Le massif du Beaufortain, c’est le top ! Ci-dessous, voici mon compte-rendu et mes photos de mon ascension du sommet de Roche Plane (2166 mètres d’altitude), sommet situé dans le massif montagneux du Beaufortain. J’ai fait ce sommet en ski de randonnée avec mon père le 18 janvier 2017. Nous sommes partis du petit village des Maisonnettes, situé au-dessus d’Arêches-Beaufort, à 1147 mètres d’altitude. Une très belle première sortie de ski de rando pour l’année 2017, sur l’un des sommets les plus fréquentés de la vallée d’Arêches. Nous avons emprunté l’itinéraire du « Clou » (alt: 1651m) pour rejoindre le sommet. La fin de parcours est magnifique, nous avons parcouru à pied la crête sommitale pour rejoindre le sommet de Roche Plane, situé à quelques mètres seulement du sommet de la Légette du Mirantin.
Sommet de Roche Plane (ALT 2166m), massif du Beaufortain, Savoie
- Date : hiver 2017.
- Durée : 1h58 minutes de montée et 50 minutes de descente. Nous avons perdu quelques minutes sur la fin de l’ascension car nous avons dû déchausser les skis pour rejoindre en toute sécurité le sommet, à pied.
- Météo : grand beau temps, températures de saison. La totalité de l’ascension du sommet de Roche Plane se fait en face sud, j’ai donc souffert du soleil et de la chaleur sur la première partie de la montée. À la descente, de grosses touffes d’herbes faisaient déjà leurs apparitions. La neige était moyenne, transformée sur les parties les plus exposées au soleil et l’itinéraire était largement tracé du haut jusqu’en bas.
- Dénivelé : 1070m positif et négatif environ. Départ depuis le hameau des « Maisonnettes » à 1147m d’altitude et sommet à 2166m. À la montée, nous avons fait 4.27 kilomètres, à une vitesse moyenne de 2.2 km/h.
- L’équipe du jour : mon père et moi.
- Massif : Beaufortain, vallée d’Arêches-Beaufort. Département de la Savoie.
- Itinéraire d’ascension : départ du hameau des « Maisonnettes » à 1147m d’altitude – Lieu dit « Le Clou » alt 1651m – Sortie de la Forêt – Crête sommitale – Sommet de Roche Plane (alt 2166m) – Descente à ski en libre.
- Carte IGN : TOP 25 référence 3532 OT, dans la série « bleue ».
- Accès départ : depuis Albertville et/ou depuis les Saisies, rejoindre la ville de Beaufort (code postal 73270) puis prendre la direction de la station de ski d’Arêches. 1 kilomètre avant Arêches, précisément au petit hameau de « Le Praz », tournez à droite en direction de « La Frasse » et des « Maisonnettes ». Continuez votre route jusqu’au hameau des « Maisonnettes » qui culmine à 1147m d’altitude, en passant par la « route du Reposoir ». Vous pouvez garer votre voiture devant le panneau du lieu-dit « Les Maisonnettes » ou 100m plus bas, dans le grand virage de la route principale.
Récit : comme l’année dernière au mois de janvier 2016, le massif du Beaufortain est une destination fréquente et incontournable pour mon père et moi lors de nos sorties de ski de randonnée. Les sommets ne sont pas très hauts en altitude (idéal pour ne pas souffrir du froid et des conditions hivernales), les randonnées avoisinent les 800m à 1200m de dénivelé positif et les randonnées s’effectuent skis aux pieds depuis la voiture. Le Beaufortain est donc un massif parfait pour s’entrainer et pour parfaire sa condition physique, avec pour objectif final d’arriver en forme au mois d’avril, pour les sorties rando et alpinisme en haute-montagne et en haute-altitude. Nous prenons donc ce matin la direction d’Arêches-Beaufort, fief incontournable des randonneurs en Savoie, avec comme projet de réussir le sommet de Roche Plane. Nous avions fait l’année dernière le sommet de la Légette du Mirantin, situé à quelques mètres seulement de notre objectif du jour.
