Gros carton rouge pour moi ! J’ai oublié les chaussures de randonnée de ma copine à la maison et je viens seulement de m’en rendre compte. Nous sommes actuellement au chalet de l’Anglettaz dans le massif des Bornes à 1500 mètres d’altitude et la météo est catastrophique. Sans une bonne paire de chaussure crantée, il est inenvisageable aujourd’hui de partir en montagne. Le sol est très glissant et il y a beaucoup de boue. Par amour et par gentillesse, ma chérie est d’accord pour rester à la voiture le temps que je fasse l’aller-retour au sommet de la Tête du Parmelan. Je mets mes chaussures, je m’équipe et je profite d’une très légère éclaircie pour débuter ma randonnée. Un peu gêné et un peu honteux, je le concède (rires).
TOPO RANDO : la Tête du Parmelan (alt 1832m) depuis le chalet de l’Anglettaz (Haute-Savoie)
- Date : printemps 2019.
- Durée : 1h20 minutes de randonnée aller-retour et presque 45 minutes de montée. J’ai été ralenti à la descente par la pluie et un terrain très glissant.
- Météo : mauvais temps. Pluie, brouillard, vent, orages…
- Dénivelé : 405 mètres positif et 405 mètres négatif. J’ai fait une sortie de 6 kilomètres de distance aller-retour.
- L’équipe du jour : j’étais tout seul, comme expliqué plus haut.
- Massif : bordure occidentale du massif des Bornes. Département de la Haute-Savoie.
- Itinéraire d’ascension : départ à pied depuis le chalet de l’Anglettaz (alt 1500m) – Lieu dit « Crêt des Outalays » (alt 1615m) – Lieu dit « le Petit Montoir » (alt 1584m) – Lieu dit « Le Grand Montoir» (alt 1731m) – Refuge du Parmelan (alt 1825m) – Tête du Parmelan (alt 1832m) – Descente par l’itinéraire de montée en sens inverse – Retour au point de départ.
- Carte IGN : référence 3430 OT dans la série bleue, à l’échelle 1 / 25000.
- Accès départ : pour vous rendre au chalet de l’Anglettaz depuis Annecy, direction le village d’Aviernoz. Une fois à Aviernoz (code postal 74570), continuez votre route jusqu’au sommet du village. Une longue piste forestière de 9 kilomètres débute… Prenez là jusqu’à son terminus, au Chalet de l’Anglettaz à 1500 mètres d’altitude. Le chemin est bien indiqué. La route est non carrossable mais en assez bon état. Je suis monté avec ma Renault Break et je n’ai eu aucun souci. Faites tout de même attention, certaines portions de routes et certaines épingles à cheveux sont étroites.
Malgré pleins de péripéties, ma randonnée débute ! Je déclenche ma montre GPS SUUNTO 9 BARO pour enregistrer ma trace. Sur le panneau altimétrique du Chalet de l’Anglettaz (altitude 1500 mètres), le temps indicatif donné pour rejoindre le refuge du Paremelan est de 1 heure 25 minutes. Le chemin débute par un petit sentier remontant la combe de l’Anglettaz. Comme prévu et comme je le pensais, le terrain est trempé. Mais pour le moment, il ne pleut plus ! 10 minutes après avoir quitté ma voiture, je dépasse le lieu-dit « Crêt des Outalays alt 1615m ». N’ayant pas étudié l’itinéraire en amont, je me perds déjà ! Mais grâce à l’application mobile Iphigénie installée sur mon téléphone, je retrouve rapidement mon chemin ; je prends ainsi la direction du « Petit Montoir » et du « Grand Montoir ». Le sentier de randonnée du Parmelan descend sur quelques mètres avant de remonter à nouveau. Doucement, le grand plateau calcaire du Parmelan se laisse entrevoir : le panorama est vraiment splendide… Au lieu-dit du « Grand Montoir alt 1731m », le refuge du Parmelan est indiqué à 20 minutes de marche. Donc 10 minutes pour moi… Entendant l’orage gronder au loin, je décide d’accélérer le rythme. Les mains sur les genoux, je parcours à toute vitesse les 100 derniers mètres de dénivelé positif. Je suis en forme, pour une fois!
