Aiton, Savoie : la montée du Fort de Montperché en vélo de route (topo et infos)

Aiton, Savoie : la montée du Fort de Montperché en vélo de route (topo et infos)

L’avantage d’habiter en Savoie lorsqu’on est passionné de vélo de route comme je le suis, c’est d’avoir à côté de chez soi une multitude de montées et de Cols à grimper. Et aujourd’hui encore, malgré des centaines de sorties vélo dans les Savoies, j’ai la chance de découvrir des montées que je ne connais pas et qui sont géniales ! Cela m’est arrivé pas plus tard que ce vendredi 14 mai 2021 et je tenais à vous la présenter : cette ascension, c’est la montée en vélo du Fort de Montperché au départ de la commune d’Aiton (département de la Savoie / chainon montagneux du Grand Arc / massif de la Lauzière). Toutes les informations sur ce circuit sont à retrouver ci-dessous… alors bonne lecture !

La montée du Fort de Montperché en vélo de route : 8 kilomètres 250 mètres à 8.42% de moyenne

  • Date : mai 2021.
  • Départ officiel : dans la commune d’Aiton (code postal 73220), à l’intersection des routes départementales D 925 et D 72, au point altimétrique alt 302m.
  • Arrivée officielle : derrière le Fort de Montperché au point altimétrique alt 1009 mètres, lorsque la route goudronnée s’arrête devant un grand panneau en bois.
  • Distance : 8,25 kilomètres.
  • Temps réalisé : 1h02 minutes d’efforts et d’ascension, soit une vitesse de 7,9 km/h de moyenne.
  • Département : Savoie, région Auvergne-Rhône-Alpes.
  • Massif : chainon montagneux du grand Arc, donc massif de la Lauzière.
  • Altitude : la montée se termine à 1009 mètres d’altitude.
  • Axe(s) de circulation : route départementale D 72 puis route départementale D 102.
  • Pourcentages : pourcentage moyen: 8.42%, pourcentage maximal: /.
  • Dénivellation : 695 mètres positif.
  • Classification « Tour de France » : 584 points (1ère catégorie).

La « Montée du Fort de Montperché en vélo de route », c’est une très belle découverte ! Je suis content de l’avoir grimpé et de vous en faire le topo de présentation aujourd’hui. J’imaginais bien que cette montée devait être compliquée à faire en vélo car vu le profil d’ascension de la route sur la carte IGN à l’échelle 1/25 000 de la zone, il était logique que cette montée se transforme en une belle bataille ; et avec un score de 584 points au niveau du barème « Tour de France », je ne m’étais pas trompé (pour information, il manque seulement 16 petits points à la Montée du Fort de Montperché pour être classée en « montée hors catégorie »…) !

Au départ de la commune d’Aiton (code postal 73220), les premiers hectomètres de la montée (sur la route départementale D 72) sont très raides, avec un pourcentage d’inclinaison très élevé. Attention à ne pas se mettre cardiaquement dans le rouge dès le début… Heureusement et assez rapidement, les pourcentages s’adoucissent une fois le Fort d’Aiton passé. Lorsque la montée quitte la route départementale D 72 pour prendre la route départementale D 102, tout devient plus simple. Vous passerez devant de grands champs d’alpages tout en suivant à chaque panneau routier la direction de la commune de Bonvillard. Il faut préciser qu’une fois que vous roulerez sur la route D 102, vous serez vraiment tranquille car il y aura très peu de circulation et de voitures. En tout cas moi, je n’ai vu presque personne lors de mon passage et je dois avouer à quel point il est agréable de rouler sans voiture. Surtout que la route est assez étroite… goudronnée et en bon état, mais étroite.

Les choses sérieuses recommencent au point altimétrique 751 mètres, lorsque vous quitterez la route d’accès menant à Bonvillard et à Saint-Hélène-sur-Isère. Il faut suivre à cette intersection la direction des « Combes » et dès ici, les pourcentages d’inclinaison redeviennent forts. La route redevient raide. Il faudra enchainer 5 lacets et 5 lignes droites dans la forêt communale du Fort de Montperché pour arriver devant les premiers hauts et impressionnants murs du Fort, à altitude 950 mètres environ.

Note importante, les derniers 1500 mètres de distance se font une route dans un état… très très moyen ! Cette dernière est à moitié goudronnée (et le goudron est en sale état) et à moitié en terre. Pour vous donner une idée, j’ai eu peur de crever mes roues à de nombreuses reprises et j’en ai vraiment bavé physiquement. Mes jambes me brulaient. J’ai perdu mon équilibre régulièrement… je pensais que j’allais mettre « pied à terre » souvent et j’avais peur de tomber et de me faire mal à cause de mes pédales automatiques. Mais finalement tout s’est très bien passé et je suis bien heureux (et fier) d’avoir fait cette montée jusqu’à la fin car cette portion un peu compliquée ajoute quelque chose de « montagne & de nature » à l’ascension. N’ayez donc pas peur de vous y aventurer mais prévoyez quand même dans vos affaires une chambre à air de rechange et une pompe de vélo au cas où (rires !).

