Massif des Bauges : ascension de la Pointe d’Arcalod (alt 2217m) par le Col d’Orgeval (Savoie)

Massif des Bauges : ascension de la Pointe d’Arcalod (alt 2217m) par le Col d’Orgeval (Savoie)

En tant que grand amoureux et que bon connaisseur du massif des Bauges, je me devais de grimper le sommet mythique de l’Arcalod. Culminant à 2217 mètres d’altitude en Savoie, d’une proéminence de 1719 mètres, la Pointe d’Arcalod est en effet est le point culminant des Bauges et est surement la montagne la plus célèbre du massif ! En cette fin du mois d’août 2018, je suis donc parti de la commune d’École et plus précisément du parking du Nant Fourchu avec comme objectif de réussir à pied l’Arcalod. Lors de ma randonnée, j’ai utilisé l’itinéraire d’ascension du versant Est du sommet, qui passe par les « Chalets d’Orgeval » et par le « Col d’Orgeval ».

Sur place, je me suis régalé et j’ai passé un superbe moment. La randonnée de l’Arcalod offre un paysage somptueux tout au long de son parcours alors que le panorama au sommet est incroyable sur une large partie de la Savoie et sur une bonne portion du lac d’Annecy (Haute-Savoie) ! Note : la zone finale de l’ascension de la Pointe d’Arcalod est aérienne, très aérienne… ! Soyez donc prudentes et prudents car personnellement (et je fais pourtant beaucoup de montagne), je n’étais pas à l’aise sur certains passages. Sur plusieurs sites internet, l’Arcalod est décrit comme « relativement aisé à gravir par son versant Est » et je ne suis pas du tout d’accord avec ceci. Cela est même totalement faux ! Mes explications sont à retrouver ci-dessous…

Département de la Savoie : ascension de la Pointe d’Arcalod (alt 2217 mètres, point culminant du massif des Bauges) au départ du parking du Nant Fourchu 

  • Date : été 2018.
  • Durée : 2h28 minutes d’ascension et 1h36 minutes de descente, soit 4h04 minutes de randonnée au total en prenant en compte dans ces 4 heures d’efforts une bonne pause « Coca-Cola et Orangina aux chalets d’Orgeval » (lors de la descente).
  • Météo : grand soleil. Températures légèrement inférieures aux normales de saison…
  • Dénivelé : j’ai fait lors de cette sortie à la Pointe d’Arcalod 1200 mètres de D+ et 1200 mètres de D-. J’ai effectué à la montée 6.36 kilomètres de distance et à la descente 5.58 kilomètres (parce que j’ai pris un petit raccourci au niveau des Chalets d’Orgeval), soit une rando de 11.94 kilomètres de longueur aller/retour.
  • L’équipe du jour : j’étais seul pour cette randonnée.
  • Massif : Bauges, département de la Savoie. Comme dit plus haut, la Pointe d’Arcalod est le point culminant du massif des Bauges.
  • Itinéraire d’ascension : départ de la randonnée au « parking du Nant Fourchu alt 996m » – Chemin du Gros Fayard (alt 1020m) – Passage dans la forêt de Coutarse – Sentier du GRP du massif des Bauges – Prendre la direction des « Chalets d’Orgeval » – Piste forestière des Chalets d’Orgeval – Chalets d’Orgeval (alt 1603m) – Col d’Orgeval (alt 1740m) – Vallon du Col de la Coche – Partie finale de l’Arcalod – Sommet de la Pointe d’Arcalod (2217 mètres d’altitude) – Descente par le même itinéraire qu’à la montée mais en sens inverse – Retour au point de départ.
  • Carte IGN : dans la série « TOP 25 » à l’échelle 1 / 25000, il faut prendre la carte papier référence 3432 OT (version classique) ou la carte papier référence 3432 OTR (version recto-verso, plastifiée et résistante). Personnellement, je me suis orienté tout au long de mon parcours avec l’application mobile « Iphigénie » installée sur mon portable, et cela était parfait !
  • Accès départ : en voiture (peu importe votre destination d’origine), il faut rejoindre l’intérieur du massif montagneux des Bauges et plus précisément la commune d’École (également appelée École-en-Bauges). À l’intérieur d’École (code postal 73630, code commune 73106, Savoie), il faut traverser le village en orientation Est avant de rejoindre à la sortie du hameau un croisement qui indique la direction de « Jarsy » (sur la gauche) et la direction du « Vallon de Bellevaux » (sur la droite). À cet embranchement donc, tournez sur la droite et prenez la route qui part en direction du « Vallon de Bellevaux », du « Nant Fourchu » et du lieu de « Carlet ». Une montée en voiture de 6.5 kilomètres débute ainsi, sur une route goudronnée en état moyen qui mène au parking du Nant Fourchu (qui est le lieu du « départ de la rando »). Pour information, vous passerez devant le parking du couvent (alt 868m) et devant le refuge communal du Nant Fourchu avant de garer votre voiture sur le grand parking du Nant Fourchu, qui se situe 996 mètres d’altitude.

