Belledonne : la randonnée de la Pointe de Rognier par l’itinéraire du refuge d’Arbarétan

Impatient de partir en montagne, c’est avec des fourmis dans les jambes que j’arrive enfin, au parking de la Jasse ! 35 petites minutes de voitures m’auront suffi pour rejoindre le parking de départ de la randonnée depuis mon village de Grésy-sur-Isère, mais c’est largement assez pour moi aujourd’hui car j’ai une envie folle de faire du sport. En arrivant sur place, le parking est presque plein de 4×4 et de fourgons de chasseurs, je suis impressionné (au moins 10 véhicules sont garés en épi). La saison de chasse bâtant malheureusement son plein dans la chaine de montagnes de Belledonne, j’espère pouvoir marcher au calme et en toute tranquillité… Mon GPS connecté aux satellites dans le ciel pour enregistrer ma trace, mes affaires rangées dans mon sac à dos, c’est très heureux que je débute ma randonnée en direction de la Pointe de Rognier !

Rapidement, le chemin sur lequel je me trouve s’élève à travers la très belle forêt de Pelain et comme malheureusement je m’y attendais, j’entends des coups de fusils et des chiens aboyer non loin de ma position. Cela est vraiment pénible de ne pas pouvoir marcher dans le calme et dans la tranquillité ! Cela me rend en colère car aujourd’hui et très souvent comme chaque automne, je me rends en montagne pour trouver de la quiétude et c’est tout l’inverse que j’ai. Un peu inquiet donc (et cela est totalement logique), je décide d’accélérer mon rythme de marche pour m’éloigner de la zone de chasse, et éviter ainsi un éventuel problème.

Au fil des minutes, je prends de la hauteur et j’avance vers mon objectif du jour. En courant, je dépasse le lieu-dit du « Rocher du Cra » (alt 1743m) avant d’arriver quelques instants plus tard à la sortie de la forêt de Pelain. À cet instant, la vue s’ouvre royalement sur la Pointe de Rognier qui est merveilleuse de beauté, je suis content. Les couleurs d’automne, elles, sont radieuses… En trottinant toujours et encore (mon cœur bat vite, je dois ralentir mon rythme de course), je passe devant le petit refuge d’Arbarétan (alt 1806m), qui est très charmant et qui est très bien situé géographiquement. À bonne allure et en me servant le plus possible de mes bâtons de trail, je me rapproche du Col de la Perche. Au-dessus de moi sur ma droite en montant, j’aperçois sur la crête sommitale du Chapotet un grand groupe composé de 10 à 15 randonneurs. Finalement 1h10 minutes après avoir quitté ma voiture, j’arrive sur la zone du Col de la Perche à 1984 mètres d’altitude. Le beau refuge des Plattières (que j’aimerai bien visiter) est indiqué à 10 minutes de marche seulement du Col de la Perche où je me situe actuellement, alors que le refuge des Férices est lui indiqué à plus de 5h30 minutes de marche !

Heureux et assis sur un petit rocher en train de manger des fruits secs, je prends une première pause bien méritée. Je viens de finir la première partie de la randonnée, soit une longue traversée NORD SUD à travers la forêt de Pelain. Désormais, le plus compliqué arrive et je le sais. Après une petite pause ravitaillement donc, je me lance dans l’ascension du grand pierrier de la Pointe de Rognier. Le terrain se raidit très fortement et devient glissant et instable… Heureusement, je trouve rapidement un petit sentier qui serpente à travers les pierres ; et je dis bien « heureusement » car sinon cette portion serait vraiment galère à monter. Le « passage du Canal » n’est pas simple à gérer (les gommes de mes chaussures de randonnée adhèrent difficilement au terrain et glissent sous des milliers de petites pierres) mais mes bâtons sont d’une grande aide, je suis soulagé. Alors que j’arrive à un petit col, je bifurque à droite tout en devinant que la grande croix sommitale de la Pointe de Rognier n’est plus très loin… Le terrain devenant de plus en plus escarpé, j’enchaîne plusieurs passages en mode « rando-escalade », en mettant les mains à terre à de nombreuses reprises… mais heureusement pour moi, les difficultés restent limitées et minimes !