Après 35 minutes de route depuis Albertville, nous dépassons la ville de Beaufort (code postal 73270) et arrivons à proximité de la station de ski d’Arêches. Au petit hameau du « Praz », nous tournons à droite en direction du hameau des « Maisonnettes », à 1147 mètres d’altitude. La voiture garée, nous pouvons commencer notre randonnée. Le sommet de Roche Plane est 1000 mètres de dénivelé positif plus haut. L’itinéraire débute à travers champ. Nous prenons de la hauteur en tirant de grandes traversées en direction des chalets d’alpages qui ornent cette partie de la vallée; l’ambiance est magnifique et le paysage incroyable. Le soleil frappe fort, je ne suis pas en forme aujourd’hui. J’ai le souffle court et mes jambes me brûlent. Mon père me distance progressivement, je m’arrête pour m’hydrater et pour me déshabiller. Je me suis beaucoup trop habillé car j’ai eu peur d’avoir froid. Mon sac à dos est lourd, la randonnée ne va pas être de tout repos. Tant pis !
Au lieu-dit du « Clou » à 1651 m d’altitude, je rattrape et double 3 randonneurs. J’aperçois mon père un peu plus haut à la lisière d’une forêt. Je sers les dents, je ne suis décidément pas en forme du tout (je m’entraine peut être trop le reste de la semaine, attention au surentrainement) ! Je rentre à mon tour quelques minutes plus tard dans la forêt, à l’ombre et au frais. Cela me fait le plus grand bien, je retrouve petit à petit mon souffle. Le passage entre les arbres et les buissons est splendide, je me régale. Je rattrape à la sortie de la forêt mon père, qui s’est arrêté pour m’attendre. Je découvre alors un immense cirque blanc, absolument somptueux. Le sommet n’est plus très loin, nous avons déjà fait 700 mètres de dénivelé positif. La partie finale de l’ascension se passe mieux que le début de la montée. Je m’accroche à mon père et je le suis de près. Nous enchainons de nombreuses conversions, alors que le vent se fait de plus en plus fort. La pente se raidit, je dois faire preuve d’équilibre à de plusieurs reprises pour ne pas tomber. La pente n’est pas technique, mais vieux vaut être prudent.
À moins de 50 mètres sous le sommet, nous déchaussons nos skis pour rejoindre à pied le sommet de Roche Plane. Le vent a soufflé fort sur la crête sommitale, de nombreuses pierres jonchent la fin de l’itinéraire de montée. Nous préférons laisser nos skis quelques mètres plus bas pour ne pas abîmer le matériel. Nous arrivons au fil d’un dernier effort au sommet de Roche Plane, après 1h58 minutes de montée, 4.27 kilomètres et 1070m de dénivelé positif. La vue est splendide… d’Est en Ouest, je reconnais le Mont Mirantin, le Grand Mont d’Arêches, la Pierra Menta, le Mont Pourri, la Grande Casse, la Roche Parstire, la montagne d’Outray, le Mont Blanc, le Grand Paradis, le Mont Charvin, le massif des Bauges et la Tournette. Albertville est sous une mer de nuages, et dans la pollution.
Il ne fait pas froid au sommet. Le soleil brille fort dans le ciel. Nous profitons du panorama sommital pendant de longues minutes. Un peu plus en forme (surtout moi), nous aurions tenté la traversée vers le sommet de la Légette du Mirantin, situé à quelques centaines de mètres de nous. Ce sera pour une prochaine fois, mieux vaut ne pas prendre de risque en montagne lorsque la condition physique n’est pas bonne (c’est ce que disent tous les grands alpinistes). Nous retournons à nos skis et commençons notre descente par le même itinéraire que celui emprunté à la montée, en sens inverse évidemment. La neige sera moyenne, transformée sur la partie basse, croutée sur les pentes exposées au vent et assez bonne sur les parties à l’abri du soleil. Je me fais moyennement plaisir surtout que j’ai un ligament du genou qui grince légèrement. La saison de ski de randonnée ne fait que commencer, il faut être patient alors place à la suite. À très vite.