Durant le dernier week-end du mois de mars 2017, le groupe « Au Vieux Campeur » dans lequel je travaille organisait en partenariat avec le distributeur de produits Outdoor Annécien Nic-Impex un ski test « ski de rando » sur la commune de Sainte-Foy-Tarentaise (code postal 73640). J’ai eu la chance d’y participer et de vivre 2 très belles journées entourées de mes collègues de boulot et de passionnés de montagne. Le lundi 26 mars, nous avons effectué une sortie skis aux pieds pour tester les skis de la marque italienne SkiTrab de l’hiver 2017-2018. Nous avons fait, lors de cette randonnée, l’ascension du sommet du Louprama qui culmine à 2585 mètres d’altitude (dans le massif des Alpes grées). Voici ainsi, le compte rendu et les photos de cette superbe sortie et de cette superbe ascension.
D’un point de vue « Géographie », il est bon de savoir que le sommet du Louprama se situe « entre » le sommet de la Pointe d’Archeboc (alt 3272 mètres) et le sommet de la Tête du Ruitor (alt 3486 mètres), et plus précisément à l’Ouest de ces 2 pics. Note 1 : notre sortie de ski de randonnée a duré presque 6 heures ; pour information, nous sommes partis des remontées mécaniques de la station de Sainte-Foy-Tarentaise pour rejoindre le refuge de l’Archeboc avant de retrouver par la suite la célèbre arête / crête de Montséti, le point culminant de cette crête étant le sommet du Louprama.
Ascension du sommet du Louprama (ALT 2585 mètres) en ski de randonnée depuis le refuge de l’Archeboc (massif des Alpes grées, Savoie)
- Date : printemps 2017.
- Durée : 1h00 de montée entre le refuge de l’Archeboc et le sommet du Louprama. Au total de la boucle, du départ des remontées mécaniques de Sainte-Foy-Tarentaise jusqu’au parking d’arrivée, le temps d’effort a été de presque 6 heures (en comptant dans ces 6 heures d’efforts une heure de pause pour se ravitailler / pour manger au refuge du Ruitor).
- Météo : grand beau temps, températures largement supérieures aux normales saisonnières.
- Dénivelé : 680 mètres de dénivelé positif du refuge de l’Archeboc au sommet du Louprama. Nous avons fait à la montée 2.58 kilomètres de distance en 1 heure, soit une toute petite vitesse moyenne de 2.58 km/h.
- L’équipe du jour : 4 guides de haute-montagne, les représentants de Nic-Impex et presque 17 collègues du Au Vieux Campeur.
- Massif : Alpes grées, département de la Savoie.
- Itinéraire d’ascension : remontées mécaniques de Sainte Foy Tarentaise (station) – Refuge de l’Archeboc (alt 2030m) – Sommet du Louprama (2585 mètres d’altitude) – Refuge du Ruitor – Hameau de « la Savonne » – Retour à l’hôtel du Monal (Sainte Foy Tarentaise village).
- Carte IGN : dans la série TOP 25 (échelle 1 / 25000), il faut prendre la carte papier référence 3532 ET ou la carte papier référence 3532 ETR (version recto-verso, résistante et plastifiée).
- Accès départ : pour rejoindre le sommet du Louprama et la crête de Montséti, le plus simple et le plus rapide est de rejoindre en voiture le petit village de « La Savonne », puis de continuer en ski ou en marchant votre chemin jusqu’au refuge du Ruitor (2035 mètres d’altitude). Au refuge, suivez la direction « Col de Montséti », direction clairement indiquée par des panneaux directionnels, direction qui vous emmènera au sommet du Louprama. Note 2 : il est également possible de rejoindre le sommet du Louprama depuis les remontées mécaniques de la station de sports d’hiver de Sainte-Foy-Tarentaise. C’est ce que nous avons fait. La rando est alors plus longue et les pentes sont plus exposées. Le chemin débute par une longue descente des pistes de la station puis continue par un long hors pistes jusqu’au refuge de l’Archeboc (alt 2030 mètres). Au refuge, l’ascension pour le Louprama peut (véritablement) commencer…
ΔCarnet de randonnéeΔ : après une courte nuit (et un long, très long repas du soir, copieux et arrosé, pris dans le charmant hôtel du Monal situé à Sainte-Foy en Tarentaise village), nous prenons (avec mes collègues du Au Vieux Campeur) en ce lundi matin la direction de la station de ski de Sainte-Foy-Tarentaise pour une journée ski test avec la marque Italienne de ski de rando SkiTrab. Cette sortie, comme la journée d’hier également, est organisée par la société Nic-Impex !
