De ma naissance jusqu’à l’âge de mes 24 ans, j’ai eu la chance de vivre dans la très belle vallée de Doucy / Valmorel (Tarentaise, Savoie), vallée qui se situe dans les montagnes du massif de la Vanoise. Entouré par des très beaux sommets (Cheval Noir, Crève-Tête, la Pointe du Grand Niélard), j’avais également en permanence, pile en face de moi, une vue royale sur la vallée de Nâves et sur ses sommets (massif du Beaufortain). À force de la regarder et de l’admirer, puis de la découvrir en ski de randonnée, en randonnée à pied, en ski de fond (classique et skating) et en vélo (de route et en VTT), j’ai eu la chance de la connaitre de mieux en mieux au fur et à mesure de mes sorties, et d’en faire sa découverte progressivement… Mais après toutes ces années, je n’avais toujours pas fait/grimpé le sommet de la Pointe du Dzonfié (altitude 2455 mètres), point culminant de la vallée.
J’avais en effet déjà grimpé par le passé le Quermoz, la Roche de Midi, le Roc Marchand et d’autres sommets, mais jamais la Pointe du Dzonfié (ou Pointe de la Chauvière) ! II fallait ainsi que je corrige cette erreur ; direction donc, un matin du mois de juin 2020, la commune de Naves pour faire une belle randonnée au programme…
Circuit rando : la Pointe du Dzonfié, la Croix de la Bagnaz et le Quermoz en boucle, au départ du village de Grand Nâves (massif du Beaufortain, Savoie)
- Date : été 2020.
- Durée : 4h13 minutes de balade au total dont 2h10 minutes d’ascension pour le tronçon « départ de la rando (au lieu dit Tovet) – Lieu dit du Nant du Beurre – Sommet de la Pointe du Dzonfié ».
- Météo : temps superbe. Pas trop (trop) chaud, pas trop de vent, tout était nickel !
- Dénivelé : 1046 mètres de D+ et de D-. J’ai fait un circuit d’une longueur de 17 kilomètres environ (merci à SUUNTO pour le suivi/tracking GPS).
- L’équipe du jour : tout seul. Et je n’ai croisé personne.
- Massif : Beaufortain, département de la Savoie.
- Itinéraire d’ascension : départ de la rando au lieu dit « Dottan » / départ des pistes de ski nordique de la vallée de Naves – Prendre la direction du refuge du Nant du Beurre – Lieu dit « Le Tovet » (alt 1554m) – Lieu dit « Montagne du Chatelard » (alt 1780m) – Lieu dit « Sous les Goliaths » (alt 1900m) – Lieu dit « La vieille Cave » (alt 1998m) – Lieu dit « Le Nant du Beurre » (alt 2075m) – Lieu dit « Les Mouilles » (alt 2202m) – Lieu dit « Rochers Blancs » (alt 2250m) – Pointe du Dzonfié ou Pointe de la Chauvière (2455 mètres d’altitude) – Croix de « La Bagnaz » – Col du Vâ (alt 2222m) – Sommet du Quermoz (2296 mètres d’altitude) – Lac du Bozon (alt 1990m) – Lieu dit « Le Grand Plan » – Retour au point de départ.
- Carte IGN : dans la série TOP 25 à l’échelle 1/25000, il faut prendre la carte papier référence 3532 OT ou la carte papier référence 3532 OTR (version recto-verso, résistante et plastifiée).
- Accès départ : depuis la commune de la Léchère, prenez en voiture la direction du village de Petit-Cœur (code postal 73260) puis la direction du village-station de Grand Nâves (par l’intermédiaire de la route départementale D92). Une fois à Grand Naves (alt 1320m), après 12 kilomètres de montée environ depuis Petit-Cœur, il est possible de partir à pied du village (de Grand Naves) mais la randonnée sera alors (un peu) plus longue que le circuit classique. Vous pouvez également continuer votre route en voiture pendant 3500 mètres après le village de Grand Nâves et rejoindre ainsi les lieux-dits « Dottan / Le Tovet », qui se situent à 1554 mètres d’altitude (c’est ce que j’ai fait et ceci correspond aux circuits/itinéraires de randos habituels pour le Dzonfié / pour le Quermoz). C’est ici, au terminus de la route goudronnée, devant un grand bâtiment en bois, que les pistes de ski nordique débutent en hiver et que vous trouverez un grand parking de disponible pour garer votre voiture. Une fois votre voiture stationnée, la randonnée peut alors débuter…
ΔΔCarnet de randonnée : direction un jour de bonne chaleur, la vallée de Naves, que j’aime tant ! Mon réveil n’a pas sonné ce matin (je me suis surtout rendormi plusieurs fois !) et je suis en retard sur mes prévisions, ce qui est galère ! À l’origine dans mon programme, je voulais faire en courant/en marchant le tour complet de la vallée de Nâves qui se traduit par l’ascension des sommets de la Roche de Midi, du Roc Marchand, du Grand Crétet, du Dzonfié et du Quermoz mais malheureusement, je vais devoir raccourcir ma randonnée, abandonner mon projet initial et me rabattre uniquement sur l’ascension de la Pointe du Dzonfié et du Quermoz. Le point positif dans tout cela ? La météo n’annonce pas d’orages pour cet après-midi ce qui est une première pour cette semaine !
