Après l’ascension du sommet de l’Aconcagua (point culminant des deux continents Américains à 6962 mètres d’altitude) début février en Argentine, puis l’ascension du volcan du Teide (point culminant d’Espagne à 3718 mètres de hauteur) aux îles Canaries début août, je ne pensais pas avoir la chance de repartir à l’étranger en cette fin d’année 2013. Mais voilà que quelques jours de RTT me permettent d’organiser une nouvelle petite aventure. Après réflexion, et en prenant en compte les conditions climatiques hivernales installées un peu partout en occident, direction le nord de l’Europe pour l’ascension du sommet du Carrauntoohil / Carrauntuohill, point culminant d’Irlande (1038m), et l’ascension du sommet du Slieve Donard (850m), point culminant d’Irlande du Nord.
Pour cette aventure j’ai un objectif bien précis, qui est de réaliser en courant ces deux sommets le plus rapidement possible. J’en aurai alors fini avec le plus haut sommet de chaque pays du Royaume-Uni et le plus haut sommet de l’Irlande, soit un total de 5 sommets (j’ai réussi le défi du Three Peaks Challenge quelques années plus tôt, avec mon correspondant anglais Jonathan et sa famille).
Pour information, réussir l’ascension de ces 5 sommets est le défi du Five Peaks Challenge, extension du défi du « Three Peaks Challenge » (qui consiste à réussir le point culminant des 3 pays de la Grande-Bretagne). Pour éclaircissement, les 5 sommets à grimper pour accomplir le Five Peaks Challenge sont : le Scafell Pike (978m) pour l’Angleterre, le Slieve Donard (850m) en Irlande du Nord, le Carrauntuohil (1038m) en Irlande, le Ben Nevis (1344m) pour l’Écosse et le mont Snowdon (1085m) pour le Pays de Galles.
Infos rando : le Carrauntoohil et le Slieve Donard, plus hautes montagnes de l’Irlande et de l’Irlande du Nord
JEUDI 28 NOVEMBRE 2013. Une longue journée de trajet en perspective débute. Avec ma petite voiture, je commence mon aventure au départ d’Albertville (département de la Savoie) tôt le matin pour rejoindre l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry, où j’entame un voyage de 2 vols en avion. Je fais une escale à l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle vers midi puis vers 14h00, je monte dans un petit avion, direction Dublin, la capitale de l’Irlande où j’atterris vers 16h30, après 1h40 minutes de vol. En arrivant sur zone, je me rends compte que je suis bien au nord de l’Europe, et au mois de décembre : il fait déjà nuit et une légère pluie refroidit fortement la température de l’air.
Mon premier objectif est désormais de rejoindre rapidement Killarney (située au sud-Ouest de l’Irlande), qui est la ville de départ de la première ascension, celle du Carrauntoohil (point culminant de la République d’Irlande). Je récupère mes valises dans le terminal de l’aéroport de Dublin et je me rend ensuite chez le concessionnaire pour récupérer ma voiture de location. Un long trajet commence, heureusement les autoroutes sont en très bon état, et très peu chères (1.25€ pour traverser tout le pays !). La voiture de location est superbe et heureusement car traverser l’Irlande de nuit, volant à gauche et voiture à gauche, n’est pas chose simple pour un Français comme moi ! Je traverse la grande ville de Limerick vers 20h (où je fais une petite pause), et je continue ma route vers Killarney.