À préciser que Nic-Impex, qui est l’abréviation de « Nicole import export » est une entreprise Annécienne (département de la Haute-Savoie) spécialisée dans la distribution des produits de ski et d’Outdoor depuis plus de 30 ans. Créée à l’origine pour distribuer la marque de peaux de randonnée Colltex, Nic-Impex distribue aujourd’hui quelques-unes des plus grandes marques du marché du ski de rando comme SkiTrab, Fritschi/Diamir, Colltex, ARVA, ABS, Komperdell…
Arrivés dans la station de sports d’hiver de Sainte-Foy-Tarentaise, nous chaussons toutes et tous ensemble nos skis de rando et prenons la direction du premier télésiège de la journée, celui du « Grand Plan ». Quatre guides de haute-montagne de Tignes et de Val d’Isère nous ont rejoints, nous serons donc très bien entourés. Le ciel est d’un bleu éclatant, nous allons pouvoir profiter du soleil le plus possible. Au sommet du télésiège du Grand Plan, nous bifurquons à gauche pour rejoindre quelques minutes plus tard un nouveau télésiège, celui de « L’Arpettaz ». Doucement, je découvre petit à petit la station de Sainte-Foy-Tarentaise, que je ne connaissais pas mais que je suis heureux de découvrir (brièvement bien sûr). Après une belle piste rouge descendue à une bonne allure, nous embarquons sur le dernier télésiège de la journée, celui de la « Marquise ». En son sommet, nous allumons nos DVA (nos détecteurs de victimes d’avalanches) : la rando peut enfin commencer. Nos guides nous demandent de nous diviser en 2 groupes alors que nous quittons définitivement le domaine skiable de Sainte-Foy-Tarentaise. Une longue et belle descente débute en secteur hors pistes…
Malheureusement, malgré un cadre idyllique et un grand soleil, la neige est horrible et est très difficile à skier. Le gros coup de chaud de la veille a abimé le manteau neigeux ce qui a rendu / ce qui rend la neige ultra-croûtée ! Du plus loin que je m’en souvienne, je n’ai jamais skié dans des conditions aussi difficiles ! Je n’arrive pas à tenir debout (mes skis sont trop étroits au patin parce que j’ai voulu prendre des skis light ce matin), mes collègues chutent à de nombreuses reprises, sans gravité heureusement. Nos guides, regardant ce triste spectacle, nous conseillent de skier jambes serrées et sur l’avant de nos skis, ce qui n’est pas chose simple. J’en bave mais je m’accroche…
Malheureusement, au milieu de la descente ce qui devait arriver arriva. L’un de mes collègues du Au Vieux Campeur de Thonon-les-Bains est à terre après une mauvaise chute. Son genou lui fait mal, les ligaments sont sûrement touchés. Nos guides de haute-montagne décident conjointement d’appeler l’hélico et le PGHM (le peloton de gendarmerie de haute montagne). Une dizaine de minutes plus tard, dans un gros vacarme, l’EC 135 de la gendarmerie arrive sous le sommet de la Pointe d’Archeboc. En 5 minutes top chrono, mon collègue Manu est chargé à l’intérieur de l’hélico qui décolle rapidement : direction la ville de Bourg-Saint-Maurice pour des examens supplémentaires ! Alors que nous reprenons notre chemin, mon père (branché sur sa radio VHF et ayant entendu l’alerte et suivi le secours en temps réel) m’envoie un SMS pour savoir si je vais bien et si je ne suis pas dans l’hélico ! Je lui réponds que non et que tout vas très bien pour moi…
Désormais, nous allons devoir faire preuve de grande prudence car il ne sera pas possible d’appeler une deuxième fois pour la journée un hélicoptère (rires) ! Nous poursuivons ainsi notre descente et arrivons un moment plus tard au refuge de l’Archeboc à 2030 mètres d’altitude. Nous installons nos peaux de phoque sur nos skis, nous enlevons nos doudounes et débutons notre montée / notre ascension. Note 3 : pour information à celles et ceux que cela intéresseraient, le refuge de l’Archeboc est un refuge privé et gardé en période estivale uniquement. Sa capacité est de 40 couchages…. tandis que son cadre est… YDILLIQUE !
