Massif du Beaufortain : la randonnée de l’Aiguille de Roselette, en circuit par l’intermédiaire du Col de la Fenêtre
- Date : été 2022.
- Durée : au total de la randonnée, 2h50 minutes d’efforts dont 1h44 minutes de montée pour le tronçon « Col du Joly – Col de la Fenêtre – Sommet de l’Aiguille de Roselette ». Pour info, ma descente a durée environ 1 heure, du sommet jusqu’au parking.
- Météo : temps caniculaire. À 8h, il faisait déjà 21° à 2000 mètres d’altitude.
- Dénivelé : 485 mètres de dénivelé positif et de dénivelé négatif. Circuit d’une longueur de 7 kilomètres 03 mètres.
- L’équipe du jour : seul. Mais il y avait beaucoup de monde en montagne !
- Massif : Beaufortain. L’Aiguille de Roselette comme le Col du Joly se situent tous deux précisément sur la frontière entre le département de la Savoie et le département de la Haute-Savoie.
- Itinéraire d’ascension : départ à pied du sommet du Col du Joly (alt 1989m) – Passage devant la gare d’arrivée du télésiège de l’Olympique (domaine skiable des Contamines Montjoie) – Tête du Lac de Roselette (alt 2105m) – Lieu dit « Sous l’Aiguille de Roselette » alt 2122m – Lieu dit de la « Grande Perrière » alt 2180m – Col de la Fenêtre (alt 2250m) – Crête de l’Aiguille de Roselette – Sommet de l’Aiguille de Roselette (alt 2384m) – Descente par le versant Nord Ouest de l’Aiguille – Retour au point de départ.
- Carte IGN : à l’échelle 1 / 25 000, il faut prendre la carte papier référence 3531 OT / 3531 OTR.
- Accès départ : pour faire le même circuit que moi, il faut vous rendre en voiture au sommet du Col du Joly (qui culmine à 1989 mètres d’altitude), depuis la commune d’Hauteluce (code postal 73620). Vous verrez de vous même mais la route « Hauteluce – Sommet du Col du Joly » est étroite est en moyen état, faites donc preuve de prudence. La route est entièrement carrossable et goudronnée mais il y a beaucoup de nids-de-poule. Et dans certaines épingles à cheveux, il ne vaut mieux pas croiser des voitures en sens inverse !
Récit POST – RANDO. Lorsque j’arrive en ce mardi 19 juillet 2022 au sommet du Col du Joly (massif du Beaufortain) pour grimper le sommet de l’Aiguille de Roselette, il fait déjà très chaud et je sais que ma randonnée ne sera pas très agréable. La canicule fait rage en France depuis plusieurs jours déjà et quand je regarde le thermomètre de ma voiture en me garant au Col du Joly, il fait 21 degrés alors que je suis à 2000 mètres d’altitude, et qu’il est seulement 8h du matin. En face de moi, les couleurs blanches et grises du Mont Blanc me font de la peine et me rendent triste… depuis quelques jours, les ascensions du sommet du Mont Blanc par sa voie normale sont fortement déconseillées par la préfecture de la Haute-Savoie, et les guides de Chamonix et de Saint-Gervais ont décidé de ne plus emmener de client(s) sur l’itinéraire du Goûter, à cause des trop gros risques de chutes de pierres… que tout cela est triste. Et inquiétant, évidement!
Vers 8h15, désireux tout de même de passer une belle matinée en montagne malgré la canicule, je débute ma randonnée devant le grand restaurant sommital du Col du Joly, en travaux actuellement (il me semble que c’est la charpente de la bâtisse qui est entretenue). Devant moi, l’Aiguille de Roselette (2384m) et la Tête de la Cicle (2552m) se dressent merveilleusement dans le ciel ; il faut l’avouer, ces 2 sommets sont très esthétiques et très aériens, merci Dame Nature pour ce beau spectacle ! En courant très tranquillement pour ne pas me mettre dans le rouge, je rentre sur le sentier de grande randonnée pédestre (GRP) du Tour du pays du Mont Blanc / du Tour du Beaufortain (variante). L’ambiance est calme et tranquille, je suis absolument seul (pour le moment) et cela est très agréable. Successivement, je dépasse la « Tête du Lac de Roselette » puis je dépasse le lieu-dit « Sous l’Aiguille de Roselette alt 2122m ». Je passe ensuite sous mon objectif du jour (le sommet de l’Aiguille de Roselette) pendant de longues minutes, tout en traversant un long pierrier (très bien balisé par des cairns) qui me mène en quelques hectomètres au lieu-dit de « La Grande Perrière alt 2180m ».