Δ Carnet de randonnée Δ : aujourd’hui, direction le massif des Bauges et le sommet de la Pointe d’Arcalod ! Tôt un lundi matin du mois d’août 2018, je dépasse en voiture et avec un immense plaisir (je suis très heureux d’aller en montagne) la commune de Saint-Pierre-d’Albigny puis le sommet du Col du Frêne avant de rouler jusqu’au village d’École-en-Bauges. La route d’accès depuis Albertville (où j’ai pris mon petit-déjeuner dans une boulangerie que j’adore) jusqu’au lieu de départ de la randonnée de l’Arcalod est (très) longue car une fois à École, il faut ensuite rejoindre le parking du Nant Fourchu qui se situe à 7 kilomètres de distance du centre de la commune d’École-en-Bauges ! Sur une petite route qui me mène donc au départ de ma randonnée et que je parcours à une faible vitesse, je suis surpris en regardant le thermomètre de ma voiture car il ne fait pas chaud : ma Renault m’indique un petit 5° au compteur mais heureusement je n’ai pas encore aperçu de nuages dans le ciel, ce qui signifie qu’il va faire grand beau aujourd’hui. Finalement 1 heure de trajet après avoir quitté le village de Venthon où je réside, je me gare au parking du Nant Fourchu. 5 minutes plus tard, prêt et équipé, je déclenche ma montre GPS de la marque Garmin pour enregistrer ma trace (la connexion aux satellites est horriblement longue), et je débute enfin ma randonnée !

Comme prévu, le début de mon circuit est ultrasimple à effectuer, ce qui est absolument parfait pour bien s’échauffer et pour ne pas se mettre dans le rouge physiquement. Au parking du Nant Fourchu, je prend sur presque 400 mètres de distance la route goudronnée (sur laquelle je roulais en voiture) en direction du Nord-Est avant de trouver sur la gauche en montant, un panneau qui m’indique la direction du « Chemin du Gros Fayard (alt 1020m) ». Motivé et très content de partir à l’aventure, je rentre sur un très beau petit sentier qui a pour mission de me mener aux « chalets d’Orgeval » et au « Col d’Orgeval ». Dans un décors splendide, ma randonnée se poursuit sur une piste forestière étroite puis assez large, pour finalement arriver sur les hauteurs d’une grande combe où un panorama superbe s’offre à moi : au sommet de la vallée sur ma gauche, j’aperçois la Pointe d’Arcalod. Droit devant moi par rapport à mon emplacement, je pense reconnaitre le Col d’Orgeval et en plein milieu de la vallée, les chalets d’Orgeval. À noter enfin que sur ma droite, la Pointe de Chaurionde (qui culmine à 2173 mètres d’altitude et qui est donc l’un des « 14 sommets de plus de 2000 mètres des Bauges ») est splendide de beauté !

Très en forme physiquement, je me régale car je monte à un très bon rythme. Je cours et je marche en effet à une forte allure sur le sentier « GRP du massif des Bauges » menant aux chalets d’Orgeval, tout en me servant de mes bâtons pour me donner de la vitesse, alors que la musique de mon MP3 dans mes oreilles me motive encore plus ! Rapidement donc, je dépasse les Chalets d’Orgeval, le lieu de la « Croix de l’alpage » et je continue ma route jusqu’au Col d’Orgeval, que j’atteins après 1h05 minutes d’ascension depuis le parking du Nant Fourchu. Encore une fois, je suis émerveillé par le paysage dans lequel je me situe… Mis à part un Patou qui aboie à quelques centaines de mètres de ma position, je suis dans le calme le plus total. La Pointe de la Sambuy et la Pointe de Chaurionde sont toutes prêtes de moi, et sont majestueuses… WAOUH !