J’arrive finalement sur place après 6 heures de route depuis Dublin. Killarney est une très belle petite ville (12 000 habitants au dernier recensement) qui se situe en plein cœur du comté de Kerry, dans la province Irlandaise du Munster. Géographiquement, Killarney est installée au creux d’une vallée bordant les Macgillycuddy’s Reeks, et constitue l’entrée principale du parc National de Killarney, qui couvre une bonne partie du centre et des montagnes du Comté de Kerry. Pour résumé, Killarney (écrite « Cill Airne » en Irlandais) est une ville qui se situe en plein cœur des montagnes Irlandaises ! Rapidement, je trouve un confortable et charmant hôtel, style Harry Potter et Poudlard, dans le centre de la ville, et je m’installe. Lorsque je regarde ma montre, il est déjà 11 heures PM. Malheureusement pour moi, les restaurants aux alentours sont déjà fermés. C’est donc le ventre vide depuis midi que je me couche. Je saute sous la douche et je m’installe dans un lit très confortable: j’ai besoin d’une grande nuit de sommeil pour être en forme demain. J’envoie quelques sms pour rassurer mes proches, et je file au dodo !
VENDREDI 29 NOVEMBRE 2013. Aujourd’hui, c’est journée de repos et de visite sur Killarney. Les sommets lointains sont dans le brouillard, mais il ne fait pas froid. Je mange, je bois, je mange, je bois pour me préparer pour demain. Je me rends rapidement le matin au départ de l’ascension du Carrauntoohil, située à proximité du village de Beaufort, pour repérer les lieux. L’envie de courir me démange et c’est une belle nouvelle car cela signifie que je suis en forme ! Je trottine quelques minutes en admirant les lieux : les nuages recouvrent le plus haut sommet d’Irlande au loin, et le vent souffle fort. Tant pis, demain il faudra être costaud mentalement ! Je pars en milieu de matinée visiter Muckross House, Muckross Abbey et Ross Castle mais le mauvais temps m’empêche de profiter de cette visite culturelle ! En fin d’après-midi, je m’installe dans un petit pub, avec un bon chocolat chaud et un livre: parfait ! L’ambiance est super, je profite d’une dernière soirée de repos avant les ascensions de demain.
SAMEDI 30 NOVEMBRE 2013. L’aventure commence enfin ! Je n’ai pas beaucoup dormi de la nuit mais tant pis, je vais être fort dans ma tête et dans mon corps. Les prochaines 24 heures vont être compliquées et éprouvantes, je suis un peu stressé. J’avale un énorme petit déjeuner avant de quitter mon hôtel de Killarney, pour ensuite rejoindre une petite ferme située non loin de la ville de Beaufort (clin d’œil à mes ami(e)s du massif du Beaufortain en France), où le parking de la ferme est le lieu de départ de l’ascension. Je m’équipe et je fais une dernière fois le point sur mes affaires. Tout est ok… je commence un petit échauffement, et c’est parti pour environ 45 kilomètres de course! L’ascension du Carrauntuohill peut évidemment être réalisée beaucoup plus rapidement (le parcours classique fait 10 kilomètres de distance aller-retour et s’appelle le circuit du vallon de la sorcière, circuit du « Hag’s Glen » en Irlandais) mais j’ai pour projet de contourner la chaine des Macgillycuddy’s Reeks, de rejoindre le Ring of Kerry pendant quelques kilomètres (le Ring of Kerry est un circuit touristique du Comté de Kerry, d’une distance de 170 kilomètres) avant de me lancer dans l’ascension finale du plus haut sommet d’Irlande. Les 30 premiers kilomètres se passent très bien, je suis heureux et je suis fier de mes entrainements réalisés ces dernières semaines qui portent leurs fruits. Sur le parcours sur lequel je cours, il y a peu de dénivelé, le terrain est très roulant, mon souffle est ok et mes jambes tournent bien. Je suis très heureux de mes chaussures de trail-running achetées avant de partir, les Salomon Sense, même si je redoute pour la suite l’enchaînement des kilomètres avec des chaussures aussi légères et ayant très peu d’amorti. On verra… Pour le moment je suis en forme et tout est parfait, le paysage est fantastique et typique de l’Irlande : des grandes étendues vertes avec une légère brume par certains endroits décorent le paysage. Je me fais plaisir et c’est le plus important.