D’ici cet endroit, je bifurque en direction du Col de la Fenêtre (qui est indiqué sur un panneau à 400 mètres de distance), que j’atteins quelques minutes plus tard sous un fort et lourd soleil. Il fait désormais très chaud dans le Beaufortain et la suite de la randonnée ne va pas être évidente. Je prends donc quelques minutes de repos pour m’hydrater et pour faire quelques étirements. Le Col de la Fenêtre où je suis actuellement est très beau. La vue est SUPERBE sur le massif du Mont Blanc et sur une grande partie du massif du Beaufortain. Je reconnais au loin la Montagne d’Outray et je crois apercevoir les Rochers des Enclaves (alt 2467m)… au bout d’un 1/4 d’heure environ de break, je reprends ma marche en avant. Direction l’Aiguille de Roselette !
Assis sur l’une des grosses pierres sommitales du sommet, alors que deux randonneurs me rejoigne et me salue, je repense à mes 30 dernières minutes de randonnée et je suis forcé d’avouer que je suis embêté de donner mon avis sur la technicité de la portion « Col de la Fenêtre – Sommet de l’Aiguille de Roselette », surtout que je ne suis pas du tout un expert en cotation d’escalade/rando. Par rapport à ce que j’ai lu sur de nombreux topos, je m’attendais à plus de difficultés mais j’ai trouvé tout de même que certains passages étaient aériens. Surtout une portion descendante de quelques mètres qui m’a obligé à déployer mes grandes jambes… Si vous n’avez pas le pied montagnard et que vous êtes victime de vertige, ne vous aventurez pas sur ce « sentier »... une catastrophe arrive tellement vite en montagne ! C’est le seul petit conseil que je peux vous donner, de bon cœur bien évidemment.
Au sommet de l’Aiguille de Roselette, je passe plusieurs minutes à admirer le sommet du Mont Blanc et à admirer son massif. Le spectacle est superbe et le toit de l’Europe occidentale est magique ! Parfois, je regrette de ne pas habiter la Haute-Savoie et plus précisément la ville de Chamonix (rires!) ! Ne me sentant pas de faire le chemin que je viens de faire en sens inverse, je préfère descendre l’Aiguille de Roselette par son versant Ouest même si d’après ce que j’ai lu sur internet, le sentier est très raide. Heureusement, j’ai avec moi dans mon sac à dos des crampons ICEMASTER 12 pointes en acier de la marque CAMP, que j’installe sur mes chaussures SALEWA pour être tranquille lors de ma descente. Très rassuré et ayant ainsi une excellente accroche (sans crampons, cela aurait été très compliqué pour moi), je descends de belle manière la face Ouest de l’Aiguille de Roselette, tout en confiance et en me servant beaucoup de mes bâtons. Avant d’arriver dans la chaleur et dans la foule au Col du Joly, 1h00 après avoir quitté le sommet de l’Aiguille de Roselette…
Pour information, je pense qu’il est plus facile de monter que de descendre la face Ouest de l’Aiguille de Roselette, même s’il faut faire très attention aux chutes de pierres dans les deux sens !! En retournant dans la fournaise de la vallée, je suis impressionné car le parking du Col du Joly que je quitte est plein à craquer de voitures et de vans. Aiguille Croche, Mont Joly, descente aux Chalets de Roselette… les randonneuses et randonneurs s’éparpillent un peu partout dans le Beaufortain ! Moi, je suis heureux et satisfait de ma balade ! J’ai passé un super moment dans le massif du Beaufortain, comme à chaque fois que je randonne ici ! Je suis fier d’avoir géré correctement le passage des crêtes et j’ai hâte de repartir en montagne, le plus rapidement possible ! Et j’espère que d’ici là, il fera moins chaud car sur les pierres et dalles du Beaufortain, j’ai grillé ! A+.