulièrement visité, que ce soit en été et en automne par des randonneurs à pied (comme moi) et en hiver et au printemps par des skieurs, le fort se situant sur le domaine skiable de la Rosière et donc également sur le domaine skiable de la Thuile (Espace San Bernardo)…

Après un petit quart d’heure de visite dans des nombreuses et hautes ruines, et dans un décors qui fait penser aux bâtisses du « Seigneur des anneaux » (faites attention, certaines parties du Fort sont sinueuses), je redémarre ma descente. J’arrive 30 minutes plus tard (sans douleurs au corps et en n’étant pas fatigué, je suis content !) devant l’hospice du Petit Saint-Bernard, où je saute dans ma voiture pour aller acheter 2 sodas dans le restaurant du sommet du Col du Petit-Saint-Bernard. Logiquement et comme par habitude, je m’arrête faire une photo avec la mythique statue en bois du chien du sommet du Col (ce chien est un Saint-Bernard marron et blanc qui symbolise la frontière géographique entre la France et l’Italie) avant de filer en voiture vers la vallée. Vers la vallée de Bourg-Saint-Maurice (France) et non vers la vallée de la Thuile (Italie), comme j’aurai aimé le faire pour aller manger des pâtes !

Avec un pincement au cœur, je me fais la promesse en traversant la station de la Rosière à la descente de venir dormir un jour à l’hospice du Petit Saint-Bernard, comme je rêve de le faire depuis plusieurs années déjà. Construit dans les années 1100, respectivement par Saint Bernard de Menthon et par l’archevêque Pierre II de Tarentaise (les avis divergent en fonction des historiens), l’hospice du Petit Saint-Bernard est aujourd’hui en 2022 un bâtiment impressionnant long de 50 mètres et haut de 5 étages. Fonctionnant en tant qu’auberge-restaurant qui accueille chaque année des centaines de visiteurs dans ses chambres à dormir, dans son restaurant, dans son musée et dans sa tour météo, l’hospice du Petit-Saint-Bernard est un lieu mythique de la Savoie et des Alpes. Je rêve de découvrir tout cela en détails, alors j’espère que ce sera pour bientôt ! À + !!!

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