La météo elle, est moyenne, mais largement supportable. Il y a un peu de vent, les températures sont agréables (environ 5 degrés) mais le terrain est très humide ! Nous sommes en Irlande au mois de décembre alors cela est logique ! Et peu à peu, je me rapproche du sommet, comme je l’avais prévu lorsque je préparais chez moi mon itinéraire de course sur la carte papier de la zone, avant de partir pour l’Irlande. Le Carrauntoohil se profile au loin, et est dans les nuages pour le moment. J’aperçois devant moi des randonneurs (alors que je n’ai croisé personne pendant des kilomètres sauf 1 agriculteur avec son tracteur !), eux aussi lancés à l’assaut du point culminant d’Irlande. Je passe entre le lac Gouragh et le lac Callee, je continue quelques minutes ma course et j’arrive au pied de la célèbre Devil’s Ladder, signifiant « échelle du diable » en Irlandais.
Rapidement, je comprends sa signification : la Devil’s Ladder est un long et très raide éboulis, sans chemin apparent, qu’il faut gravir pour pouvoir commencer l’arrête sommitale du Carrauntoohil. Je ralentis mon rythme d’ascension, le terrain est très dangereux parce que très humide voir glacé sur certains endroits, car les petits ruisseaux ont tous gelé à cause des températures négatives. Je prends mon temps, j’enfile une doudoune à mi-chemin de la Devil’s Ladder, et je me rapproche de la sortie. Le vent gronde au-dessus de moi, cela est très impressionnant, la dernière partie de la montée du Carrauntoohil s’annonce difficile. Quelques minutes plus tard, je sors de la Devil’s Ladder, je tourne à droite et je me lance dans la dernière partie de l’ascension. J’essaye de relancer mon rythme de course mais c’est cause perdue : même si le terrain n’est pas raide, de nombreux névés de neige m’empêchent d’allonger ma foulée. Le vent souffle très fort, je suis trempé. Je commence à ressentir le froid à mes pieds et à mes mains, et un brouillard très épais m’empêche de voir à plus de 10 mètres, et pourtant je suis seulement à 1000 mètres d’altitude ! Je ne m’attendais pas à des telles conditions, et je ne m’attendais pas à un changement aussi brutal de la force du vent entre la plaine et la crête sommitale… quel bordel !
Enfin ! Quelques minutes après avoir quitté l’échelle du diable, j’aperçois la grande Croix métallique de 3 mètres de haut dominant le sommet et symbolisant le point culminant d’Irlande. Quelques foulées supplémentaires pour la rejoindre et c’est le bonheur total : je viens de réussir l’ascension du Carrauntoohil (1038 mètres d’altitude), plus haut sommet d’Irlande. Le vent souffle très fort et il fait froid. Je prends rapidement quelques photos du sommet, avec mon petit panda comme mascotte habituelle, je fais un selfie avec mon téléphone devant la croix, et je commence la descente sans tarder. Pendant 1/4 de seconde, j’hésite à aller visiter le sommet voisin du Cnoc na Péiste (988 mètres d’altitude, quatrième plus haut sommet d’Irlande) situé tout près de ma position, mais au vu des conditions météo, je ne préfère pas y aller et je prend logiquement et définitivement la direction de la vallée.
