Il y a quelques jours de cela, alors que je me baladais sur le site internet de la station de sports d’hiver/d’été des « Aillons-Margériaz » (département 73, Bauges), j’ai eu la « surprise de découvrir » l’existence du sommet du Mont Morbié et l’existence du sommet du Mont Pelat. Situés en Savoie dans le massif montagneux des Bauges, le Mont Morbié (qui culmine à 1542 mètres d’altitude) et le Mont Pelat (qui culmine à 1543 mètres d’altitude) sont distants l’un de l’autre de quelques mètres seulement ! Positionnés tous deux sur les hauteurs de la station des Aillons 1000, c’est le Mont Pelat (pour un petit mètre d’altitude de plus que le Mont Morbié) qui a l’honneur d’être le point culminant du domaine des Aillons-Margériaz 1000 et de ses environs !
Alors forcément, quand j’ai vu à la suite de « cette trouvaille » que le sommet du Mont Morbié et que le sommet du Mont Pelat étaient répertoriés sur la grande carte en relief de la Savoie que j’ai chez moi et qui me sert à programmer depuis des années mes randonnées (en ski & à pied) dans le département 73, je me suis dit que l’occasion était trop belle pour aller à la découverte de cet endroit que je ne connaissais pas ! Direction donc un matin du mois de janvier 2020, le massif des Bauges et la station des Aillons-Margériaz 1000 pour une sympathique sortie « ski de randonnée » en perspective…
Topo ski de rando : ascension du Mont Morbié et du Mont Pelat au départ des « Aillons-Margériaz 1000 » (massif des Bauges / Savoie)
- Date : hiver 2020.
- Durée : 1h24 minutes d’ascension et 21 minutes de descente, soit 1h45 minutes d’effort(s) au total de ma randonnée. Il faut noter que j’ai fait une longue et belle pause (non prise en compte dans mon temps d’effort) au sommet du Mont Pelat, pour admirer la vue et en particulier le sommet de la Dent d’Arclusaz…
- Météo : temps moyen, pas de brouillard et pas de soleil. Températures aux normales de saison.
- Dénivelé : 631 mètres de dénivelé positif et 631 mètres de dénivelé négatif.
- L’équipe du jour : j’étais seul pour cette randonnée.
- Massif : Bauges, département de la Savoie.
- Itinéraire d’ascension : départ « skis aux pieds » du parking de la station des « Aillons Margériaz 1000 » – Piste bleue de la Chèvrerie – Piste rouge du Guillotet – Piste bleue du chemin du Rocher – Piste noir du Golet – Sommet du Mont Pelat (1543 mètres d’altitude) – Sommet du Mont Morbié (1542 mètres d’altitude) – Descente en ski par le même itinéraire qu’à la montée, mais en sens inverse – Retour au point de départ.
- Carte IGN : dans la série TOP 25 à l’échelle 1/25000, il faut prendre la carte papier référence 3432 OT (version classique) ou la carte papier référence 3432 OTR (version plastifiée et indéchirable).
- Accès départ : pour faire la randonnée du Mont Pelat et du Mont Morbié au départ des Aillons-Margériaz 1000 (que ce soit en été, en automne, en hiver et au printemps), il faut prendre en voiture (peu importe votre destination d’origine) la direction de la commune d’Aillon-le-Jeune (code postal 73340, département de la Savoie, massif des Bauges). Une fois à Aillon-le-Jeune, il faut continuer votre trajet (pendant 2 kilomètre environ) en suivant la direction de la station de sports des Aillons-Margériaz 1000. En arrivant sur place grâce à la route départementale D 32a, vous trouverez plusieurs parkings qui se situent à quelques mètres du flanc des pistes, non loin des remontées mécaniques du domaine. Ces petits parcs de stationnement, gratuits pour la plupart d’entre eux, seront parfaits pour que vous puissiez stationner tranquillement votre voiture et pour que vous puissiez débuter votre randonnée, en toute sérénité !
¹ Introduction & avant-propos Δ : dans le département de la Savoie (région Auvergne-Rhône-Alpes), la station de sports d’hiver & d’été des Aillons-Margériaz (qui se situe en plein cœur du massif montagneux des Bauges) est divisée en deux grands ensembles distincts. Ces deux domaines sont :
- le domaine des Aillons-Margériaz 1400 (plus communément appelé « Les Aillons 1400 »).