Au Col d’Orgeval donc, reposé après un petit break de quelques minutes, je me lance avec enthousiasme mais avec inquiétude dans la partie finale de l’Arcalod. C’est en effet à partir du Col d’Orgeval que le sentier de montée devient à risque et que la randonnée devient difficile ! C’est sûrement pour cela qu’un panneau préventif en bois a été installé au Col et déconseille aux randonneuses et aux randonneurs non expérimenté(e)s de continuer leur route… mais rêvant de réussir le sommet de l’Arcalod je continue mon chemin, une boule de stress installée au fond de mon ventre…

Dans la superbe face Est de la Pointe d’Arcalod, mon combat final pour le sommet débute ! Et je dois dire que je ne m’attendais pas à autant de difficultés ! Les 350 derniers mètres de dénivelé sont effet très engagés, très aériens et se font sur une pente fortement inclinée. Pour garder de l’équilibre, je pose rapidement mes bâtons sur le bord du chemin (je les installe en cachette derrière un gros rocher) pour ne pas m’encombrer car je le sais désormais : je vais beaucoup me servir de mes mains dans les minutes qui arrivent !

Plusieurs fois dans la partie finale de l’Arcalod, le sentier disparaît et passe à travers des grandes failles de rochers. Je pose donc mes mains à terre des dizaines de fois et à plusieurs reprises, je m’égare de la bonne direction de montée. Mais heureusement pour moi, des points jaunes réguliers inscrits à la bombe de peinture indiquent le bon chemin à suivre. Je vous conseille donc de les regarder très attentivement et très souvent car personnellement je me suis trompé d’itinéraire de nombreuses fois, ce qui m’a obligé à faire des demi-tours très régulièrement ! Ces « petits points jaunes » sont donc très très utiles…

À moins de 200 mètres de dénivelé positif du sommet, je dois avouer malgré moi que je ne suis pas du tout à l’aise dans cette immense falaise de l’Arcalod. Je suis très surpris car sur internet et sur plusieurs topos papiers, la Pointe d’Arcalod est décrite comme « relativement aisée à gravir par son versant Est » ! Pourtant, cela est totalement faux… et à l’inverse de ce qui est dit, il faut faire preuve d’une extrême concentration à chaque instant car une chute et/ou une glissade dans certains passages seraient fatales ! Et je tiens à dire qu’encore plus que les chutes, le risque premier est les éboulements de pierres et de rochers qui sont très fréquents. En l’espace de 5 minutes, j’assiste en effet à 2 éboulements et cela est très impressionnant. Un gros rocher (de la taille d’un ballon de foot) s’est décroché au-dessus de moi, m’a frôlé de quelques mètres et s’est précipité dans le vide à une vitesse folle, avant de venir s’écraser dans un immense bruit dans le grand pierrier de l’Arcalod… mon Dieu ! 

Mais finalement après plusieurs parties d’escalade, après plusieurs regards sur ma montre altimètre-GPS et après plusieurs gros coups de stress, je parviens au sommet de la Pointe d’Arcalod (alt 2217 mètres) ! Mon bonheur est total, je suis très très heureux de réussir le point culminant du massif des Bauges, et d’avoir donc gravi le plus haut sommet des 14 montagnes de + de 2000 mètres d’altitude du massif. Alors que je touche la croix sommitale de l’Arcalod, j’arrête mon temps de montée sur ma montre GPS qui se bloque sur une durée de 2h28 minutes d’ascension. Cela est correct, je suis content car je ne m’attendais pas forcément à un meilleur chrono…

Au sommet de la Pointe d’Arcalod, comme je m’y attendais et comme je l’espérais, le panorama est absolument royal sur le massif des Bauges dans un rayon à 360 degrés, du Trélod au Lac d’Annecy… Je fais de nombreuses photos en souvenir de ce beau moment, moment qui va rester graver de longues années dans ma tête. Puis finalement après une petite pause et après presque 15 minutes passées au sommet de l’Arcalod, je débute ma descente. Descente qui je le sais, sera toute aussi difficile et compliquée que la montée. Et peut-être même pire…