3 minutes plus tard, je croise 2 Irlandais en pleine ascension du Carrauntoohil, je leur dit bonjour et je rejoins la Devil’s Ladder que je descends très prudemment. Une glissade, deux glissades… le terrain est très dangereux et très glissant. Une fois en bas, j’enlève ma doudoune et je m’élance pour les 12 derniers kilomètres de parcours, heureux et un peu fatigué. Je passe à nouveau entre le Lac Gouragh et le Lac Callee, et je retrouve ma voiture après une descente bien gérée. Temps total de course en arrivant au parking : 4h49 minutes d’efforts pour 45 kilomètres de course et très peu de dénivelé. Un dernier regard vers le sommet, toujours dans les nuages, et je rentre dans ma voiture. Je n’aurai pu admirer le paysage, ceci étant l’une des conséquences de faire l’ascension du Carrauntoohil début décembre ! Tant pis…
Après avoir rejoint ma voiture, j’enfile des vêtements chauds, j’avale une grande bouteille d’eau, je fais quelques étirements avant de commencer un long trajet vers Newcastle (Irlande du Nord), ville de départ de la deuxième ascension de mon projet, celle du sommet du Slieve Donard, point culminant de l’Irlande du Nord, situé à quelques centaines de kilomètres de ma position actuelle. Je m’arrête rapidement dans une petite épicerie vers Killarney, je fais le plein de barres de céréales et de boissons et je commence un long chemin vers le sommet suivant ! Comme à l’aller, le voyage se passe très bien. Les routes sont en très bonne état. Je me prends quelques kilomètres de bouchon à proximité de Dublin mais rien de plus à signaler…
La nuit tombe rapidement vers 16h30. Je m’arrête régulièrement sur des petites aires d’autoroutes pour me dégourdir les jambes et pour prendre l’air. Et enfin… après de nombreuses heures de route, je passe la frontière entre les deux Irlande, et je rejoins l’Irlande du Nord. Une chose est sûre, je viens de rentrer au Royaume-Uni ! La livre sterling a remplacée l’Euro, et les réseaux de communications ont changé depuis le passage de la frontière. Vers 20h, je quitte l’autoroute principale menant à Belfast, au Nord du pays, pour prendre la direction de Newcastle. La fatigue commence à venir… l’énervement aussi. Les routes sont de plus en plus petites et sinueuses. Mais je parviens, après un long voyage, à rejoindre enfin Newcastle, ville se situant au pied du sommet du Slieve Donard.
DIMANCHE 01 DECEMBRE 2013. Après une très très courte nuit, j’avale un gros petit déjeuner dans une jolie auberge de jeunesse de la ville de Newcastle pour prendre des forces ! La boucle de 43 kilomètres que jeux faire va être épuisante. Je ressens des courbatures de la veille, et je commence à être très fatigué par l’effort d’hier et la route de cette nuit. Je dépose ma voiture au Donard Park, parking situé à proximité du bord de mer, et je m’élance à l’assaut du Slieve Donard, point culminant d’Irlande du Nord. Je cours le plus doucement possible en ce début de parcours. Il fait froid, malgré un beau soleil et un vent faible. Je continue mon chemin aux pieds des montagnes de Mourne, immense et long massif montagneux granitique situé dans le Nord-Est de l’Irlande, et au Sud-Est de l’Irlande du Nord. Je suis un peu perdu et engourdi pendant les premiers kilomètres : je me perds une première fois, puis une deuxième fois, devant rebrousser chemin dans les 2 cas. J’alterne course à pied sur le plat et les descentes, et je marche pendant les montées. Et au bout de 2 heures 45 minutes d’efforts, j’aperçois le magnifique Wall of Mourne, un muret de pierres qui traverse la totalité des Mourne Mountains : une véritable merveille géographique et architecturale !
Je suis fatigué, j’ai mal aux jambes et j’ai faim : les derniers kilomètres du circuit vont être douloureux. Même les émissions des Grosses Têtes de Philippe Bouvard enregistrées dans mon MP3 ne parviennent pas à m’occuper l’esprit et à me calmer. Je continue pendant des kilomètres à courir le long du Wall Of Mourne, et je commence la dernière montée vers le sommet du Slieve Donard vers 10h30 heure locale. En quelques minutes, je suis en haut de la plus haute montagne d’Irlande du Nord, à 850 mètres d’altitude. Le vent souffle très fort, je m’abrite derrière un muret pour me changer et pour me ravitailler. Je ne suis pas seul au sommet, je rencontre et je fais connaissance d’un Irlandais très sympathique, résidant à Newcastle et qui gravit ce sommet avec son chien toutes les 2 semaines ! Ce dernier (âgé d’une trentaine d’années), est très surpris de rencontrer un Français ici à cette période de l’année ! Malgré mon niveau d’Anglais terrible, nous faisons une petite discussion. Mon nouvel ami me montre le gigantesque Cairn sommital du Slieve Donard, où la tradition est de mettre une pierre dessus à chaque passage. Sentant une grande fatigue monter au bout d’un moment, je commence tranquillement la descente en disant aurevoir à mon ami et je retourne au parking de Donard Park, 5h10 minutes après l’avoir quitté ! Mes jambes me brûlent et j’ai mal au dos ! Je n’en peux plus, mais je suis très très heureux ! Je viens de réussir mon projet et je suis ému !