- le domaine des Aillons-Margériaz 1000 (plus communément appelé « Les Aillons 1000 »).
Dans ces deux « sous-stations », l’Office de Tourisme des Aillons par l’intermédiaire de son service des pistes trace chaque hiver (depuis 4 ans déjà) 3 itinéraires balisés de ski de randonnée ! Pour information, les 2 premiers circuits mènent au sommet du Mont Margériaz (alt 1845 mètres) et se situent sur le domaine des Aillons 1400, alors que le troisième circuit mène au sommet du Mont Pelat (alt 1543 mètres) et se situe sur le domaine des Aillons 1000. D’année en année, ces 3 parcours de ski de randonnée attirent de plus en plus de randonneuses et de randonneurs à ski grâce à l’essor de la pratique du ski de rando, dont moi !
En ce début d’année 2020 malgré une santé un peu fragile, j’ai eu la chance d’effectuer l’ascension du sommet du Mont Margériaz en ski de randonnée depuis la station des Aillons 1400, en utilisant l’itinéraire balisé « de la Marge ». En rentrant chez moi après cette superbe balade sur le point culminant des Aillons 1400, je me suis dit que la boucle « du ski de randonnée aux Aillons-Margériaz » ne pouvait être complète que lorsque j’aurai grimpé également en ski de rando le Mont Pelat, plus haut point des Aillons 1000. Une nouvelle randonnée venait ainsi de se programmer…
² Récit post-randonnée Δ : en écrivant ces quelques lignes devant une bonne tisane et un bon goûter, je me rends compte que j’ai eu beaucoup de chance de grimper le Mont Morbié et le Mont Pelat en ski de randonnée en ce mois de janvier 2020 puisque malheureusement, la station des Aillons 1000 manque cruellement de neige. Le domaine skiable est tristement fermé (j’ai eu le cœur lourd de voir les remontées mécaniques à l’arrêt) et n’ouvrira surement pas pour les vacances de février 2020 sauf si la neige arrive (en grande quantité) prochainement. Les pistes sont moyennement enneigées sur le haut de la station mais par contre, la situation est catastrophique sur le bas du domaine !
Pour faire ma balade au Mont Morbié et au Mont Pélat, j’ai utilisé à la montée les pistes de la station plutôt que l’itinéraire habituel de ski de randonnée (j’ai eu peur de manquer de neige en empruntant le « circuit classique de ski de rando » alors qu’à l’inverse, les pistes de ski étaient tassées et très agréables à remonter, ces dernières ayant été damées il y a quelques semaines de cela). Puisque le domaine skiable des Aillons-Margériaz 1000 était fermé lors de ma randonnée en peaux de phoque, je ne risquais pas de percuter un skieur ! J’en ai donc profité pour monter tranquillement et à mon rythme, en surveillant de près mes pulsations cardiaques…
Globalement, j’ai passé un très bon moment sur les pistes des Aillons 1000 et je me suis régalé. Successivement et à la suite, j’ai remonté en ski de randonnée la piste bleue de la Chèvrerie, la piste rouge du Guillotet, la piste bleue du chemin du Rocher puis la piste noir du Golet. Finalement et à la suite d’un dernier petit effort, j’ai atteins après 1h15 minutes de montée le sommet du Mont Pelat (1543 mètres d’altitude), point culminant des Aillons-Margériaz 1000 et lieu d’arrivé du plus haut télésiège de la station (le télésiège du Mont Pelat) !
Au sommet du Mont Pelat, très heureux d’arriver enfin au terminus de mon effort physique, j’ai laissé glisser mes skis jusqu’au sommet du Mont Morbié (qui culmine à 1542 mètres d’altitude) et qui est symbolisé par un « semi-abri » construit en pierres (pour information si un jour vous êtes perdus sur la zone sommitale du Mont Morbié / du Mont Pelat en période de tempête, l’abri se situe exactement aux coordonnées GPS 45.59375N 6.11616E ! Ce relevé GPS pourra peut-être vous servir, on ne sait jamais…) !