Derrière moi, j’admire avec chance l’immense plateau karstique de la montagne du Parmelan. Les failles et les lapiaz dans la roche se comptent par dizaines, cela est très impressionnant. À proximité du refuge du Parmelan, je bifurque à droite en direction du point culminant du Parmelan. 2 minutes plus tard, j’arrive devant la croix sommitale du sommet de la Tête du Parmelan. Je suis à 1832 mètres d’altitude… Mon chrono de montée frise les 45 minutes, je suis content. La vue est bouchée, je ne vois pas le lac d’Annecy. Tant pis, je reviendrai quand il fera beau pour profiter du paysage.
Après quelques photos, je décide de partir faire un petit tour au refuge du Parmelan, inauguré en 1883. Ce dernier se situe en contrebas de la Tête du Parmelan et est géré par la FFCAM. Le bâtiment est grand, 45 couchages sont disponibles dans ce refuge que je trouve tout de même assez vétuste ! Vous trouverez sur place uniquement une cuisine et des couvertures… pas de couettes, pas de draps, pas de chauffage, pas d’électricité, pas de douches ni d’eau courante… un refuge typique du CAF ! Je vous mets quand même en lien le site internet officiel du refuge du Parmelan… si l’idée saugrenue vous vient de dormir là-haut ! Note : à côté du refuge se trouve le site de décollage de parapente du Parmelan. Ce site est très apprécié des parapentistes de Haute-Savoie !
La météo ne s’améliorant pas, je décide de débuter ma descente. Ma copine a été assez patiente… Plusieurs fois sur le chemin du retour, je glisse et je me rattrape avant la chute. Les pierres de calcaire du Parmelan sont très glissantes en jour de pluie, surtout que j’ai oublié mes bâtons à la maison… Que d’oublis aujourd’hui ! Finalement, après quelques glissades, je suis de retour au chalet de l’Anglettaz. Mon chrono aller-retour: 1h20 minutes, contre 1h25 minutes de montée annoncé. Ma randonnée se termine… Je n’aurai pas aperçu les extraterrestres du Parmelan, tant pis !
Pour l’histoire et pour information, dans la nuit du 20 au 21 novembre 1996, plusieurs témoins habitant la ville d’Annecy et ses environs affirment avoir entendus et vus vers 5 heures du matin un immense BANG en provenance de la montagne du Parmelan, ainsi qu’un grand flash d’une lueur blanche. Le lendemain du 21 novembre, des militaires en sortie dans les environs affirmeront eux-aussi avoir entendu ce grand BANG, tout comme des gendarmes de la Gendarmerie de Thônes qui eux, ont également vu des lumières rouges dans le ciel. Des recherches ont été menées durant de nombreux mois, mais rien n’a été trouvé sur le terrain ! Cet épisode reste encore aujourd’hui un très grand mystère. Extraterrestres, tremblement de terre, crash d’un avion, disparition d’un aéronef chargé d’un trésor, les théories sont nombreuses ! Chaque randonneur ayant entendu cette histoire porte un œil mystérieux sur la montagne du Parmelan…
Pour information, voici un commentaire que j’ai reçu récemment de la part d’un internaute par rapport à ce sujet d’ufologie. Je trouve cela très intéressant : « au parking à la fin de route qui monte de villaz, tu prends le chemin 4×4 de gauche (moins raide) et environ 150m plus haut tu prends à gauche au lieu d’aller en direction du chalet chappuis et un peu plus haut le chemin redevient plat et un peu plus loin juste avant que ça recommence à monter au moment ou tu arrive vers un ruisseau qui coule en travers du chemin tu remonte ce ruisseay du dard sur 25m environ et tu tombes sur un débris d’avion ». Intéressant non ? Cela mériterait une vérification terrain !
Trempé mais heureux, je débute avec ma chérie notre longue descente en voiture vers Annecy. Je lui raconte ma balade express… Jusqu’à Aviernoz, la route est quand même difficile. Non carrossable, certaines portions sont mauvaises… Lorsque je reviendrai, je prendrai l’itinéraire de montée de la Blonnière. À très vite et désormais place à un apéro bien mérité dans la vieille ville d’Annecy !