Dans ma voiture de location, je fais un petit calcul rapide avant de chercher un endroit où dormir. Temps total pour grimper le Carrauntoohil et le Slieve Donard en prenant en compte le trajet en voiture ? 21 heures 49 minutes, je suis ravi ! Désormais, les prochaines 24 heures vont se résumer à dormir, manger, visiter la ville de Newcastle, boire du Whisky et même fumer le cigare avec un Irlandais de 68 ans rencontré sur place dans un bar, d’une gentillesse extrême. Je m’installe en milieu d’après-midi dans l’auberge de jeunesse où j’ai pris le petit déjeuner le matin même! Le lit de ma chambre me parait extrêmement confortable… Je visite la ville avant d’aller dormir, je déguste quelques spécialités locales accompagnées de bières, et je plonge dans un profond sommeil !
LUNDI 02 DECEMBRE 2013. Au programme, journée de repos et de détente sur Newcastle, puis sur Dublin (où j’ai bu plusieurs Irish coffee dans mon hôtel le lundi soir). Newcastle est une ville merveilleuse, partagée entre le bord de mer et les montagnes. Après quelques souvenirs achetés dans des boutiques locales (dont 2 belles bouteilles de spiritueux), je prends tranquillement la direction de Dublin vers 14h pour prendre mon avion demain matin. Une superbe aventure se termine, où j’aurai allongé encore un peu ma liste des sommets réussis à travers le monde.
J’ai également fini le défi des FIVE PEAKS CHALLENGE et j’en suis très fier. Je suis également très heureux car j’ai bien encaissé mentalement et physiquement le kilométrage très important sur l’ensemble des 2 sommets. La forme est là, je suis confiant pour la suite de ma saison d’athlétisme. Je reviendrai pour visiter ces 2 pays, c’est une certitude. J’ai été frappé par le calme et par la beauté des paysages, et par la gentillesse des habitants ! Je grimpe dans l’avion mardi matin pour retourner en France, des souvenirs pleins la tête, et avec des nouveaux rêves de sommets à réaliser !
Note : un immense merci au décathlon d’Albertville pour ce beau partenariat ! Merci pour ces beaux et très efficaces produits !
Ci-dessous, j’ai rédigé avec plaisir et avec passion comme j’aime le faire pour les sommets que je grimpe à travers le monde, les fiches techniques des sommets du Carrauntuohill et du Slieve Donard. J’ai sélectionné les informations les plus importantes (selon moi) qui sont en rapport avec le thème de la montagne et le thème de la randonnée. J’espère que cela vous plaira et si j’ai oublié quelque chose, n’hésitez pas à me le faire savoir à l’adresse mail clementchabert@icloud.com ! Par avance, merci beaucoup et bonne lecture !
Le sommet du Slieve Donard, point culminant d’Irlande du Nord (alt 850 mètres) : informations et présentation
Plus haut sommet de l’Irlande du Nord, le Slieve Donard est une petite montagne qui culmine à 850 mètres d’altitude. Son ascension est relativement aisée, et ne présente aucune difficulté particulière pour un marcheur / randonneur en bonne forme physique. Le Slieve Donard, se…
- situe en Irlande du Nord, et plus précisément dans le Sud-Est du pays.