En arrivant donc sur la crête sommitale du Mont Morbié en ski de randonnée, j’ai eu le droit à une très belle vue sur la vallée de l’Isère (en particulier sur la ville de Saint-Pierre-d’Albigny) et j’ai eu le droit à un très beau panorama sur les massifs de la Lauzière et de Belledonne. Pendant plusieurs minutes, mon regard s’est ensuite posé sur le sommet de la Dent d’Arclusaz, qui culmine à 2041 mètres d’altitude et que j’aime beaucoup ! Note : de l’ensemble du massif des Bauges, la Dent d’Arclusaz est l’un mes sommets préférés. Sa randonnée qui prend son départ au Col du Frêne, qui passe par le Chalet de Potat et qui contourne le rocher isolé de Pierre Besse, est splendide de beauté…
De retour au sommet du Mont Pelat (comme dit plus haut) et après une belle et longue pause, j’ai débuté mon chemin du retour vers la station des Aillons-Margériaz 1000. Malheureusement pour moi, ma descente à ski a été moyenne, très moyenne ! En quelques minutes seulement alors que j’avais pourtant bon espoir, la neige s’est gravement réchauffée et s’est transformée en une soupe infecte et désagréable à skier. Ayant très mal à un genou depuis quelques semaines, j’ai logiquement préféré être prudent dans ce bourbier et je ne suis donc pas descendu vite… car comme le dit l’adage, « il vaut toujours mieux prévenir que guérir » !
De mois en mois et de sorties en sorties, mon coup de cœur pour le massif des Bauges continue ! C’est impressionnant de voir à quel point j’aime ses montagnes, calmes et tranquilles, somptueuses et enivrantes. Dans la rubrique « Sommets des Savoies de mon Blog » , les Bauges est le massif dans lequel j’ai réussi le plus de sommets et j’espère que cela va continuer ! Même si 95 % de mes sorties dans les Bauges sont faites en chaussures de rando et en baskets de trail, les possibilités de faire du ski de randonnée dans ce massif sont nombreuses. Malgré le fait que certains sommets soient très raides et très aériens (Pierre Tardivel a ouvert en ski de pente raide des itinéraires incroyables sur l’Arcalod et le Pécloz), je pense qu’il y en a pour chacune et pour chacun, et pour tous les niveaux !
³ Conclusion et note(s) de fin d’article Δ : sur certaines (plus ou moins anciennes) cartes papiers des Bauges et sur certains « topos » que l’on trouvent sur internet et qui concernent les sommets du Mont Morbié et du Mont Pelat, le « Mont Morbié » est parfois orthographié « Mont Morbier ». Je n’arrive pas totalement à comprendre cette erreur d’écriture régulière (si la faute est constante, c’est qu’il doit y avoir une raison) mais je crois que j’ai « peut-être trouvé » une explication. En 1866, grâce à la carte de l’État-major Français que l’on peut trouver sur la « plateforme WEB Géoportail » , on peut voir que sur le versant Est du sommet du Mont Morbié (qui s’appelait à l’époque « le Guillotez »), il existait un lieu-dit du nom des « Granges Morbier ». Ainsi, l‘orthographe « Morbier » viendrait de là… En 1950, on apprend (grâce à Géoportail également) que la bâtisse s’est transformée en « Granges Morbié » et que le Mont Morbié a pris son nom classique et a abandonné l’appellation du Guillotez.
- Pour résumé, c’est donc entre 1866 et 1950 que la terminaison « er » s’est transformée en terminaison « é » dans le nom « Morbié », mais je ne saurai pas vous expliquer comment ni pourquoi… en tout cas si une chose est certaine aujourd’hui et ce depuis plusieurs dizaines d’années, c’est que le Mont Morbié s’orthographie « Morbié » et non « Morbier »… les ami(e)s, merci donc de vous mettre à jour dans vos topos et dans vos cartes, et arrêtez de penser au fromage du Morbier (rires) !
- Voilà, j’espère que cette petite anecdote vous aura intéressée ! Au magasin du « Au Vieux Campeur Albertville » où je travaille, l’un de nos meilleurs clients est un Baujus de naissance, je lui demanderai donc son avis prochainement sur ce sujet et je complèterai mon article si j’en apprends plus… de lui, ou de quelqu’un d’autre (si vous avez vous-mêmes des infos à me donner sur cette affaire n’hésitez pas à m’écrire, je serai très heureux de vous lire) ! Par avance, merci beaucoup… À + ΔΔΔ !