L’arrivée officielle de la montée du Fort de Montperché en vélo se fait derrière le Fort, au point altimétrique 1009 mètres, lorsque la route goudronnée se transforme pour de bon en piste forestière et que la dénivelée s’arrête de monter. L’ascension totale en vélo comme indiqué plus haut est longue de 8 kilomètres 250 mètres pour un pourcentage moyen d’inclinaison de 8.42%. Pour les pourcentages les plus forts, je n’ai pas d’informations viables à vous donner. Si quelqu’un a l’info je suis preneur, laissez-moi un petit commentaire… Niveau chrono, je suis sur que des cyclistes costauds peuvent faire la montée en moins de 35 minutes ! Mes 1h02 minutes d’efforts ont été faits à un rythme d’escargot. À certains moments, je pédalais simplement pour ne pas tomber de mon vélo !

Au sommet de la montée du Fort de Montperché à vélo (la vue sommitale est malheureusement bouchée par la végétation), il y aura devant vous un panneau en bois marquant la fin de l’ascension, où il écrit dessus « Ici les chasseurs ont réintroduit le Chamois pour le plaisir de tous » (GIC du Grand Arc). Voulez-vous maintenant une anecdote hallucinante sur la montée du Fort de Montperché ? Sur le brillant site internet ledicodutour.com, j’ai vu à ma (très) grande surprise que le Tour de France est déjà passé par la côte du Fort de Montperché ! C’était en 1982, il y a 39 ans lors de l’étape « Alpe d’Huez – Morzine ». Le coureur passé en tête au sommet ce jour était le Français Bernard Vallet de l’équipe « La Redoute-Motobécane », Bernard Vallet qui a d’ailleurs finit meilleur grimpeur du tour (maillot à pois) cette année là.

Mais depuis cette date, il faut avouer que cette montée est tombée dans les oubliettes du vélo, dans les oubliettes de l’UCI et la FFC… pour en revenir au passage du Tour de France au Fort de Montperché, je n’ai pas trouvé beaucoup d’informations à ce sujet. Les coureurs sont-ils vraiment montés au Fort ? Si oui, par où sont-ils redescendus ? La piste forestière menant dans la forêt communale de Bonvillaret (jusqu’au lieu du Plan du Chêne) était-elle auparavant goudronnée ? Les coureurs se sont-ils arrêtés au point altimétrique 751 mètres (à l’intersection de la route des Combes et de la route de Bonvillard) et est-ce ainsi une erreur de la part du site « ledicodutour » ? Bref à suivre, je n’arrive pas à comprendre exactement tout ceci donc je ne vous mets pas le lien du site car les informations données sont peut être fausses… il faut que j’essaye d’écrire à Nicolas Geay (qui est selon moi le meilleur journaliste « vélo » du pays), ou alors que je me renseigne auprès d’un habitant local / d’un agriculteur du coin, pour en savoir plus ! Et bien évidemment si vous lisez ces lignes et que vous avez une information à me donner, écrivez moi à l’adresse mail clementchabert@icloud.com ! J’en serai très heureux ! 

D’un point de vue « histoire » (et cela est très intéressant), le Fort de Montperché a été construit entre 1875 et 1881. À l’époque, plus de 600 ouvriers étaient placés dans le fort pour participer à la construction de la bâtisse. Une fois l’élaboration du Fort terminée, une équipe de 4 officiers, de 116 soldats et de 3 chevaux était placée dans le fort. L’objectif du bâtiment était simple : surveiller / protéger les vallées de l’Arc et de l’Isère des envahisseurs, et surveiller les flux humains venant des villes de Grenoble, de Modane et d’Albertville. Abandonné après la seconde guerre mondiale, le Fort de Montperché aura accueilli des enfants en colonie de vacances en 1948 et en 1972. À l’époque (je l’ai cherché de mes yeux lors de mon passage mais je ne l’ai pas vu à cause de la hauteurs des murs), le Fort de Montperché possédait un poste optique qui lui permettait de communiquer avec le Fort de Montgilbert, le Fort du Mont, le Fort de Tamié et vice-versa. En cas d’attaque(s), les Forts de la couronne d’Albertville pouvaient ainsi communiquer entre eux et de manière très rapide ! Je ne le savais pas et je trouve cela très intéressant. Ce poste optique pourrait-il fonctionner encore aujourd’hui ? Apparemment dans les années 1980 la réponse était oui. J’aurai tellement aimé voir cela… mais malheureusement le Fort a été acheté il y a plusieurs années de cela par un particulier (comme cela arrive de plus en plus souvent) et le Fort de Montperché est désormais privé (et presque abandonné).

Son accès est donc interdit, et cela est dommage car je l’aurai visité avec plaisir. Je trouve cela triste et malheureux de vendre des Forts militaires à des particuliers car les bâtiments sont ensuite invisitables. Et dans 90% des cas, les propriétaires n’en font rien alors que ces bâtiments appartiennent au patrimoine historique de la France. Du moins, c’est mon point de vue ! Pour plus d’informations sur le Fort de Montperché, je vous conseille de visiter le site internet fortiffsere.fr qui est très complet et très riche d’informations. Je vous mets en lien la fiche de présentation du Fort de Montperché, qui est à retrouver et à lire en cliquant ici : présentation du fort de Montperché

À bientôt ami(e)s cyclistes, au plaisir de vous lire et d’avoir vos avis sur la montée en vélo du Fort de Montperché… N’hésitez pas à m’écrire, j’en serai très heureux. Et bien évidemment par rapport à ce que je vous ai décrit sur la fin du revêtement de la montée, soyez prudentes / prudents lors de votre descente car les nids-de-poule, racines, portions de gravillons et écorces se comptent par dizaines ! Sur des boyaux de vélo de 25 millimètres de large, il faut donc être très prudentes / prudents !

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