- Installé dans le massif des Montagnes de Mourne, le sommet du Slieve DONARD se situe précisément aux coordonnées GPS 54° 10′ 44″ Nord, 5° 55′ 08″ Ouest.
- Le Slieve Donard se situe dans le comté de Down. Ce comté est l’un des 6 comtés de l’Irlande du Nord.
- La capitale du comté de Down est la ville de Downpatrick. Le comté de Down s’étend sur 2 450 km2, sa population en 2014 était de 550 000 habitants. Historiquement, le comté de Down fait partie de la province de l’Ulster. Mais depuis 1000 ans, les 4 provinces historiques de l’Irlande du Nord (Ulster, Connacht, Munster et Leinster) n’existent plus administrativement. Elles gardent cependant une symbolique très importante pour de nombreux Irlandais, et surtout pour les amoureux du rugby.
- Géographiquement, le comté de Down est entouré par le comté d’Antrim au Nord, par le comté d’Armagh à l’Ouest, par le comté de Louth au Sud-Ouest et par la mer d’Irlande à l’Est. Les grandes villes du Comté de Down sont les villes de Gilford, Portaferry, Rostrevor, Carryduff ou encore Newcastle. Or, le sommet du Slieve Donard se situe à 3 kilomètres de Newcastle.
- Pour y être resté 2 jours, je peux dire que la ville de Newcastle est splendide et très charmante. Newcastle se situe au Sud-Est de l’Irlande du Nord, dans le comté de Down. Newcastle est plus un grand village qu’une ville à proprement parlé. Le centre du village est chaleureux, avec de nombreux petits bars et commerces. L’ambiance est amicale, les gens sont souriants et très accueillants. Je me suis fait payer de nombreux coups à boire au lendemain de mon ascension du Slieve Donard par les locaux de la ville, lors de mon jour de repos.
- Située au bord de la mer d’Irlande, Newcastle se situe dans un cadre idyllique, entre mer et montagnes, et est installée au pied du massif de Morne Mountain, un massif montagneux d’Irlande dont le point culminant est le Slieve Donard. Il est possible de faire de nombreuses activités à Newcastle. L’été, même si la mer est froide, la ville se transforme en une petite station balnéaire et accueille de nombreux touristes, de nationalité Anglaise en grande majorité. Toute l’année et même au mois de décembre, Newcastle est un spot adoré des surfeurs. Les conditions pour la pratique du surf des mers (vents, vagues) sont idéales.
- Toute l’année, Newcastle est visitée pour ses sentiers de randonnée tracés à l’intérieur de la montagne de Mourne. Que ce soit pour de la rando, du trail, du running, du VTT, les chemins se comptent par dizaines et s’étendent parfois sur plusieurs centaines de kilomètres.
- Avec ses 850 mètres d’altitude, le Slieve Donard domine de toute sa force la petite ville de Newcastle, située elle au niveau de la mer. Le Slieve Donard est la plus grande attraction de Newcastle. Le sommet est gravi chaque année par des milliers de visiteurs, de tout âge, montagnard ou non, voulant gravir un sommet bien précis: le point culminant de l’Irlande du Nord !
- Parlons plus précisément du Slieve Donard ! Ce sommet, culminant à 850 mètres d’altitude, est le point culminant de l’Irlande du Nord. Son ascension est relativement facile… le sentier est clairement indiqué tout au long de l’ascension, et sa montée peut se réaliser par plusieurs versants. L’itinéraire le plus pratiqué est celui débutant au parking de Donard Park, à proximité du bord de mer. Vous aurez moins de 850 mètres de dénivelé positif à grimper pour parvenir à votre objectif !