Dès le début de l’ascension, je décide de suivre l’un des guides de Tignes et les représentants Italiens de la marque SkiTrab. Le rythme est fort, je sers les dents ! Nous doublons à toute vitesse l’autre groupe composé de mes collègues du Au Vieux Campeur alors qu’au bout de 30 minutes d’efforts et de montée environ, au bord d’exploser physiquement, je suis lâché par la tête du groupe. Peu importe, nous ne faisons pas de course et nous sommes là pour nous amuser ! Je calme donc le rythme et je poursuis mon chemin seul et sans forcer.
J’arrive finalement sur la crête de Montséti après 1 heure de montée depuis le refuge de l’Archeboc. Je parcours la crête pour rejoindre son point culminant, dénommé le sommet du Louprama (2585 mètres d’altitude). La vue est incroyable, je suis époustouflé par cette tempête de ciel bleu. Wahou, quel spectacle !
Progressivement, mes collègues du Au Vieux Campeur arrivent au fil des minutes et sont eux aussi ravis du panorama ! Après une petite pause au sommet et plusieurs photos souvenirs, nous prenons le chemin de la descente pour rejoindre le refuge du Ruitor. C’est en effet à cet endroit que le repas du midi nous attend. La neige, elle, est toujours aussi difficile à skier. Je me concentre donc au maximum pour être le plus efficace possible dans mes appuis et lors de mes virages sautés. Malgré tout, nous arrivons à faire quelques beaux moments de skis alors qu’après 35 minutes de descente environ depuis le sommet du Louprama, nous arrivons au refuge du Ruitor. Je suis très heureux d’être ici, car j’ai entendu parler de ce refuge des centaines de fois ! Mais je ne m’y étais jamais rendu…
Devant le célèbre refuge du Ruitor donc, tout équipé en panneaux solaires et situé au pied de l’imposante Tête du Ruitor (alt 3486 mètres), nous déchaussons nos skis et prenons la direction de l’intérieur de la bâtisse (qui est un ancien chalet d’alpage et qui a été transformée pour la première fois en refuge en 1974 par le Club Alpin Français). Le gardien nous a préparé des pâtes qui sont excellentes, nous sommes affamés. Nous commandons en apéro « La Bière du Ruitor », qui est superbe. J’en prendrai bien une deuxième… ! L’ambiance est géniale, j’aimerai beaucoup revenir ici cet été pour faire découvrir l’endroit à ma copine, je suis persuadé qu’elle adorerait. Je me dis un bref instant que venir dormir ici tous les 2 un soir d’été serait royal et superbe à faire. Pourquoi pas ? Ce serait génial. Note 4 : vous souhaitez des informations sur le refuge du Ruitor (emplacement précis, accès, périodes de gardiennage, conditions d’enneigement, prix d’une nuitée, nombre de couchages, date d’ouverture de la saison estivale) ? Cliquez sur le lien suivant: SITE INTERNET OFFICIEL DU REFUGE DU RUITOR.
Après une petite demi-heure de pause à discuter et à nous ravitailler, nous sommes obligés de reprendre notre chemin vers le village de Sainte-Foy-Tarentaise. Mes collègues du Au Vieux Campeur de Paris ont leur train dans moins de 2 heures, le temps presse ! Nous devons faire vite !
La suite de la descente sera longue et éprouvante, sous une chaleur écrasante pour un mois de mars. Nous porterons nos skis sur le dos pendant près de 40 minutes, avant de retrouver les fourgons nous ramenant sur « La Savonne » et sur « Sainte-Foy-Tarentaise village ». Heureusement, mes nouvelles chaussures de ski de rando ont été géniales, avec un poids minimal et un gros débattement. Franchement je suis très satisfait de ces chaussures alors bravo Fischer pour ces petites merveilles !
Vers 16h, notre week-end « ski test randonnée » touche à sa fin. Manu, notre collègue qui était partit en hélicoptère, nous attend à notre hôtel et souffre d’après ses examens médicaux d’une bonne entorse du genou. Le pire est évité, OUF ! Moi, en tout cas, j’ai été ravi de ces 2 jours et je suis très heureux. À très vite les ami(e)s et vivement la prochaine sortie « ski de randonnée » au programme.
Note 5 : en me baladant sur la plateforme web GEOPORTAIL, je me suis aperçu en « jouant » avec les différents fonds de carte disponibles qu’en 1950, le sommet du Louprama n’existait pas (n’était pas répertorié), et était simplement nommé Arête de Montséti. L’appellation Louprama est donc récente… est-ce une invention ? De qui ? De l’IGN ? Pourquoi la montagne a t’elle été appelée le Louprama ? J’aimerai beaucoup en savoir plus alors si quelqu’un a des informations à me donner et à me transmettre, je suis preneur ! Merci les ami(e)s et à très vite…
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