Direction donc en voiture, la commune de la Léchère puis le village de Petit-Cœur. Je débute ensuite une longue montée de 15 kilomètres environ en direction de mon parking de départ, montée qui m’impressionne à chaque fois que je la prends (que ce soit en vélo et/ou en voiture) ! Certains pourcentages sont en effet vraiment élevés ! Pour l’avoir fait quelques fois en vélo de route, je peux vous dire que la montée de Grand Naves n’est pas aisée à gravir ! Je me dis par ailleurs et à chaque fois que je l’ai fait jusqu’à son terminus qu’il faudrait vraiment que le Tour de France la fasse un jour (ou du moins le Critérium du Dauphiné) ! Il y aurait du spectacle c’est une certitude, car la montée de Grand Naves est classée dans le barème de classification des Cols/des montées du Tour de France en hors catégorie avec 698 points au compteur (15,38 kilomètres de distance à 6,74% de moyenne…). Pas mal, non ?
Dans ma voiture donc, je dépasse Grand Nâves puis je termine ma route aux lieux-dits « Dottan / Le Tovet », situés 3500 mètres après le village de Grand Naves ! Le terminus de la route goudronnée se situe ici, au départ des pistes de ski nordique du domaine de Nâves, à 1550 mètres d’altitude, devant un grand et beau bâtiment en bois. Quelques minutes plus tard, ma montre GPS SUUNTO 9 BARO connectée aux satellites, je débute ma randonnée… Sous une bonne chaleur et sous un soleil écrasant, je prends la direction du Nord, et plus précisément la direction du refuge du Nant du Beurre, très bien fléché et indiqué par pleins de pancartes directionnelles.
Tranquillement en allure footing léger (je m’échauffe pour le moment), les podcasts de l’émission l’Afterfoot (RMC) dans les oreilles, je dépasse les lieux-dits « Le Tovet » (alt 1554m), « Montagne du Chatelard » (alt 1780m), « Sous les Goliaths » (alt 1900m), puis « La vieille Cave » (alt 1998m). Pour le moment je suis absolument tout seul et je me régale dans un paysage merveilleux. La Pointe du Dzonfié, elle, domine les lieux de toute sa splendeur, et se rapproche !
1h35 minutes environ après avoir quitté ma voiture, j’arrive sur le secteur du refuge du Nant du Beurre à l’altitude de 2080 mètres. Quel beau et luxueux refuge tout de bois et de pierres vêtu (38 lits sont disponibles à l’intérieur du bâtiment), je suis impressionné ! Note 1 : voici en lien, le site internet officiel du refuge du Nant du Beurre pour celles et ceux qui chercheraient plus d’informations comme le prix d’une nuitée, la méthode de réservation, les périodes de gardiennage, l’accès, la position précise du refuge, les activités proposées sur place, les coordonnées téléphoniques du gardien/de la gardienne…
L’ancien chalet / refuge du Nant du Beurre, est lui, dans un moins bon état, mais tient toujours debout ! Après une petite pause « thé vert au citron + fruits secs » entre les 2 bâtisses, assis sur une belle table en bois, je poursuis mon chemin en direction du lieu dit « Les Mouilles » (alt 2202m).
En pleine forme et en trottinant, j’arrive à un très beau petit Col. La vue s’ouvre alors sur une multitude de montagnes comme sur le très beau sommet du Crêt du Rey (alt 2633m, que je veux gravir cet été)… Le Cormet de Roselend, lui, n’est pas très loin, et encore moins à vol d’oiseau. Le Grand Mont d’Arêches (alt 2686 mètres) non plus… Je pense à ce moment-là à mon copain d’Arêches Steven B, qui un jour, a fait la très belle traversée « Grand Naves – Grand Mont d’Arêches – station d’Arêches Beaufort » en ski de randonnée… Lorsque mes problèmes de santé se seront éloignés, j’aimerai faire aussi cette traversée, cela doit être géniale à effectuer…
Revenons en à ma randonnée ! Et prenons la direction du Sud-Est, le Dzonfié étant désormais tout proche ! J’entame une très belle traversée de la crête sommitale pour arriver finalement au sommet de la Pointe du Dzonfié à altitude 2455 mètres, après 2h10 minutes de montée depuis le parking de départ ! Le sommet de la Pointe du Dzonfié (coordonnées GNSS N45.58502 E6.57140) est symbolisé par une belle croix en bois et par une borne en pierre. Le panorama sommitale à 360° est évidemment merveilleux sur le massif du Beaufortain, sur la chaine de la Lauzière et sur le gigantesque massif de la Vanoise (la vue est en particulier superbe sur la vallée de Valmorel…). Je reconnais ainsi des dizaines de sommets, wahou quel spectacle !