- L’un des gros intérêts du Slieve Donard est la vue incroyable que ce dernier offre sur le célèbre Wall Of Mourne (The Mourne Wall). Appelé en Français le Mur de Morne, ce monument Irlandais chargé d’histoire mesure 35 kilomètres de long, à une hauteur moyenne de 1,50 mètre et mesure près de 2.90 mètres de large sur certaines portions. Le mur de Morne passe par 15 sommets des montagnes de Mourne (dont le Slieve Donard) et encadre le bassin hydrographique des Mourne Mountains. Un Irlandais rencontré au sommet du Slieve Donard m’a expliqué que le massif des Mourne Mountains alimente en eau potable la ville de Belfast ainsi que les différentes communes du comté de Down. Le mur permet de protéger les cours d’eau et les nappes phréatiques des moutons et des élevages, des pesticides et des excréments des troupeaux. Sans la présence du mur, le danger serait une mauvaise qualité des eaux, ce qui entraînerait une infection générale. Le mur fut construit entre 1904 et 1922, et sert aujourd’hui de point de repère pour les randonneurs en balade dans le massif.
- D’un point de vue étymologie, Slieve Donard trouverait son origine dans les mots Irlandais « Sliabh Domengard », signifiant « montagne de Donard ». Le sommet du Slieve Donard est matérialisé par une petite bâtisse en son sommet et par un immense Cairn, sur lequel chaque randonneur gravissant le sommet doit poser une pierre pour perpétuer la tradition! Attention, au sommet le vent peut souffler très très fort. Avec la mer d’Irlande située à moins de 3 kilomètres de distance de la montagne, les perturbations météorologiques sont fréquentes et peuvent êtres démentielles.
J’espère que cette petite présentation du sommet du Slieve Donard vous aura donné envie de vous rendre en Irlande du Nord et de découvrir les montagnes de Mourne, comme j’ai eu la chance de le faire. Et si jamais vous êtes de passage par Newcastle, l’adorable petit hôtel dans lequel je me suis arrêté 2 nuits vous comblera. L’adresse postale est « Coolgreeney, House Bed and Breakfast, 11 Downs Rd, Newcastle BT33 0AG, Royaume-Uni » .
Le sommet du Carrauntuohill, point culminant d’Irlande (alt 1038 mètres)
Je me rappellerai toute ma vie de ce soir de novembre 2013, sous la pluie et dans une nuit épaisse, où je fonçais à toute allure avec ma voiture de location sur les petites routes sinueuses d’Irlande… Après avoir récupéré ma voiture à Dublin, je roulais en direction de la ville de Killarney et du massif des Macgillicuddy’s Reeks avec un objectif précis : rejoindre le pied du sommet du Carrauntoohil, point culminant de l’Irlande. Lors de ce long voyage en voiture entre Dublin et Killarney, j’ai eu la chance de traverser l’Irlande que j’imaginais! De la pluie, d’immenses champs verts, des petits villages charmants, du vent… une ambiance que j’adore ! En arrivant sur Killarney, j’étais à quelques kilomètres du départ de l’ascension du plus haut sommet d’Irlande, le Carrauntoohil ! Cette montagne se situe…
- en Irlande, plus précisément au Sud-Ouest du pays.
- Le Carrauntoohil se situe dans le comté de Kerry, également appelé sur de nombreuses carte « The Kingdom / Le royaume ».
- Le comté de Kerry est situé au Sud-Ouest de l’Irlande, entre le fleuve Shannon au Nord et l’Océan Atlantique à l’Ouest. Le Comté de Kerry est l’un des 26 comtés de la république d’Irlande. La capitale de l’Irlande est la ville de Dublin, la capitale du comté de Kerry est la ville de Tralee. En 2014, la population du comté de Kerry était de 151 000 habitants, répartis sur une superficie totale de presque 4800 km2.
- Historiquement, le comté de Kerry fait partie de la province du Munster. Mais depuis 1000 ans, les 4 provinces historiques de l’Irlande (Ulster, Connacht, Munster et Leinster) n’existent plus administrativement. Elles gardent cependant une symbolique très importante pour de nombreux Irlandais, et surtout pour les amoureux du rugby. Il est important de préciser que seule la province de l’Ulster se situe en Irlande du Nord. Les 3 autres provinces sont situées en République d’Irlande.