Pendant ma descente de la Pointe d’Arcalod, je me fais la réflexion que je n’ai rarement été autant prudent et autant assidu en montagne. Concentré, je fais attention à chaque passage difficile pour éviter une chute qui serait logiquement fatale ! Et enfin, 1 heure après avoir quitté le sommet, j’arrive avec soulagement aux Chalets d’Orgeval. Je suis heureux car ma descente de la face Est de l’Arcalod a été compliquée et pénible à gérer ! À plusieurs reprises j’ai eu peur de tomber et de glisser… je peux donc le dire sans gêne : je n’ai pas passé un bon moment et des ascensions / descentes aussi raides, je n’aime pas cela…

Info & astuce : en regardant les Chalets d’Orgeval depuis la face Est de l’Arcalod, vous apercevrez un petit chemin très raide à travers la pente, qui longe un pierrier et qui évite donc de retourner au col d’Orgeval. Cela est un raccourci génial ! Aux Chalets d’Orgeval donc, je commande un grand Coca-Cola et un Orangina que je bois à une vitesse impressionnante. Alors que l’Arcalod se dresse majestueusement derrière moi, je discute rapidement avec la charmante serveuse de l’auberge qui m’explique qu’il est possible de venir dormir aux chalets d’Orgeval. Je ne le savais pas et je trouve cela génial ! Il serait en effet super de venir dormir ici un soir d’été… l’ambiance doit y être magique… et enivrante !

Vers 11h20, alors que j’hésite à commander à nouveau à boire mais également à manger (il y a des superbes plateaux de charcuterie et de fromage en vente dans l’auberge), je me remets en marche et je préfère être ainsi raisonnable. En regardant une dernière fois la face Est de l’Arcalod, je ne comprends pas comment le skieur et alpiniste Pierre TARDIVEL a réussi à skier cette face (par 2 fois), en 2000 et en 2006. Cela est hallucinant car certains passages sont apparemment à plus de 58 degrés. Pour l’anecdote, ces 2 voies de descente se nomment « les Florianes » et sont considérées comme du ski extrême de pente raide. Bravo Pierre… si tu savais comme je t’admire !

Vers l’altitude de 1300 mètres environ, je suis ravi de retrouver un sentier large et facile ! J’accélère mon rythme de course en allongeant ma foulée et je parviens ainsi 15-20 minutes plus tard au parking du Nant Fourchu. La Pointe d’Arcalod, le seul sommet de plus de 2200 mètres d’altitude du massif des Bauges, c’est dans la poche et c’est fait ! Je suis donc ravi, fier de moi et très heureux ! 1h00 plus tard alors que je suis de retour dans la vallée de l’Isère, je suffoque dans ma voiture car il fait désormais très chaud. Il est donc temps de revenir à la maison, de se mettre au frais et de boire quelques bières en souvenirs de cette superbe balade…

Δ Note de fin d’article Δ : sur le très bon site internet https://refuge.info, j’ai trouvé le descriptif suivant sur les Chalets d’Orgeval, descriptif que je trouve très intéressant et qui a été publié et écrit (par un Baujus de naissance) quelques mois après ma randonnée à l’Arcalod : refuge gardé de mi-juin à mi-septembre, le refuge ne propose plus la demi pension mais Les Chalets d’Orgeval et ses gardiens proposent une petite épicerie. Ainsi les hôtes du refuge n’ont pas besoin de se charger de trop.. des pâtes, des pots de sauce tomates, de la tome des bauges, du lait, du saucisson, du beurre sont en vente au refuge. Il est préférable de réserver au 04.50.70.34.36 (hors saison) ou 09.88.18.72.86 (en saison). Le prix de la nuitée est de 15 euros par personne, avec prêt de couvertures, matelas et le nécessaire de cuisine (gaz, casseroles, ustensiles, couverts..). Voilà, j’espère que cela vous sera peut-être utile ! Et si vous êtes à la recherche d’informations supplémentaires sur les Chalets d’Orgeval, voici en lien la fiche descriptive complète des Chalets à retrouver sur le site internet https://refuge.info : CLIQUEZ ICI

À bientôt les ami(e)s… je vous remercie d’avoir lu cet article À + ΔΔΔ !

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