Finalement, j’arrive au sommet de la Pointe de Rognier après 1h35 minutes de montée depuis le parking de la Jasse. La grande croix sommitale est splendide ! La table d’orientation est également très belle, et permet de faire un beau panorama des montagnes situées à 360° par rapport au sommet de la Pointe de Rognier… Au Sud en direction du sommet des « Grands Moulins », la vue est malheureusement bouchée par le brouillard. Mais au Nord, le panorama est splendide, surtout sur l’ensemble de la vallée des Hurtières ! Quel beau spectacle, je suis très heureux d’être ici ! Merci Dame Nature ! 

Après 10 bonnes minutes au sommet à admirer la vue, trois charmantes randonneuses ayant à peu près mon âge arrivent devant la croix sommitale de la Pointe de Rognier ! Je les avais doublé quelques minutes auparavant… Voulant les laisser tranquilles je débute ma descente qui se fait par le même itinéraire que celui emprunté à la montée, descente qui sera technique et glissante en première partie (passage du pierrier) puis roulante en seconde partie (dans la forêt de Pelain). J’avais prévu à l’origine de continuer ma randonnée en passant par le beau dôme du Chapotet qui culmine à 2076 mètres (d’où mon père décolle en parapente de temps en temps) mais fatigué, je décide de rentrer plus rapidement à ma voiture.

Ayant un peu mal aux jambes, je fais une brève petite pause au chalet de l’Arbarétan, ce dernier étant un « chalet-refuge » non gardé mais qui est ouvert et qui peut accueillir jusqu’à 14 personnes à dormir (pour informations les matelas et les couvertures sont à l’étage, le poêle est en bas, il y a une fontaine devant la bâtisse et par contre, il n’y a pas de cheminée) avant de poursuivre ma descente. En arrivant à quelques hectomètres du parking de la Jasse, je me dis que je reviendrai peut être cet hiver en ski de randonnée dans le coin pour faire l’ascension du Chapotet (dont je vous parlais ci-dessus), il parait que ce sommet se fait très facilement à ski et que les risques d’avalanches sont minimes…

1h30 minutes après avoir quitté le sommet de la Pointe de Rognier me voilà de nouveau à ma voiture, prêt à rentrer chez moi. Si vous avez des questions à me poser sur la randonnée que j’ai effectué n’hésitez pas à me contacter, je serai heureux de vous répondre… En tout cas après cette belle rando, je suis pressé de partir à nouveau marcher/skier en Belledonne, massif que je ne connais que trop peu et que je rêve de découvrir dans les moindres recoins… d’ailleurs un jour, je rêverai de faire en intégralité le sentier de Grande Randonnée « GR 738, La Haute Traversée de Belledonne » ! 130 kilomètres de rando dans des paysages incroyables entre les communes d’Aiguebelle (Savoie) et de Vizille (Isère), ce serait absolument merveilleux à accomplir…  à bientôt les ami(e)s !

Note : au magasin du « Au Vieux Campeur ALBERTVILLE » où je travaille, un client à qui je vendais des chaussures de randonnée m’a parlé de la beauté du « Lac des Grenouilles« , petit lac de montagne qui se situe sur les hauteurs du chalet-refuge d’Arbarétan et qui se situe à proximité directe du Col d’Arbarétan (alt 1863m). Malheureusement pour moi, j’ai appris l’existence de ce lac par l’intermédiaire de mon client 15 jours après ma randonnée à la Pointe de Rognier… je ne l’ai donc pas vu ainsi que ses dizaines de grenouilles, pour mon grand désarroi moi qui adore les lacs de montagne ! Mais d’après ce que j’ai pu voir sur Google Earth et sur les photographies aériennes du site internet Géoportail, la zone du Lac des Grenouilles (qui se situe à 1860 mètres d’altitude) à l’air magnifique. Si vous passez faire un tour à ce petit lac, qui se situe d’après mes calculs de courbes de niveau à 50 mètres de dénivelé positif au-dessus du chalet-refuge d’Abarétan (donc à environ 5-10 minutes de marche du chalet-refuge), pensez à moi !!