- Point culminant d’Irlande à 1038 mètres de hauteur, situé dans le massif des Macgillicuddy’s Reeks, le Carrauntoohil se situe exactement aux coordonnées GPS 51° 59′ 56″ Nord, 9° 44′ 34″ Ouest.
- Géographiquement, le comté du Kerry est délimité au Sud par le comté de Cork et à l’Est par le comté de Limerick. Les grandes villes du comté sont Killoralin, Killarney et Tralee.
- La grande ville située au pied du Carrauntoohil est la cité de Killarney. La ville compte environ 16 000 habitants (recensement de 2016). Comme dit plus-haut, Killarney se situe en Irlande, au Sud-Ouest du pays. Killarney est installée dans le comté du Kerry, dans la province du Munster. Géographiquement, Killarney se situe dans une vallée bordant le massif des Macgillycuddy’s Reeks. Les Macgillycuddy’s Reeks est chaîne de montagne longue de 19 kilomètres du comté de Kerry dont le point culminant est le sommet du Carrauntoohil.
- En 1932, le gouvernement Irlandais a créé le premier parc national d’Irlande, le Parc national de Killarney. Ce parc se situe donc à proximité de la ville de Killarney, et s’étend sur 110 kilomètres 2. Les randonneurs viennent par centaines chaque année découvrir et se balader dans ce parc. L’un des grand point d’intérêt du parc est de contempler les 3 lacs de Killarney : celui de Lough Leane, celui de Muckross Lake et celui d’Upper Lake.
- Les randonneurs viennent également en masse sur Killarney pour marcher sur le sentier du Ring of Kerry. Ce sentier de randonnée, long de 170 kilomètres, débute dans la ville de Killarney et fait le tour de la péninsule d’Iveragh, plus grande péninsule d’Irlande située dans le comté du Kerry.
- Que ce soit en marchant dans le parc national de Killarney, en randonnant sur le circuit du Ring of Kerry ou encore dans le massif des Macgillycuddy’s Reeks, le plus gros point d’intérêt de la région d’un point de vue « nature et montagne » reste le sommet du Carrauntoohil, point culminant d’Irlande.
- Avec ses 1038 mètres d’altitude, le Carrauntoohil, également orthographié Carrauntuohill ou Carrauntuohil, est le point culminant d’Irlande. Le Carrauntoohil est donc logiquement le plus haut sommet du massif des Macgillycuddy’s Reeks.
- Le sentier d’ascension normal du Carrauntoohil débute à quelques kilomètres de la ville de Killarney, à proximité du hameau de Beaufort. Le sentier débute derrière un parking situé à côté d’une ferme. Le parking de départ est très bien indiqué depuis Killarney City.
- L’itinéraire le plus utilisé par les randonneurs est celui du vallon de la sorcière (circuit du Hag’s Glen). Le sentier passe entre les lacs Gouragh et Callee, avant de se poursuivre par le passage le plus technique de l’ascension, l’échelle du diable (Devil’s Ladder). Au col situé entre les sommets du Cnoc na Péiste et du Carrauntoohil, le chemin bifurque à droite sur la crête et débouche quelques centaines de mètres plus loin sur la croix sommitale du Carrauntoohil.
- Le passage de la Devil’s Ladder est le passage le plus compliqué techniquement. Rien d’exceptionnel, mais il faut faire preuve de grande prudence, surtout par jours de pluie comme c’était mon cas. La Devil’s Ladder remonte un grand éboulis, ou aucun sentier n’est tracé. Faites donc preuve de prudence… Mieux vaut ne pas débarouler dans une telle pente !
- D’un point de vue matos, équipez-vous avec des affaires de montagne. Malgré sa faible altitude, le Carrauntoohil peut se révéler être très hostile: vent, pluie, brouillard, froid…