Avec mon téléphone, j’envoie un petit message à mon père, resté à Doucy-Le Raclaz, pour savoir s’il est capable de me voir au sommet du Dzonfié avec ses jumelles mais je suis malheureusement trop loin ! Son grossissement X 10 est trop faible, je me dis qu’il lui faudrait au moins un grossissement X 40 / X 60 d’une longue vue pour me voir…
Note 2 : si quelqu’un en lisant cet article à une explication sur le double nom « Pointe du Dzonfié / Pointe de la Chauvière », je suis preneur ! Pour moi, le Dzonfié a toujours été / est le Dzonfié et je ne savais pas avant cette randonnée que ce dernier était appelé également la Pointe de la Chauvière… Encore une bizarrerie/une invention de l’IGN ? Je ne sais pas, il va falloir que je fasse des recherches et des investigations !
Note 3 : pour le moment, mes recherches ont été moyennement fructueuses. Sur la plateforme WEB GEOPORTAIL.GOUV.FR, il est possible de constater grâce aux multiples fonds de cartes disponibles qu’en 1950, le sommet en question se nommait la Chauvière et en AUCUN cas la Pointe du Dzonfié. La Pointe du Dzonfié serait donc une appellation plus ou moins récente, adoptée par l’IGN au fil des années ! Mais qui en est l’inventeur ? Et pourquoi ? D’où vient le nom Dzonfié ? Le véritable nom du Dzonfié ne serait-il donc pas la pointe de la Chauvière ? Il faut que j’enquête… encore plus…
Motivé et très heureux d’être ici, je débute une longue et aérienne traversée de la crête sommitale de la Pointe du Dzonfié. Certains passages sont techniques, je mets mes mains par terre à plusieurs reprises et je me régale à escalader / à désescalader des petites portions de rochers. Je suis seulement embêté par mes bâtons mono-brin rigides qui ne se plient pas (il faut vraiment que je m’achète des bâtons télescopiques, de la marque LEKI par exemple, cela serait bien plus pratique pour passer des passages techniques) !
Très en forme (mon cœur bat lentement, je n’ai pas mal à mon dos, tous les voyants sont aux verts), je dépasse la très belle croix de « La Bagnaz » puis j’arrive en trottinant, la musique dans les oreilles, au Col du Vá (alt 2222m). Je débute par la suite une longue montée vers le Quermoz, sommet que je connais si bien (surtout en ski de randonnée) et que j’adore… Au Quermoz donc (qui se nommait le Quermo en 1950, merci à GEOPORTAIL.GOUV.FR pour l’information), devant la pancarte sommitale, c’est avec soulagement que je débute la descente finale. Il ne me reste presque plus d’eau (j’ai également oublié mes pastilles MICROPUR à la maison), je n’ai plus de gels énergétiques ni de fruits secs et je commence à fatiguer doucement ! Il faut préciser que j’en suis (déjà) à 1050 mètres de dénivelé positif et presque 14 kilomètres de distance parcourue…
En courant à bonne allure, je rejoins rapidement le merveilleux lac du Bozon (pensée à ma maman qui adore cet endroit) et rentre dans la brousse et les arcosses (je reviendrai profiter du Lac du Bozon et de son cadre idyllique un autre jour, quand j’en aurai le temps). La chaleur est désormais étouffante… presque insupportable ! Au lieu-dit « Le Grand Plan », j’accélère encore un peu mon allure pour arriver le plus vite possible au parking de départ et au lieu dit « Le Tovet ». J’y suis finalement, 4h13 minutes après l’avoir quitté, un peu épuisé par cette belle bambée. La chaleur, elle, dans la vallée doit être terrible… mais ici, cela reste « correct » !
Note 4 : comme vous l’aurez certainement remarqué en lisant cet article, j’ai écrit plusieurs fois le nom « Naves » sans mettre d’accent circonflexe sur le « a » et j’ai écrit plusieurs fois le nom « Nâves » en mettant un accent circonflexe sur le « â ». Pourquoi cela me direz-vous ? Tout simplement car je n’ai pas réussi à trouver « pour le moment » la bonne orthographe du nom Naves/Nâves. Chez l’IGN (L’Institut national de l’information Géographique et forestière), chez Michelin et chez Google Maps, qui sont 3 cartographes de renoms, Naves s’écrit sans accent circonflexe sur le « a ». Mais sur le site internet de l’Office de tourisme de Nâves, Nâves s’écrit avec un accent circonflexe sur le « â ». Qui a donc raison ? Qui a donc tord ? Nâves/Naves peut-il s’écrire de deux façons différentes ? Je ne sais pas mais cela me démange de connaitre la vérité (s’il y en a une bien évidemment). Si quelqu’un a donc une information à me donner sur le sujet, merci ainsi de m’écrire à l’adresse mail clementchabert@icloud.com je suis preneur de toutes données et de toutes indications !
À très vite les ami(e)s, et à bientôt à Grand Naves, pour effectuer cette fois-ci, une traversée intégrale de la vallée en courant (et également pour allez manger un repas « Chez Fred », LE restaurant apparemment somptueux et délicieux du village) ! J’ai vraiment hâte… et pour le restaurant, ma chérie également !
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